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Proposition de référentiel de la Licence mention Archéologie / histoire de l’art (avril 2011)

jeudi 5 mai 2011, par Laurence

Voir aussi :

- la proposition de référentiel en histoire (avril 2011)

A. Objectifs du programme

Une licence mention Histoire de l’art/Archéologie garantit :

- Un socle minimum de connaissances dans la discipline donnant les pré requis indispensables pour une poursuite d’études en 2ème cycle. Ce socle a pour finalité que les licenciés en histoire de l’art et archéologie soient capables de replacer les artefacts et les œuvres d’art dans leur contexte historique, d’en connaître les processus de création et d’utilisation, et d’en interpréter l’ensemble des significations et représentations. Située à l’intersection des sciences historiques et des sciences de l’interprétation, la formation implique une approche des artefacts et des œuvres à la fois diachronique et synchronique, et une maîtrise des principes de base de l’analyse critique.
- Une maîtrise minimale des méthodes et outils propres aux deux disciplines, conçue comme une première initiation à la recherche, et tout particulièrement la capacité de rassembler une documentation pertinente ouvrant sur une approche comparatiste, la capacité d’analyser intrinsèquement les objets et les œuvres, et pour l’archéologie la compréhension de la méthode stratigraphique.
- Une culture générale épanouissant la personnalité et développant des compétences génériques. A ce titre, elle est fondamentale pour l’engagement civique et la vie professionnelle. Cette culture générale vise à développer l’esprit critique, la capacité à se former un jugement autonome, le goût pour l’objet et ses interprétations, un intérêt pour la réception et la production du sensible, et pour l’appréhension intime des processus de création.

B. Caractéristiques du programme

Les enseignements histoire de l’art et d’archéologie doivent représenter un volume minimal de 120 credits

1/ Disciplines

Langues vivantes et CII : minimum 20 crédits
Des connaissances de bases dans d’autres disciplines proches (histoire pour l’histoire de l’art, ethnologie/anthropologie pour l’archéologie) sont indispensables (30 credits environ)
D’autres disciplines sont fortement recommandées (arts plastiques/cinema, musicologie, esthétique, sociologie, littérature, archéométrie) avec un nombre maximal de 30 crédits.

2/ Degré de spécialisation

Le parcours est progressif entre la L1 et la L3, avec notamment un approfondissement des connaissances possibles dans une aire ou une période plus délimitée en L3, et la possibilité de suivre dès la L1 un parcours Histoire de l’art ou un parcours archéologie, dont la spécificité sera de plus en plus accentuée avec la progression dans les semestres.

3/ Orientation

La licence d’histoire de l’art et archéologie privilégie un enseignement généraliste et théorique fondé sur la recherche, mais aussi avec une dimension pratique privilégiant le contact avec l’objet et pour l’archéologie une pratique de la fouille ; des parcours à finalité professionnalisante (par exemple métiers de du patrimoine) peuvent être aménagés en L3. Si des stages facultatifs sont possibles pour permettre la sensibilisation aux métiers, et pas seulement ceux de l’enseignement, ils doivent être intégrés au cursus et cohérents avec les débouchés pressentis.

C. Insertion professionnelle et poursuite d’études

1/ Insertion professionnelle

La formation en Histoire de l’art et Archéologie se destine à constituer un atout pour les postes décisionnaires et à responsabilité, dans la fonction publique ou dans le secteur privé, en complétant les compétences spécifiques requises par une maîtrise plus large des enjeux historiques et culturels des objets ou des représentations et de leurs implications professionnelles, économiques et même industrielles. A ce titre elle ouvre aux métiers tertiaires du public et privé ; journalisme, médias et communications, marché de l’art, documentation, édition, archives, musées, tourisme culturel, métiers du patrimoine et la culture, organisations internationales, métiers de l’humanitaire, métier du design industriel et informatiques (jeux vidéos et plateformes numériques).

2/ Poursuite d’études

Poursuite des études en masters d’histoire, d’histoire de l’art, d’archéologie, masters métiers de l’enseignement et préparation aux concours (notamment INP).
Réorientation vers des disciplines voisines des SHS (histoire, arts plastiques et média, littérature, anthropologie, ethnologie,…)

D. Méthodes pédagogiques : elles sont de la compétence de l’équipe pédagogique

1/ Apprentissage et enseignement

Il s’agit de définir les stratégies et les méthodes de l’enseignant (teaching) et des étudiants (learning) les mieux adaptés pour que l’étudiant acquière les compétences attendues. Des prises de contacts avec les objets et les œuvres sont indispensables. En archéologie une participation à un chantier de fouilles est fortement recommandée.

