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"Comité de suivi de la LRU", Communiqué de l’Autonomesup

lundi 14 novembre 2011

La Fédération AutonomeSup a été entendue le jeudi 10 novembre par le comité de suivi de la LRU. A cette occasion, notre organisation qui a maintes fois alerté sur les risques de dysfonctionnements que nous constatons aujourd’hui a attiré l’attention du comité sur les difficultés de tous les personnels de l’enseignement supérieur dans la mise en place des réformes dans les établissements.

AutonomeSup a redit son inquiétude face, plus particulièrement, à :

- la montée de l’autoritarisme de certains présidents ;

- la fin de la collégialité et d’une représentation équilibrée des disciplines ;

- l’absence d’information des personnels et d’une concertation réelle sur les projets d’établissements ;

- le développement de structures et de procédures bureaucratiques qui rendent illisible l’organisation universitaire et éloignent le niveau décisionnel des personnels de terrain ;

- les attaques contre la spécificité des disciplines et des filières professionnelles ;

- le développement du localisme dans le recrutement et la gestion du personnel ;
- la remise en cause de la liberté de recherche.

Le passage précipité aux ressources et compétences élargies d’un certain nombre d’établissements a mis en évidence les carences de la gestion budgétaire et financière (pas de séparation de l’ordonnateur et du comptable, absence d’un réel contrôle de gestion), de celles des ressources humaines, du pilotage (absence d’organisation opérationnelle) et, surtout, de compétences techniques en matière de gestion immobilière.

Si elle n’est pas hostile à l’autonomie des établissements, la Fédération AutonomeSup estime que l’actuelle loi LRU doit être amendée, notamment en ce qui concerne le mode d’élection des représentants des personnels au CA, les pouvoirs et le mandat des présidents, les comités de sélection, la spécificité des composantes et le respect des personnels. AutonomeSup a rappelé la nécessité, pour améliorer le dispositif actuel, de faciliter le dialogue social, de renforcer la transparence des procédures et des décisions, et de rapprocher le niveau décisionnel des acteurs de terrain.

Concernant les PRES, AutonomeSup qui n’est pas opposé par principe aux regroupements d’universités, en dénonce la fréquente irrationalité et surtout, la mise en œuvre sans véritable adhésion des personnels. Ces regroupements peuvent être bénéfiques, mais ne peuvent réussir sans cette adhésion, sans recherche d’un optimum (et non d’un maximum) de taille des composantes et sans définition précise des compétences mises en commun.

Soucieuse de préserver la qualité de l’enseignement supérieur, la Fédération AutonomeSup pense qu’il est temps de mettre en place une véritable autonomie des établissements et de leurs composantes qui respecte l’indépendance des universitaires et les libertés et le statut des personnels.

Jean-louis CHARLET

Président d’AutonomeSup

Michel GAY

SG d’AutonomeSup

Dominique BARJOT

SG d’AutonomeSup-LSH