Ceci n’est pas une consigne de vote - FUCHS NEWS, 15 février 2016

"Le CNRS, c’est moi"
(Alain Ier)

Le président de Paris 6 craindrait-il pour sa réélection ? Vendredi 12 février, quatre jours avant les élections aux conseils centraux, le président du CNRS a fait parvenir à tous les chercheurs et ITA de l’établissement, par l’intermédiaire de la déléguée régionale, un message de soutien d’Alain Fuchs aux listes du président sortant :

[bleu]MESSAGE A JEAN CHAMBAZ
Monsieur le Président,
L’Université Pierre et Marie Curie est un partenaire très important du CNRS en matière de recherche et je me félicite de la qualité de nos relations et de nos réalisations communes tout au long de votre mandat présidentiel. Nous avons certes encore des progrès à accomplir en matière de concertation sur nos politiques de recherche et aussi de gestion conjointe des UMR, mais j’ai très bon espoir que la dynamique en cours se poursuivra, et s’amplifiera encore avec la création de la nouvelle Université réunissant l’UPMC et Paris-Sorbonne. Le CNRS soutient la liste « Réunis » que vous portez pour les élections prochaines et forme des voeux pour votre ré-élection à la Présidence de l’Université Pierre et Marie Curie dans les conditions les meilleures pour vous et l’ensemble de vos colistiers dans les trois conseils.[/bleu]

Des esprits rétrogrades, ignorant encore que l’entre-soi des oligarques de l’ESR les dispense du devoir de neutralité et de réserve, ont cru devoir protester contre ce qui n’était qu’après tout qu’une innocente manifestation d’amitié sans arrière-pensée d’aucune sorte. Quelques excités ont même été jusqu’à mettre en ligne une pétition.
Il a donc fallu, dès lundi 15, publier un « démenti ». Vous allez rire :

[bleu]Mesdames et messieurs, chers collègues,
En complément du message qui vous a été adressé vendredi et suite à certaines questions qu’il a suscitées , il est important de préciser que ce message ne constituait pas une consigne de vote mais qu’il était seulement destiné à informer les personnels CNRS de la position de l’organisme dans le cadre du partenariat étroit avec l’Upmc .
Bien cordialement
Christine d’Argouges (déléguée régionale du CNRS)[/bleu]

A quelques heures du scrutin, le personnel affecté à l’UPMC paraît plongé dans la plus grande perplexité. Alors que plusieurs listes sont en présence, ils n’ont toujours pas reçu les consignes de vote des présidents de l’INSERM, de l’INRIA et de l’IRD, sans parler bien sûr du secrétaire d’État à l’ESR. Peut-être sera-t-il même nécessaire de reporter les élections : l’émir d’Abu Dhabi, qui rappelons-le est un « partenaire très important de l’UPMC » au sein de la COMUE Sorbonne Universités (et on pense ici bien sûr aux campus de Paris 4 et de l’INSEAD implantés dans l’émirat), a semble-t-il exprimé le désir de participer lui aussi au processus démocratique de désignation du conseil d’administration de l’UPMC.

LE PRÉSIDENT DU CNRS NE NOUS REPRÉSENTE PAS !