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A propos du colloque annuel de la CPU sur la licence : trois billets de P. Dubois, blog EducPros

vendredi 29 avril 2011, par Jean-Paul et Jean-Marie

Pour lire le programme du colloque sur le site de la CPU

CPU. “Une ambition : la Licence”, 27 avril 2011

Colloque annuel de la Conférence des Présidents d’Université (chroniques sur la CPU). Toulouse, 11, 12, 13 mai 2011, “Une ambition : la Licence. Oser la diversité, oser la cohérence, oser la réussite”. Page d’accueil du site : un constat que je partage. Le cycle Licence, “un système complexe qui regroupe une grande diversité d’acteurs et de formations. Les analyses, l’état des lieux et les auditions préalables à l’organisation du colloque ont montré que le premier cycle universitaire qui fait référence à l’étranger n’est pas considéré en France comme le lieu susceptible d’accueillir les meilleurs étudiants et d’irriguer l’enseignement supérieur”… Le colloque, une “volonté d’impliquer l’ensemble des acteurs concernés et conscients de l’intérêt d’une approche globale “du niveau licence” en pensant lisibilité, finalités, cohérence, innovation, réussite“.

“Impliquer tous les acteurs concernés“. Je me sens impliqué ! En fin de chronique : je lance un appel à contributions. Je défends le projet d’une réforme profonde du premier cycle de l’enseignement supérieur : sortir du lycée les classes supérieures (CPGE, STS) et sortir de l’université les DUT et les licences, fonder des établissements nouveaux préparant en 3 ans à la licence, 1. à une licence générale conduisant aux études universitaires de master et de doctorat et 2. à une licence professionnelle donnant accès au marché du travail. J’appelle ces établissements nouveaux, les Instituts d’enseignement supérieur (toutes les chroniques du blog sur les IES : commencer la lecture par les plus anciennes).

Le projet IES est ambitieux et se heurte donc à de nombreux obstacles, pour ne pas dire à des lobbies puissants. Horizon de cette réforme : 10 ans. Le paysage d’enseignement supérieur alors créé ? Une quinzaine d’universités dédiées aux masters, à différentes écoles, aux doctorats (20 à 25.000 étudiants en moyenne), et 600 Instituts d’enseignement supérieur (2.000 étudiants en moyenne). Ces IES sont une condition pour porter à 50% le nombre de jeunes obtenant un diplôme de l’enseignement supérieur, et donc sont une condition pour en démocratiser l’accès et la réussite dans les études.

Le colloque de la CPU souhaite débattre d’une “approche globale” du premier cycle de l’enseignement supérieur. Parfaitement d’accord. J’ai donc demandé, il y a plus de deux mois et à plusieurs reprises, au président de la CPU de m’inviter pour pouvoir intervenir dans le colloque, y présenter les différentes facettes du projet IES. Louis Vogel, auquel j’ai consacré plusieurs chroniques sur ce blog, ne m’a pas répondu.

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Finalités de la licence ? Billet du 28 avril 2011

Colloque de la CPU, “Une ambition : la Licence“. Jeudi 12 mai 2011, séance plénière, “Quelle cohérence et quelles finalités pour “le cycle licence” ? Finalités au pluriel : on peut s’attendre à ce que dans les propositions conclusives du colloque figure celle-ci : la licence doit fournir les bases scientifiques pour la poursuite d’études en master et les compétences pour entrer sur le marché du travail. Proposition fort originale ! Comment fait-on ?

Surprenant que, dans le programme du colloque, ne soit jamais mentionnée l’existence des licences professionnelles. Il y a les licences générales et les licences professionnelles : dommage que le colloque n’envisage pas de traiter directement la question du passage de la deuxième année de licence générale à la licence professionnelle. La plupart des enseignants chercheurs n’y sont pas favorables ; ils veulent attirer les étudiants en master.

Intervenants de la séance plénière : Michel Quéré, directeur de la DEPP, Alberto Lopez (pas de titre ; qu’est devenu l’ancien directeur scientifique du CEREQ ?), Christian Tauch, HRK. Ces trois personnalités, qui n’ont jamais eu de responsabilités dans une université française, sont-elles à même de répondre à la question des finalités ?

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Bevalot et la carte des licences, billet du 28 avril 2011

Suite des chroniques sur le prochain colloque de la CPU, “Une ambition : la licence“. Françoise Bevalot sera présente, mais elle ne sera ni présidente de séance plénière ou d’atelier, ni rapporteur. Elle sera par contre toute ouïe car elle préside le Comité d’orientation de la nouvelle licence, mis en place par Valérie Pécresse le 7 février 2011 (chronique : “La licence de Valérie : non !“). Ce comité, qui procède actuellement à des auditions (calendrier), doit rendre rapidement son rapport car la Ministre veut modifier l’arrêté d’avril 2002 sur la licence avant l’été. Calendrier impossible sauf à passer en force.

Françoise Bevalot est également membre du comité de suivi de la loi LRU, après en avoir été la présidente durant 3 ans. Elle est intervenue au séminaire de Prospective & Développement de l’université de Strasbourg le 24 mars 2011 (chronique “Comité de suivi et gouvernance“). Il est pertinent, dans cette chronique sur la licence, de mentionner la recommandation n° 23 du 3ème rapport du suivi de la LRU. “Elaborer la carte des formations supérieures définie à l’article L 614-3 du code de l’éducation et mentionnée à l’article 17 de la loi LRU (article L. 711.1 de la loi LRU)”.

e comité commente sa recommandation : “les activités de formation, de recherche et de documentation sont inscrites au contrat [d’établissement]. Dans le respect de la carte nationale des formations supérieures, le contrat arrête les formations qui seront délivrées par l’université ; or, on constate à ce jour que cette carte nationale des formations est inexistante bien que prévue par le code de l’éducation“. Près de 4 ans après la LRU et en violation du code de l’éducation, la carte des formations de licence générale et de licence professionnelle n’existe pas ! Le colloque de la CPU s’en préoccupera-t-il dans l’atelier 4 : “comment concilier égalité des chances, qualité et cohérence des formations du cycle licence et aménagement du territoire“ ?

Mais qui est Françoise Bevalot ?

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