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Universités : la fusion entre Rennes 1 et Rennes 2 bloquée - Linda Benotmane, Ouest France, 20 janvier 2015

jeudi 22 janvier 2015, par Elisabeth Báthory

La première vice-présidente de Rennes 2 a démissionné de ses fonctions. En cause : le vote des statuts dans le cadre de la fusion. Les négociations sont maintenant bloquées.

A lire sur le site de Ouest France.

« C’est une grande surprise » affirme-t-on du côté du personnel de l’université Rennes 2. La 1ère vice-présidente de Rennes 2, Catherine Loneux, a annoncé sa démission de son poste vendredi midi lors de l’assemblée générale du personnel. En cause : le vote des statuts dans le cadre de la fusion des universités Rennes 1 (droit, gestion, santé, sciences...) et Rennes 2 (lettres et sciences humaines et sociales).

Au 1er janvier 2016, la fusion devrait amener vers une université unique. « Avec 50 000 étudiants, 5 000 personnels et 500 millions d’euros de budget, l’université de Rennes deviendra alors la troisième en France », avaient souligné à plusieurs reprises et de concert Guy Cathelineau et Jean Émile Gombert, les deux présidents de Rennes 1 et de Rennes 2.

Négociations bloquées

Mais le mariage est loin d’être célébré. Le processus se grippe actuellement avant de déterminer la représentativité de chaque université dans les futures instances.

En novembre, le syndicat Sgen-CFDT avait pourtant prévenu : « Il n’y aura pas de fusion acceptable sans la préservation des identités des deux universités. Que chacun des deux ex-établissements Rennes 1 et Rennes 2, obtienne une représentation à hauteur de 50 % d’élus au futur conseil d’administration. »

Les élus de l’université Rennes 2 demandent la parité stricte. Ce n’est pas l’avis du président de Rennes 1, Guy Cathelineau, qui s’appuie sur une charte votée par les deux universités l’an dernier : « Il n’est pas question d’égalitarisme. Chaque discipline doit être préservée. Nous demandons un nécessaire retour du dialogue entre les deux universités, qui reste en cohérence avec la création de l’université de Rennes au 1er janvier 2016. » Selon nos informations, il y aurait parité sur la partie Formation, mais pas sur la partie Recherche. Rennes 1 étant avantagée aujourd’hui.

Un élu de Rennes 2 confirme : « Rennes 1 s’appuie sur des chiffres en terme de représentativité statistique. Ce qui est injuste et nous désavantage. Ils sont mieux dotés en terme de personnel, de recherche. Cela ne va pas dans le sens d’une fusion ». Un avis partagé par l’ensemble du conseil d’administration de Rennes 2. Les élus ont d’ailleurs proposé une motion allant dans ce sens début janvier. « Elle desserrait le calendrier, le temps de trouver un accord. »

Le président de Rennes 2, Jean-Emile Gombert, contacté hier, a refusé de s’exprimer. Les négociations sont maintenant bloquées. Un conseil d’administration extraordinaire aura lieu le 30 janvier à Rennes 2.