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Les prêts étudiants, futurs produits financiers ? Deux articles de la presse anglaise, 1er décembre 2010

jeudi 2 décembre 2010, par Elie

Merci à notre habituel correspondant en Angleterre.

Sur son site web et dans un article sur les humanités, Iain Pears
indique que le gouvernement britannique songe à une gestion
"dynamique" de la dette étudiante, qui pourrait, dans le futur être
vendue sur les marchés financiers :

http://boonery.blogspot.com/2010/11/how-humanities-talk-given-birkbeck.html

En effet, comme Iain Pears l’indique, le 22 juin 2010, le ministre des
finances George Osborne a dit, dans sa présentation du budget au
parlement (je ne traduis pas, mais le student loan book sont les
créances sur les étudiants) :

"12.51pm : Osborne says there will be no further cuts in capital spending.

He says the government will look to sell some assets, like the student
loan book.
"

Voir http://www.guardian.co.uk/politics/blog/2010/jun/22/budget-2010-live-george-osborne

Le caractère anormalement élevé du montant des prêts étudiants (6%
actuellement, 3% plus inflation, soit un taux d’intérêt réel de 3%)
était étonnant, car les banques prêtent à bien moins, et surtout elles
ne prétendent pas à un taux réel garanti à l’avance. Le mécanisme de
remboursement des droits d’inscriptions supprime l’aléa lié à
l’inflation, ce qui est nouveau dans le domaine des prêts ou de
l’épargne individuelle : l’inflation a une fâcheuse tendance à effacer le
taux d’intérêt nominal payé par exemple par une caisse d’épargne.

On peut donc poser l’hypothèse que le gouvernement est en passe de
créer un produit financier attractif qu’il revendra à un bon prix sur
les marchés financiers.