Accueil > Questions d’argent > Budgets > Courrier de la présidence de l’université du Montpellier III (budget (...)

Courrier de la présidence de l’université du Montpellier III (budget 2009)

mardi 9 décembre 2008, par Laurence

À tous les personnels de l’université Paul-Valéry

La dotation ministérielle nous est parvenue vendredi à 23 heures.

La somme qui nous est allouée nous permettra de présenter un budget en équilibre pour l’année 2009, mais ce sera grâce aux crédits du plan réussite en licence.

En effet, cette dotation prévoit une augmentation globale de 8%, la plus faible de toutes les universités, avec une DGF en baisse et des charges nouvelles (primes d’encadrement doctoral, allocations de recherche) compensées par une très forte augmentation du plan réussite en licence, puisqu’il est proportionnel au nombre des étudiants et à leur situation sociale, mais qui diminue d’autant la dotation générale. La conséquence de ce tour de passe-passe est que le plan réussite en licence devra servir au fonctionnement et que, plus un étudiant est en difficulté, moins le ministère estime qu’on doit chauffer les locaux, dépenser d’électricité, téléphoner, encadrer la recherche, etc.

Le plus grave est dans la suite : le ministère nous annonce que nous devrons rétrocéder 12 postes en 3 ans, dont 6 cette année (au choix, enseignants ou BIATOS, de l’UPV ou de la BIU). Ainsi, selon les critères nouveaux, notre université est passée d’une situation de sous-encadrement reconnu (l’UPV occupait les 70e et 71e rangs parmi les universités) à l’affirmation d’un sur-encadrement.

Les engagements du ministère allaient en sens inverse : à plusieurs reprises, la ministre avait affirmé la nécessité de rééquilibrer les dotations jusque là très défavorables aux universités de Lettres, Langues, Arts, Sciences Humaines et Sociales. Elle s’était par ailleurs engagée à réduire les écarts entre les universités montpelliéraines dans le cadre du projet de PRES. La dotation de 2009 revient sur l’ensemble de ces engagements et pose la question de l’avenir des universités LLASHS en général et, plus immédiatement, de l’intérêt pour Paul-Valéry d’une fusion avec les deux autres universités de Montpellier.

Quand on fait un rapprochement entre cette dotation et les mesures sur le nouveau statut des enseignants, on comprend que les 30 000 heures complémentaires que nous avons devraient être incluses dans les services statutaires, ce qui revient à les doubler et à supprimer toute recherche dans nos domaines. Pour les BIATOS, cela remet en question l’existence même de certains services privés de moyens et de postes.
Face à cette très grave situation, j’ai décidé de réunir en urgence demain le congrès de l’université pour délibérer de l’attitude à adopter dans les circonstances actuelles

Anne Fraïsse