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Non au démantèlement programmé de l’INRA, du CIRAD et des Écoles agronomiques ! Non au démantèlement du système de recherche et d’enseignement supérieur agronomique ! - La CGT-INRA s’adresse à tous les personnels travaillant à l’INRA, 26 septembre 2013

jeudi 26 septembre 2013, par Elisabeth Báthory

C’est avec stupeur que nous avons pris connaissance la semaine passée, à l’occasion de la tenue du CNESERAAV (Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche agricole, agroalimentaire et vétérinaire), de la partie du projet de Loi d’Avenir sur l’Agriculture concernant le système de recherche et d’enseignement agronomique. C’est une restructuration totale qui serait programmée avec la mise en place d’un Établissement public national de coopération scientifique « agricole » (sic !) rassemblant « les établissements d’enseignement supérieur agricole public et d’autres établissements d’enseignements supérieurs ou de recherche ».

Reprenant les conclusions du rapport Chevassus-au Louis, le projet, s’appuyant sur un Agreenium 2, aurait ni plus ni moins pour objectifs que la fusion à terme du CIRAD, de l’INRA et des écoles d’agronomie dans un seul grand établissement, comme l’avoue un de ses concepteurs dans la diapositive attachée issue d’une présentation faite à l’école vétérinaire de Lyon !

Comment justifier une restructuration qui implique des milliers d’agents sans qu’à aucun moment les personnels concernés et leurs organisations syndicales représentatives aient eu leur mot à dire ? Quel agent de l’INRA, du CIRAD ou des écoles, de quelque catégorie que ce soit, sinon (peut-être) les hauts dirigeants, a eu entre les mains le rapport Chevassus ? Quelle curieuse conception de la démocratie qui consiste à ignorer systématiquement l’avis des personnels !

Plus grave, si cette « réforme » voyait le jour, c’est tout le dispositif actuel qui serait démantelé. Les Écoles perdraient leur autonomie, l’INRA et le CIRAD seraient pilotés par une structure technocratique éloignée, sans lien réel avec la recherche et l’enseignement. De plus, que signifie l’usage de la seule mention ‘agricole’ pour caractériser la recherche et l’enseignement supérieur ? Que l’agronomie et l’environnement passeraient aux pertes et profits dans des instituts comme l’INRA et le CIRAD qui se verraient ainsi amputés d’une large partie de leurs activités ?

Le maître-mot de ce projet c’est « mutualisation », déclinée à toutes les sauces dans le rapport Chevassus. Dans un contexte d’austérité généralisée où la MAP (ex-RGPP) est omniprésente, c’est bien une réduction généralisée des moyens humains et financiers, pour Ecoles comme pour Instituts, qui est visée avec ses conséquences hautement prévisibles en matière de statuts des personnels et de mobilité forcée.

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