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Université : vers de nouveaux entrepôts de cours ouverts, Hubert Guillaud, Internetactu.net, 5 octobre 2011

lundi 31 octobre 2011, par Nautilus

Le programme Open CourseWare (Wikipédia) du Massachusetts Institute of Technology, lancé en 2001 et ouvert en 2003 a été un modèle imité depuis par de nombreuses universités de par le monde – et non des moindres. Ce sont désormais plus de 200 universités et plus de 13 000 cours qui sont librement accessibles en ligne via le consortium Open CourseWare, comme s’en félicitait le MIT en avril dernier en fêtant les 10 ans de son programme. Reste que pour l’essentiel, ce matériel se compose de vidéos, de présentations et de textes. S’il est un répertoire de connaissance sans égal, il ne permet pas d’acquérir de diplômes et propose rarement des exercices interactifs pour mieux appréhender les notions que les professeurs dispensent.

Est-ce que cela serait en train de changer ?

Le 10 octobre, Peter Norvig et Sebastian Thrun, deux spécialistes de l’intelligence artificielle de l’université de Stanford, vont se lancer dans une nouvelle forme de cours gratuits en ligne. Dans ces cours, les étudiants auront des devoirs en ligne, passeront des examens, participeront à des discussions avec d’autres étudiants, pourront poser des questions aux formateurs et obtiendront un résultat final.

Les cours seront délivrés en une multitude de petites vidéos d’une durée d’une quinzaine de minutes maximum. Il est exact de souligner que les conférences traditionnelles ne sont pas d’excellents moyens pour transmettre des connaissances aux étudiants, explique Lynne Harrison, directrice de l’enseignement à l’Institut de l’éducation continue de l’université de Cambridge. “Un bon conférencier va changer de tempo après 15 minutes et l’internet permet que cela se produise plus naturellement. La technologie que Stanford a mise en place rend les conférences plus agréables et nous cherchons à faire la même chose pour nos cours gratuits en ligne que nous lancerons au printemps prochain.” Mais les cours gratuits de Cambridge ne proposeront pas d’évaluation, contrairement aux cours en ligne payants que Cambridge propose déjà.

Les étudiants auront également accès à des questionnaires interactifs pour valider leurs connaissances ou accéder à des vidéos additionnelles quand les notions auront été mal comprises. Les étudiants devront répondre à 8 devoirs en ligne dans l’année ainsi que des examens en temps limités (disponibles pendant 24 heures, du moment où vous les commencerez, les étudiants auront 4 heures pour les terminer). Les professeurs répondront aux questions des étudiants et les étudiants pourront voir les questions des autres élèves. Google Moderator sera utilisé pour faire remonter aux professeurs les questions jugées les plus pertinentes par l’ensemble des élèves. Ce canal de retour risque de ne pas être très stimulant, explique Lynne Harrison : “le mécanisme semble plus conçu pour aider Stanford a améliorer ses cours que pour aider les étudiants”.

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