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Mouvements en cours dans les universités

samedi 21 février 2015, par Mr Croche

A Paris 13, Paris 11, Paris 8 et Lyon 2
Selon deux sources : Snesup et Ferc-cgt.
Les mobilisations se poursuivent et les assemblées générales du 12 février à Paris-Sud et du 17 février à Paris 13 ont appelé à une action convergente d’universités le 5 mars 2015.

Voir également les mobilisations de précaires début février à Sciences Po, Tours, Toulouse, Bordeaux, Caen, Clermont-Ferrand, Lyon 2, CNAM, Strasbourg, Observatoire Midi-Pyrénées,

Selon la FERC-CGT : Infolutte n° 23 du 18 février 2015

Mobilisation à l’université d’Orsay

Le budget 2015 de l’Université Paris Sud, adopté de justesse en décembre dernier, entérine l’austérité décrétée par les gouvernements successifs. Ainsi, l’an prochain, passent à la trappe tous les postes d’ATER, les recrutements de personnels titulaires sont pudiquement « gelés », et au moins 10 000 heures d’enseignement sont supprimées. Plus de 400 étudiants et personnels étaient réunis en Assemblée Générale les 5 et 12 février et les échanges ont abouti à l’adoption des premières revendications suivantes :

- Gel des frais d’inscription étudiante pour 5 ans,

- Pas de sélection à l’entrée en L1,

- Demande d’une rallonge budgétaire,

- Création de postes titulaires,

- Défense de la diversité des formations,

- Restitution des postes d’ATER,

- Augmentation des postes de Moniteur,

- Plan de financement national des universités pris sur le Crédit Impôt Recherche.

o Les précaires et vacataires de Lyon 2 en lutte

Les précaires et enseignants vacataires de l’Université de Lyon 2 sont en lutte pour dénoncer leurs conditions de travail et d’emploi, notamment l’absence de contrat de travail depuis la rentrée 2014 et donc l’absence de paie.

Au mois de janvier, ils ont fait plusieurs jours de grève (majoritaire en sciences politiques, rejointe par les vacataires d’anthropologie et d’arts du spectacle) et plusieurs assemblées générales pour décider de la suite du mouvement. Un courrier a été remis au DRH pour faire part des revendications des personnels et étudiants (appelés à rejoindre le mouvement pour leurs conditions d’études), lesquels attendent désormais une réponse de la présidence.

o Mobilisation à Paris 13

De nouvelles mesures de gels de poste et l’annonce d’une dotation ministérielle une nouvelle fois insuffisante ont provoqué une mobilisation massive d’étudiants et de personnels enseignants et techniques et administratifs de l’Université Paris 13. Une importante délégation a souhaité se faire entendre lors du CA prévu ce jour, vendredi 13 février. Pourtant, le président de l’Université Jean-Loup Salzmann a choisi la politique de la chaise vide : le CA de l’Université Paris 13 a été annulé une minute avant le début de la séance. Son Président ne s’est pas présenté face aux élus.

o Requalification de CDD en CDI

Le juge d’instance peut "requalifier" des CDD en CDI dans le cadre d’un contentieux électoral.

Ainsi en a décidé la Cour de cassation dans une décision de la Cour de cassation du 17 décembre 2014 (n° 14-13712 et 14-60 511), qui juge : "Que si les salariés engagés à durée déterminée peuvent seuls agir devant le juge prud’homal en vue d’obtenir la requalification de leurs contrats en contrats à durée indéterminée, les syndicats ont qualité pour demander au juge d’instance, juge de l’élection, que les contrats de travail soient considérés comme tels s’agissant des intérêts que cette qualification peut avoir en matière d’institutions représentatives du personnel et des syndicats, notamment pour la détermination des effectifs de l’entreprise".

Cette requalification des CDD est de toute première importance en matière d’institutions représentatives du personnel et des syndicats et peut modifier sensiblement le décompte des effectifs de l’entreprise. Dans cette affaire, il existait un litige sur le décompte de l’effectif de l’entreprise.

Les organisations syndicales doivent s’emparer et diffuser cette nouvelle possibilité pour contraindre les employeurs à réduire les taux d’emplois précaires.

o Grève à Paris 8

Un mouvement à l’université Paris 8 a été lancé le 19 janvier à l’initiative d’un collectif de personnels de catégorie C revendiquant une prime de 500€ et des passages en catégorie B pour des agents exerçant des fonctions de B. La réponse de l’administration (qui au début a été un refus du dialogue) est de mettre en place très rapidement le nouveau régime indemnitaire (RIFSEEP) pour tous les corps en dehors des instances de négociation. Des groupes de travail avec des représentants du Comité Technique et des personnels en lutte ont été programmés sur les modalités d’application.

Les personnels dénoncent ce régime indemnitaire arbitraire et soutenus par les organisations syndicales FERC Sup CGT, Snasub FSU et CFDT ont voté la grève.

Selon le SNESUP-FSU :

Des personnels et des étudiants de plus en plus nombreux agissent pour dénoncer la situation budgétaire désastreuse qui remet en cause les missions fondamentales de l’ESR.
Les mobilisations se poursuivent et les assemblées générales du 12 février à Paris-Sud et du 17 février à Paris 13 ont appelé à une action convergente d’universités le 5 mars 2015.


À l’université de Paris-Sud,

après que les enseignants de biologie ont retenu les notes des examens, deux assemblées générales ont réuni 300 puis 400 personnes. Les étudiants et les personnels mobilisés depuis deux semaines dénoncent un budget d’austérité sur Paris-Sud, où la situation s’aggrave d’année en année, comme en témoigne la mesure « phare » de l’année consistant à supprimer les postes d’ATER. Sans oublier les postes « gelés » et 10 000 heures d’enseignement supprimées.

À l’université de Paris 13,

en réaction à la mobilisation des personnels et étudiants contre de nouveaux gels d’emplois et plus généralement contre les restrictions budgétaires, le président de l’université a décidé de reporter le conseil d’administration (CA) du 13 février, en le délocalisant au rectorat de Créteil le 20 février. Une assemblée générale rassemblant environ 200 personnels et étudiants a appelé à un rassemblement des étudiants et personnels de l’université Paris 13 en face du rectorat le 20 février lors du CA.

Les vacataires enseignants de science politique, d’arts du spectacle et d’anthropologie de l’université Lumière Lyon 2 sont en grève depuis lundi 26 janvier afin d’attirer l’attention de la présidence de l’université sur leurs conditions de travail dramatiques. Depuis le début des enseignements au mois de septembre, les vacataires n’ont pas de contrat de travail et, par conséquent, n’ont fait l’objet d’aucune rémunération. Certains de ces enseignants ne sont toujours pas payés pour des heures effectuées au cours de l’année universitaire 2013-2014.

L’exigence de la reconnaissance des qualifications ainsi que de salaires décents est également portée par les personnels, notamment à l’université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, depuis plusieurs semaines.

Note de Mr Croche : A paris 8 on souhaiterait que les élus SNESUP respectent les positions nationales de leur syndicat !