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Retraites : le ratio caché de l’équation, Blog Sciences2, Libération, 19 octobre 2010

mardi 19 octobre 2010, par Jean-Pierre

Ce matin, en arrivant au journal, j’ai croisé quelques centaines de lycéens qui bloquent la place de la République, en avant-goût des manifestations de cet après-midi. Du coup, me suis-je dit : et si Sciences2 faisait écho à un travail d’économiste patenté sur le sujet des retraites ? Le voici avec un renvoi vers un blog tenu par Jean Gadrey, professeur d’université émérite et néanmoins toujours vert en termes d’activité cérébrale.

Ce dernier s’est posé une question toute simple. D’accord, il y aura plus de personnes âgées dépendant du travail des autres pour vivre. Mais il n’y a pas que les personnes âgées qui en dépendent. Les jeunes aussi. Que sera le coût total ?

Voici le début de son raisonnement : « Pratiquement tous les argumentaires du COR (Conseil d’Orientation des Retraites) mais aussi des économistes de gauche hostiles à la réforme se fondent sur l’évolution d’un chiffre qui est le « ratio de dépendance vieillesse », défini comme le rapport entre le Ratio de dépendance nombre de personnes âgées et la population en emploi. C’est proche du ratio retraités/cotisants, usuel dans les caisses de retraites. Et lorsqu’on ne regarde que ce chiffre, il fait apparaître une hausse très forte entre 2010 et 2050 (selon des prévisions qui sont loin d’être parfaites) : il passerait de 0,54 à 0,81, soit une progression de 50 %. Dur, dur ! Chaque actif aurait « sur le dos » le financement de 0,81 retraités contre seulement 0,54 aujourd’hui.

Avec un tel « poids », on comprend que beaucoup se réfugient dans les promesses de la croissance du gâteau comme seule issue : avec un « gâteau par actif » plus gros d’au moins 50 %, on s’en sortirait ! Et au-delà de 50 %, on s’en sortirait encore mieux, on connaît la chanson.

Or comme d’habitude, les conclusions dépendent fortement des hypothèses et du cadre. Pour sortir de ce cadre, il faut élargir un peu le regard. Suivons pour cela Pierre Concialdi, en acceptant de rester dans une analyse économique traditionnelle, mais nettement enrichie.

Pour lire la suite sur Sciences2

Pour aller sur le blog de Jean Gadrey