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Les facultés résistent au chantage - Ixchel Delaporte, L’Humanité, 14 mai 2009

samedi 16 mai 2009, par Laurence

Réunie en assemblée générale, la coordination nationale des universités (CNU) ne veut pas céder à la pression du gouvernement sur les examens, tout en refusant de pénaliser les étudiants.

Dans un amphi de l’université de Marne-la-Vallée, en présence d’environ 150 mandatés par 60 délégations (enseignants-chercheurs, BIATOSS et étudiants), la première partie des débats de la 10e CNU a été consacrée aux examens. Pourquoi les examens ? Parce que la ministre s’en est saisie pour discréditer un mouvement qui dure depuis quinze semaines. Parce qu’elle s’est posée en sauveteuse d’étudiants soi-disant «  pris en otage » et qu’elle a intimé l’ordre aux enseignants de tenir les examens, sous peine de « retenues sur salaire ». Parce que les médias, dans leur majorité, ont relayé cette posture, réduisant le mouvement à une poignée de « bloqueurs extrémistes ». Le tout permettant sciemment de détourner l’attention sur les vraies raisons du conflit : le rejet massif de la LRU et la casse programmée du service public d’enseignement et de recherche.

À ce stade d’une lutte inédite, on peut se poser la question : qui se soucie réellement de l’avenir des étudiants ? Réponse entendue à l’AG d’hier : «  Que le gouvernement s’occupe de ses affaires et qu’il nous laisse gérer la question de la validation de l’année. Nous protégerons nos étudiants pour que personne ne soit sanctionné à cause de l’irresponsabilité de Pécresse », a lancé un enseignant-chercheur de Nanterre. Plusieurs voix ont ainsi exprimé leur volonté ne pas laisser le gouvernement décider à leur place. « Notre mouvement doit se doter d’une continuité. Et la question n’est pas : "pour ou contre les examens ?" mais bien "pour ou contre la LRU ?" » s’est exclamé un enseignant de Toulouse.

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Ixchel Delaporte