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Demain, la SNCF - 14 mai 2018

dimanche 13 mai 2018

« I absolutely support the strike of the railway workers »

Interview de Ken Loach (réalisateur de « The Navigators » en 2001) par Daniel Mermet, Là-bas si j’y suis, 20 mars 2018.

509000 euros collectés sur leetchi, le 9 avril, en soutien aux cheminots, pour 15 100 participants : soit une moyenne de 33 euros par don.


« Si Macron gagne son pari de la réforme de la SNCF, il faut se faire du souci pour le reste »

Entretien avec Bernard Friot sur Reporterre

Une classe dirigeante ne défend pas ses sous, elle défend son pouvoir sur le travail, parce que c’est de ce pouvoir qu’elle tire ses sous. Or, ce pouvoir repose sur deux institutions : l’aléa marchand pour la reconnaissance du travailleur — c’est-à-dire le fait que le travailleur soit un individu sur un marché — et la propriété lucrative de l’outil. L’attaque de Macron contre la SNCF porte sur ces deux institutions : l’ouverture à la concurrence (la propriété lucrative de l’outil) et le statut du cheminot (l’aléa marchand pour le travailleur).

Pourquoi se centrer sur les cheminots plutôt que sur les fonctionnaires ?

La fonction publique est effectivement le dernier bastion du salaire à vie, mais elle a moins de tradition syndicale combative que les cheminots. Étant donné qu’Emmanuel Macron a pu réformer depuis un an sans coup férir, il fait un pari : s’il gagne contre les cheminots, donc contre les plus combatifs, il pense avoir un boulevard pour les fonctionnaires, dont la plupart partagent un certain défaitisme. Il a donc ajouté cette réforme de la SNCF qui n’était pas dans son programme. De fait s’il gagne ce pari, il faut se faire du souci pour le reste.

Entretien à lire ici

« La lutte des cheminots est la nôtre »

Tribune dans l’Humanité, 19 avril 2018

Étienne Balibar : « Nous soutenons la grève des cheminots en lutte contre la réforme Macron »

« Chers camarades, je veux d’abord vous dire bravo pour cette grève magnifique que vous menez, et merci de l’accueil que vous avez fait à notre initiative.

Ce que vous défendez, ce ne sont pas, comme on le prétend, des “privilèges”. ce sont des droits sociaux et professionnels, collectivement acquis par les luttes de plusieurs générations, notamment au lendemain des deux guerres mondiales. S’il faut les adapter à de nouvelles conditions économiques et technologiques, comme on peut tout à fait l’admettre, cela ne peut pas être en les tirant vers le bas, vers plus de précarité et de pénibilité sans compensation, mais vers le haut, en accentuant la reconnaissance du travail comme une valeur essentielle dans toute la société, qui s’applique en particulier aux générations entrant en ce moment sur le marché du travail et dans la formation.


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