2/ Evaluation

Stratégies d’évaluation par des examens longs, requérant des compétences de conceptualisation (exercice de la dissertation) et de formalisation (maîtrise orthographique et lexicale), et aussi par des exercices de commentaires sur les objets.
Les stages doivent être placés de préférence en L3 ; ils doivent être encadrés par un tuteur faisant partie de l’équipe pédagogique, doivent être évalués, et donner lieu à l’attribution de crédits.

E. Compétences développées

1/ Transversales

Cf. liste

2/ Disciplinaires

Cf. liste

F. Résultats de formation attendus en fonction du type d’étude

***

Type d’études/ Description des résultats attendus

Cours optionnel d’ archéologie et histoire de l’art pour étudiants d’autres disciplines (1er cycle)

Les résultats attendus sont :
1. Situer l’archéologie et histoire de l’art au sein des SHS.
2. Acquisition des principes d’analyses de bases d’un objet ou d’une œuvre
3. Connaissance générale des principales périodes en archéologie et histoire de l’art.
4. Savoir se repérer dans les principaux outils documentaires principaux (imprimés et en ligne)
>> L’étudiant est capable d’avoir un regard critique sur une œuvre, et de comprendre l’importance de ses représentations et ses utilisations.

Cours obligatoires d’ archéologie et histoire de l’art dans un cursus pour étudiants inscrits dans d’autres disciplines (1er cycle)

Les résultats attendus sont :
5. Connaissance générale des méthodologies, outils en archéologie ou en histoire de l’art, ainsi que des nécessités de la conservation des objets.
6. Aptitude à rédiger et à présenter oralement un petit travail de recherche, selon les règles de la discipline choisie.

>> L’étudiant a conscience des méthodes propres de l’archéologie et/ou de l’histoire de l’art, et de l’importance de ces disciplines dans la culture générale.

Premier cycle en archéologie et histoire de l’art (Licence)

7. Connaissance générale des méthodologies, outils et problèmes historiographiques dans l’archéologie et/ou l’histoire de l’art.
8. Connaissance approfondie d’au moins une des grandes périodes et/ou d’un type d’objet ou d’œuvre.
9. Avoir conscience de la façon dont les objets, leur représentations et leurs méthodes d’analyse sont liés aux préoccupations politiques et culturelles de chaque époque.
10. Aptitude à rédiger et à présenter oralement un travail de recherche de moyenne dimension avec bibliographie et étude de l’objet.

>> L’étudiant est capable d’étudier un objet en le plaçant dans une perspective historique, de lire et comprendre une séquence stratigraphique et de transmettre ses connaissances à un public non spécialiste.

COMPETENCES DISCIPLINAIRES EN HISTOIRE DE L’ART ET ARCHEOLOGIE

1. Prise de conscience :

- Conscience critique des relations entre les objets/œuvres et leur période de fabrication d’une part et la période actuelle d’autre part.
- Conscience critique des relations entre l’analyse intellectuelle de ces objets et un savoir pratique lié à leur fabrication.
- Conscience des problèmes spécifiques soulevés par la conservation des objets et/ou des monuments et de ses enjeux
- Conscience critique des relations entre l’étude de ces objets et les nécessités de leur conservation
- Conscience critique des relations entre l’étude de ces objets et leur inscription dans un patrimoine (local, régional … )
- Conscience du caractère évolutif de la recherche et des enjeux du patrimoine
-  Conscience du rôle passé et présent des représentations visuelles, et notamment du rapport entre l’œuvre et l’image.
-  Conscience du rôle social de l’histoire de l’art et de l’archéologie, tant par les études des objets et de leurs représentations, que par l’insertion de ces objets dans une économie de marché et par le rôle de ces disciplines dans les élaborations de valeurs culturelles et artistiques
- Conscience des méthodes et des problématiques des différentes branches de la recherche en archéologie et histoire de l’art ( étude sérielle, stylistique, approche matérielle, iconologique, sémiologique, analyse stratigraphique, visual studies, etc…)
- Conscience et usage des outils des autres sciences humaines et sociales (anthropologie, histoire, sociologie, esthétique, philosophie, arts plastiques, etc…)
- Conscience et usage des outils des sciences « dures » (techniques de conservation et de restauration, apports de l’archéométrie).

