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Communiqué du comité de mobilisation de Toulouse 3 (Université Paul Sabatier)

samedi 28 mars 2009, par Laurence

Pour voir une vidéo de la journée du 19 mars à Toulouse

L’ensemble de l’université est particulièrement mobilisée et dans le cadre de cette mobilisation les étudiants mènent différentes actions. Ces actions ont pour but de porter nos revendications de manières symboliques afin de toucher le grand public. Nous insistons sur le fait que ces actions ne sont pas des appels à la violence et font l’objet de préparations rigoureuses.

Cependant le mouvement à fait l’objet d’une répression policière disproportionnée, dans les faits nous mettrons en avant deux exemples du comportement scandaleux des forces de l’ordre :
Le jeudi 12 mars une occupation pacifique (assemblée générale et conférence de presse) du hall de l’ESC était prévu, cette action avait pour but de dénoncer la sélection sociale matérialisée par les droits d’entrée exorbitant de cette école(7000€ en licence et 12000€ en master) et la différence flagrante de moyens entre les grandes écoles et l’université. Environ 300 personnes y ont participé et se sont installées dans le hall d’entrée. Après quelques minutes d’occupation les forces de l’ordre sont arrivées (plus précisément la Brigade Anti-Criminalité) et ont chargé les manifestants sans somation. Les forces de l’ordre de la B.A.C ont utilisé abusivement des grenades lacrymogènes alors que nous étions dans un lieu clos, qu’ils ne portaient pas de brassards et que des étudiants de l’ESC (non-manifestants) étaient présents.

Nous condamnons la violence de l’intervention envers les étudiants, simplement impliqués dans la mobilisation et venus en soutien dans un esprit totalement pacifique

Le jeudi 19 mars, journée de mobilisation interprofessionnelle sur toute la France rassemblant 3 millions de personnes dans les rues, a donné lieu à une action de blocage économique et d’auto-réduction organisée par l’université du Mirail. Cette action s’est très bien déroulée jusqu’à l’intervention de la BAC et des CRS qui ont chargé à plusieurs reprises sur les manifestants sans somation avec l’utilisation immédiate de matraques, de grenades assourdissantes et de "flash-balls".Nous apprécions la prise de positions des passants, qui pris à parti, ont soutenus les manifestants (créations de chaines de salariés entre les étudiants et la police, prise en charge des blessés dans des commerces environnant...)

Nous manifestons notre soutien à tous les manifestants qui ont pu être blessés lors de cette action. Plus particulièrement nous adressons notre soutient à l’étudiant du Mirail qui est à l’hôpital après avoir reçu un tir à courte portée de "flash-ball" au visage (moins de 6m), ce tir a entrainé plusieurs fractures, un déchirement de la rétine, des lésions à l’œil...Précisons que son œil droit a perdu la vue et qu’il ne pourra jamais retrouver.
Délibérément la BAC et les CRS ont choisi de mettre en danger la sécurité des Toulousains. Cette répression menée de manière complètement inconsidérée est scandaleuse, elle a été menée en plein centre ville prenant en étau les passants parmi lesquels se trouvaient des enfants et des personnes âgées.
Nous dénonçons la violence policière injustifiée qui n’apporte que l’incompréhension et renforce la détermination des manifestants.

Toulouse 3