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Masterisation : le message des Etats Généraux - S. Huet, Sciences2, Libéblogs, 12 octobre 2009

lundi 12 octobre 2009, par Moumoute

La réforme de la formation des enseignants - dite mastérisation - va t-elle se traduire par de nouveaux conflits cette année ? C’est l’une des questions posées en cette rentrée universitaire.

Pour en comprendre les enjeux, rien de mieux que de se reporter aux Etats Généraux de la formation des enseignants dont la réunion de synthèse s’est tenue le 29 septembre. Il est maintenant possible de se procurer le document de synthèse des Etats généraux.

Résultat de la mobilisation des universitaires et des IUFM l’an dernier, cette série de réunions et la synthèse finale ont donné lieu à une réflexion "à froid" de nombreux acteurs : universitaires, enseignants d’IUFM, syndicalistes, Conférence des Présidents d’Université (CPU), directeurs d’IUFM, Doyens... Or, ce qui ressort de ces discussions, c’est plutôt une convergence, même si tout le monde n’est pas d’accord sur tout... à refuser l’architecture initialement choisie par le gouvernement, en particulier l’articulation masters/concours en termes de contenu et de dates des épreuves. On a d’ailleurs senti Valérie Pécresse assez prudente sur le sujet. Il faut dire que son ministère et celui de l’éducation nationale ont du faire des concessions même si leur ampleur a soulevé de vifs débats.

Lors du colloque final, Lionel Collet, le président de la CPU a notamment déclaré :« Dans sa séance plénière du 17 septembre, la CPU a repris ces propositions en votant « ses orientations stratégiques sur la réforme de la formation des maîtres ». Sont ainsi notamment rappelées, la nécessité d’un cadrage national des concours, la nécessité de repenser les épreuves de concours pour mieux les articuler avec les masters, l’importance de l’initiation et de la participation à la recherche, véritable formation professionnelle, la nécessité de concevoir des architectures de master et de concours distinctes selon les types de métiers et selon les grands champs disciplinaires, la pleine intégration des stages dans le dispositif de formation, la prise en compte indispensable de la diversité sociale, la nécessité de tenir
compte des flux étudiants et des possibilités de réorientation. La place des concours a enfin fait l’objet de nombreux échanges et de plusieurs propositions. C’est sur l’ensemble de ces points qu’il est important de dialoguer. La CPU restera vigilante sur la façon dont les propositions seront utilisées et les divers avis pris en considération. Elle veillera à ce que la réforme future ne soit pas une réponse ajustée à des besoins à court terme mais réponde aux objectifs affichés d’une réforme ambitieuse de l’École de la République.
 »

Cette déclaration prouve que la critique de la manière dont le gouvernement entend porter au niveau master le recrutement des enseignants reste très vive et très largement partagée.

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