2. Connaissances

- Connaissance pratique des outils de collecte de l’information (inventaires de collections, répertoires bibliographiques etc…)
- Connaissance pratique des méthodes pour décrire un objet (de la fiche d’inventaire au relevé graphique ou numérique)
- Connaissance des principaux cadres culturels
- Connaissances de bases des civilisations non européennes
- Savoir situer un objet dans le temps et le mettre en relation avec son époque de création
- Connaissances de l’histoire des circulations d’objets et leurs appropriations dans leurs aspects sociaux ou géographiques (de l’échelle locale à la globalisation actuelle)
- Connaissance des systèmes techniques ou artistiques auxquels ressortissent les objets
- Connaissance des diverses théories de l’interprétation
- Connaissance développée d’au moins une grande période et d’un type d’objet avec ses méthodes d’analyse propre
- Connaissance de l’histoire des deux disciplines

2.3. Aptitudes (ou savoir-faire)

- Aptitude à communiquer oralement dans sa langue maternelle et dans des langues étrangères en utilisant la terminologie et les techniques reconnues par l’archéologie et l’histoire de l’art
- Aptitude à lire des textes scientifiques ou des documents originaux dans sa propre langue et dans des langues étrangères
- Aptitude à décrire et étudier des objets/œuvres d’art
- Aptitude à utiliser l’ordinateur et les ressources internet disponibles (inventaires de collections, outils bibliographiques, logiciels utiles en archéologie, cartographie,…)
- Aptitude à définir des thèmes de recherche capables de faire progresser les connaissances et d’enrichir les débats
- Aptitude à identifier et à utiliser correctement les objets et les sources d’information utiles pour un projet de recherche
- Aptitude à mettre en forme de l’information complexe, articulant études des objets et approches plus théoriques
- Aptitude à commenter, annoter, éditer des textes et des documents selon les règles de la discipline.
- Aptitude à valoriser un objet oralement et par écrit
- Aptitude à communiquer des connaissances à un public de non spécialistes.
- Aptitude à rédiger dans sa propre langue ou en langue étrangère une réflexion selon les règles de la discipline.

COMPÉTENCES GÉNÉRIQUES OU TRANSVERSALES

1. Compétences instrumentales

- Apprendre à voir et mettre en mots (savoir articuler le visuel et le discours écrit)
- Développement des capacités de mémoire et d’analyse visuelles
- Faculté d’abstraction
- Faculté d’analyse et de synthèse
- Langues et cultures étrangères (les langues pour parler et comprendre)
- Facultés de communication à l’écrit comme à l’oral
- Aptitude à utiliser les technologies de l’information et de la communication (TICE)
- Aptitude à rassembler et analyser des informations provenant de sources différentes
- Aptitude à penser en dehors des normes établies,
- Aptitude à replacer les problèmes dans leur contexte

2. Compétences systémiques

- Capacité à prendre la mesure des représentations visuelles dans nos sociétés contemporaines
- Faculté d’adaptation
- Capacité de continuer par soi-même l’apprentissage pour approfondir et développer ses connaissances et ses aptitudes tout au long de la vie
- Goût et aptitude à la recherche
- Créativité et innovation
- Capacité à identifier, poser et résoudre les problèmes
- Prise de décision en connaissance de cause
- Appréciation et respect de la diversité et de la multi culturalité
- Connaissance de l’environnement culturel et social
- Conscience de la dimension culturelle et mondiale des problèmes sociétaux
- Savoir remonter d’un objet à sa fabrication et à sa création
- Savoir utiliser différentes disciplines et approches
- Capacité de se remettre en question et goût pour relever les défis

3. Compétences interpersonnelles

- Esprit critique et autocritique
- Facultés de communication à l’écrit comme à l’oral
- Capacité à motiver les gens pour atteindre des buts communs
- Capacité à communiquer avec des gens non experts dans la discipline.
- Engagement éthique : tolérance, respect des opinions d’autrui
- Capacité de travailler individuellement, en équipe et en milieu international
- Comprendre les hiérarchies et savoir les questionner
- Capacité à aborder les problèmes en multipliant les points de vue
- Esprit d’ouverture et curiosité intellectuelle