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Lettre de la CPU n°87 du 31 mai 2012

jeudi 31 mai 2012, par Mariannick

Édito.

Pour l’une de ses premières interventions publiques, après celles devant le CNESER et le CNRS, la Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Geneviève Fioraso, a accepté l’invitation de la CPU. Elle a consacré un long moment à la présentation des lignes qui vont guider sa politique, et à un échange très direct et très ouvert avec les présidents d’université et directeurs d’établissement d’enseignement supérieur et de recherche, présents en grand nombre.

Ce déplacement est un signe important pour la CPU. Malgré nos efforts, et en raison de la fin du mandat des présidents qui la représentent au CNESER, elle n’avait pu être représentée lors de l’intervention de la Ministre, le 21 mai.
La création d’un ministère spécifique à l’enseignement supérieur et à la recherche, liant les deux missions qui sont l’essence même de l’université, était une demande forte exprimée par la CPU. C’est donc avec beaucoup de satisfaction qu’a été accueillie sur ce point la structure du gouvernement.

C’est avec la même satisfaction que les membres de la CPU ont entendu la ministre réitérer sa volonté de dialogue avec le milieu universitaire, de changement de temporalité, afin de permettre à la concertation de prendre place dans les meilleures conditions, dans le cadre des Assises de l’enseignement supérieur et de la recherche, annoncées à l’automne, en région, puis au niveau national. Ces réflexions doivent permettre l’élaboration puis l’adoption, au printemps 2013, d’une loi d’orientation pour l’enseignement supérieur et la recherche. Sur le plan des perspectives financières pour l’enseignement supérieur et la recherche, la ministre a rappelé qu’un audit a été demandé par le Gouvernement à la Cour des Comptes, et sera remis fin juin.

L’annonce du retrait quasi-immédiat de la « circulaire Guéant » répond également à une forte attente des présidents d’université, très investis tout au long de cette dernière année dans la défense individuelle de leurs diplômés étrangers, pour le respect de leurs droits, de leur personne, et la préservation de l’image internationale de la France et de ses formations.

Soulignant les enjeux portés par son ministère pour notre pays, pour sa jeunesse, mais aussi pour la planète, la ministre a souligné l’importance des principaux autres chantiers qu’elle souhaite reprendre, en lien avec ses collègues du Gouvernement, en particulier avec le Ministre de l’Education nationale : la formation des maîtres ; l’organisation d’un continuum bac -3/bac +3 ; la réussite en licence ; la diffusion de la culture scientifique et technique ; le rôle des universités en matière de développement durable et la désignation d’un interlocuteur sur ce sujet au sein de son Cabinet ; les conditions de logement, de vie et de santé des étudiants. Elle a souligné, à cette occasion, combien l’expertise et l’expérience des présidents et anciens présidents d’université seront utiles pour l’y aider.

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