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Texte de soutien de SLU aux personnels de l’audio-visuel en grève

18 juin 2008

mercredi 18 juin 2008, par Laurence

[NB : ce texte a été distribué sous forme de tracts le 18 juin, à l’arrivée de la manifestation à République].

Pourquoi chercheurs et profs de fac soutiennent les personnels de l’audio-visuel public en grève pour un financement suffisant de France-Télévision.

➢ Ensemble pour défendre l’indépendance intellectuelle
• Affamer financièrement le service public de télévision, c’est l’asservir aux puissants et à terme le condamner.
• Soumettre les universités aux pouvoirs exorbitants de leur président LRU et aux oukases du gouvernement (opération campus et fusions entre universités), c’est tuer leur indépendance intellectuelle.
• Dépecer les grands organismes de recherche (Centre National de la Recherche Scientifique, Institut national de la Santé et de la Recherche Médicale, etc.), et mettre à la tête des morceaux restants des gens nommés par le gouvernement, c’est détruire leur autonomie scientifique.

➢ Ensemble contre la brutalité d’un pouvoir sans foi ni loi
• Supprimer la pub et refuser d’augmenter la redevance avant que la commission Copé ait rendu son rapport, c’est la brutalité du fait du prince.
• Faire voter la loi sur les universités en catimini, contre l’avis des instances représentatives des universités, la faire appliquer le couteau sous la gorge, et mentir cyniquement sur le financement, c’est agir en caïd.
• Rompre les négociations avec le CNRS en annonçant une réorganisation contraire aux voeux de celui-ci, annoncer que les Sciences Humaines et Sociales y seront maintenues puis mettre en cause ce maintien, c’est insulter le principe de négociation.

➢ Ensemble contre le mensonge d’Etat
• Prétendre supprimer la pub pour au bout du compte supprimer la télé publique, c’est une forfaiture.
• La loi LRU sur les universités, c’est le contraire de l’autonomie : présidents d’universités (dotés de pouvoirs exorbitants), Etat arbitraire (entre autres par des financements « à la performance » sur des critères absurdes) et entreprises (qui ne financeront pas ce qui ne les intéresse pas) prennent le pouvoir sur ceux qui fabriquent et transmettent réellement le savoir.
• La division du CNRS en instituts c’est le contraire d’une modernisation : c’est une bureaucratisation qui vise à le tuer par paralysie.

➢ Ensemble pour des emplois stables
• La précarité dévore tous les secteurs de la société. Du livreur de pizzas au chercheur qui enchaîne les CDD, du journaliste jetable au prof de fac désormais mangé à la même sauce, nous savons tous qu’une vie décente et un travail efficace ne se construisent pas sur la peur d’être sans pain le lendemain.

Jeudi 19 juin 8h30 : blocage du siège du CNRS pour empêcher son Conseil d’Administration de voter son dépeçage.
Pour en savoir plus, RV sur :
http://www.sauvonsluniversite.com