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Maria Helena Nazaré, présidente de l’EUA : « L’Education m’apparaît de plus en plus comme un bien semi-public », Mathieu Oui, Éducpros, 27 mars 2012

mercredi 28 mars 2012, par Sylvie

Elue en 2011 à la tête de l’Association européenne des universités (EUA), la Portugaise Maria Helena Nazaré a pris ses fonctions au congrès annuel de l’EUA qui s’est déroulé les 22 et 23 mars 2012 à l’université de Warwick, au Royaume-Uni. Elle revient pour Éducpros sur les questions de financement des universités alors qu’elle débute un mandat de trois ans.

Cette année, le colloque annuel de l’EUA à Warwick portait sur la viabilité des universités. Pourquoi avoir choisi ce thème ?

Les universités en Europe telles que nous les avons connues vont devoir faire face ces prochaines années à des changements pour assurer leur viabilité. Face au reflux démographique européen, nos pays vont devoir accueillir un certain nombre de migrants qui représentent autant de talents pour nos établissements. Et au lieu de se contenter d’apprendre à des jeunes étudiants, il faut commencer à réfléchir à accueillir le public des autres générations (formation continue...) pour répondre à notre besoin de main d‘oeuvre qualifiée.

Devant la montée en puissance du débat sur les frais de scolarité en Europe, quelle est votre position ?

L’Education m’apparaît de plus en plus comme un bien semi-public. Dans l’idéal, le système doit être financé par des fonds publics. Mais le vieillissement de la population européenne entraîne de nouvelles dépenses en matière de santé ou de retraites par exemple. Selon moi, les personnes diplômées de l’enseignement supérieur bénéficient, du fait de leur formation, de revenus supérieurs à la moyenne. Elles peuvent donc payer en retour une partie de leurs études sous forme de frais de scolarité : c’est une façon de boucler la boucle. En même temps, les gouvernements doivent s’assurer que chacun a les moyens d’accéder à l’éducation à travers un système de prêts et bourses.

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