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L’Éducation contre la santé - entretien avec Gilles Baillat, NousVousILs, 10 juillet 2009

vendredi 10 juillet 2009, par Laurence

Directeur de l’IUFM Champagne-Ardenne, Gilles Baillat vient de succéder à Patrick Baranger à la présidence de la Conférence des directeurs d’IUFM (CDIUFM).

Dans quel état d’esprit prenez-vous vos fonctions ?

A l’image de ce que ressent l’ensemble du monde universitaire, mon état d’esprit bascule entre l’espoir et l’inquiétude. Espoir que les travaux menés récemment sur la formation des enseignants, avec les présidents d’université et les doyens de lettres et de sciences, permettent de mener à bien une réforme que nous souhaitons, mais qui doit, aujourd’hui, être modifiée pour mieux préserver la formation professionnelle. Inquiétude, vis-à-vis d’un processus déjà très engagé : le nouveau ministre a repris les rails de son prédécesseur et n’a pas encore eu de geste* qui permettrait d’apaiser les craintes de la communauté universitaire.

Les hasards de la géographie font que vous connaissez Luc Chatel. Qu’attendez-vous de lui ?

J’ai effectivement eu l’occasion de le rencontrer à plusieurs reprises, puisqu’il est maire de Chaumont. J’en espère la confirmation de l’impression qu’il m’a donnée à chaque fois, celle d’un homme très à l’écoute, qui essaie de comprendre et d’identifier les enjeux des situations. Je pense par ailleurs qu’il se montrera attentif à l’avenir des petits centres de formation, puisque sa commune en accueille un. J’attends donc qu’il fasse preuve d’un esprit d’ouverture pour lui permettre d’entendre nos objections, non comme l’expression d’un refus de la réforme, mais comme la volonté de bonifier cette réforme et de faire en sorte qu’elle fonctionne.

Qu’est-ce qui ne vous satisfait pas dans la réforme telle qu’elle est annoncée et engagée ?

Ce qui nous déplait, ce n’est pas l’objectif de la masterisation, pour lequel nous sommes tout à fait au diapason de la réforme gouvernementale, que nous avons souhaitée et soutenue. Mais certaines des modalités de sa conduite ne nous conviennent pas. Dans l’état actuel des choses, les masters devraient avoir cinq dimensions : les études de master proprement dites, la préparation des concours de recrutement, la construction de compétences professionnelles pour les étudiants, la recherche, et la réorientation pour les étudiants qui ne seront pas admis au concours. Les masters nous paraissent donc être des barques beaucoup trop chargées. C’est la question essentielle. Un autre point fondamental réside dans le calendrier de l’admissibilité au concours pour les enseignants.

Qu’est-ce qui constituerait, pour vous, une bonne réforme ?

Pour avoir la réponse, voir le site de NousVousIls