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Parcoursup…, la gueule de bois - 22 mai 2018 et après

mardi 19 juin 2018, par Clèves, princesse(s)

• La presse des jours d’après se rend compte qu’il y a un problème :

  • Pause le temps du bac (la presse prend le temps de comparer APB vs Parcoursup et de démonter la comm’ ministérielle : le compte n’y est pas)
  • Et les ’excellents’ petits soldats sont dépités, eux aussi.
  • Angoisse avant le bac ?
  • Parcoursup discriminatoire ? oh !
  • Le Canard Enchaîné
  • Les effets collatéraux

• Twitter ou le bureau des pleurs et le comptoir de l’humour (jaune)
• La presse (un peu) à l’écoute : pas 270.000, pas 400.000, 419.000 sans réponse
• Jusqu’au 22 mai, tout allait encore très bien Madame la Marquise.

Parcoursup : le gouvernement entretient l’opacité sur le taux de satisfaction

Bastamag, Mathieu Paris, 19 juin 2018

Parcoursup fait-il finalement mieux que le système précédent, « admission post-Bac » (APB) ? C’est ce que clamait début juin la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal : « À ce jour, 73,5 % des candidats ont eu une proposition, soit environ 589 000 candidats. À cette époque l’année dernière, aucun candidat n’avait encore de réponse sur APB. »
La ministre de l’Enseignement supérieur, dont le tweet date du 4 juin, a beau jeu de prétendre qu’« à cette époque l’année dernière, aucun candidat n’avait encore de réponse sur APB ». Logique : le système précédent n’avait pas encore délivré ses réponses...

Parcoursup : à quelques jours du bac, davantage de candidats en attente que l’an dernier

Le Monde Campus, Séverin Graveleau , 15 juin
En 2017, avant le bac, 19 % des candidats étaient dans l’attente d’une proposition sur la plate-forme d’admission dans le supérieur. Ils sont 22 % le 15 juin.

[…]Un coup d’œil aux chiffres de l’année dernière permet toutefois de relativiser la « performance » de Parcoursup. En 2017, avant le début du bac, 156 000 candidats étaient sans proposition, soit environ 19 %. Frédérique Vidal parlait alors de « chiffres faramineux » et d’un système « à bout de souffle », profitant de l’occasion pour lancer sa réforme de l’accès à l’enseignement supérieur…

En outre, sous l’ère APB, 81 % de candidats avaient obtenu une proposition dès l’ouverture de la procédure, le 8 juin. Un ratio que Parcoursup n’a donc toujours pas atteint, après plus de trois semaines de fonctionnement : la nouvelle procédure est plus lente que sa prédécesseure.[…]

Reste à savoir dans quelle mesure les propositions faites aux candidats les satisfont ? Là encore, la réponse est plus difficile à obtenir avec Parcoursup qu’avec son prédécesseur. Lors de la première phase d’APB en 2017, 49 % des inscrits avaient directement obtenu un « oui » à leur vœu préféré. Rien ne permet de dire ce qu’il en est des 78 % de candidats auxquels Parcoursup a aujourd’hui fait au moins une proposition


L’ire des profs de Paris-Diderot

Le Figaro étudiant

Le directeur de l’UFR chimie de l’université est particulièrement « agacé ». Le rectorat, via son nouveau logiciel, favorise les bacheliers parisiens médiocres.

L’an dernier, sur les 110 places offertes en première année de chimie au sein de cette université parisienne prisée, « environ 40 % étaient occupées par des lycéens venus de banlieue ou de province ». Cette année, le rectorat, via le logiciel Parcoursup, n’autorise pas la filière à prendre plus de 3 % de bacheliers non parisiens.
Résultat : d’excellents élèves de banlieue sont aujourd’hui relégués dans les bas-fonds de la liste d’attente alors que des lycéens parisiens aux résultats moyens voire médiocres caracolent en tête des admis. « Les treize premiers admis ont des résultats corrects sans plus. Mais dès la 14e place, nous avons un élève parisien qui plafonne à 8 de moyenne générale. Malgré ses 17,5 de moyenne, un candidat du Val-de-Marne, lui, est relégué en attente à la 1 010e place ! », rage Benoît Piro, le responsable de la licence de chimie. Des lycéens de « niveau faible voire très faible passent avant des candidats de banlieues limitrophes ayant 5 à 10 points de plus de moyenne générale ! ».

« Tout a été remis en cause. Nous avons l’impression d’avoir travaillé vainement. Un simple tirage au sort aurait presque donné le même résultat ! »

Lire aussi « Parcoursup : comment Paris évince les lycéens de banlieue »
Le Figaro, 10 juin

Parcoursup : des responsables de formations sélectives interrogent les quotas de boursiers.

Le Monde, 7 juin

Certains enseignants d’IUT regrettent que la plate-forme Parcoursup ait modifié les classements de leurs candidats afin d’atteindre les taux minimaux de boursiers créés cette année.

« La maîtrise d’œuvre de Parcoursup modifie nos classements » des candidats, explique Jean-François Antoine, ancien président de l’assemblée des chefs de département GEA, et responsable de celui de Troyes. Selon lui, c’est la « souveraineté même des jurys de sélection qui est remise en question par Parcoursup ».
En cause : la mise en œuvre par Parcoursup des quotas minimaux de boursiers. [1]

Parcoursup : « Avoir un "oui" ne veut pas dire que l’élève a une formation où il veut aller ! »

Libération, Marie Piquemal, 9 juin
Aujourd’hui, un prof de sciences économiques et sociales de Seine-et-Marne (77)

« J’ai l’impression que Parcoursup a tous les travers d’APB, avec des défauts en plus, qui rendent le nouveau système encore pire que l’ancien. Je pense à cet effet "liste d’attente", par exemple. Dans le ressenti de nos élèves, cela renforce le sentiment de ne pas avoir les mêmes chances que les autres parce qu’ils viennent de Seine-et-Marne. Ils ont le sentiment de devoir attendre que les Parisiens fassent leurs choix. Eux passeront après, ils auront droit aux restes. En salle des profs, on en est venu à se demander si certaines facs n’avaient pas pris en compte un critère kilométrique, en partant du principe que plus un élève vient de loin, moins il a des chances de réussir. C’est la seule explication que l’on ait trouvée pour comprendre comment si peu de nos élèves ont les choix qu’ils voulaient. Pour nous, ils paient l’enclavement de la Seine-et-Marne.

« Le pire, c’est qu’on ne saura jamais si Parcoursup a bien fonctionné ou pas. Avec APB, on pouvait tirer un bilan : tant d’élèves ont leur premier vœu, tant leur douzième… Là, la seule donnée diffusée, c’est le nombre d’élèves ayant un vœu accepté. Mais cela ne veut pas dire que c’était la formation qu’il voulait !

Lycéens vs. Parcoursup : algorithme ou garde à vue ?

France-Inter, « Comme un bruit qui court », Giv Anquetil, Antoine Chao, Charlotte Perry ; 9 juin 2018

Cette semaine dans Comme Un Bruit Qui Court, et à 10 jours des épreuves du bac, retour sur la mobilisation lycéenne. Les résultats tombent, les gardes à vue aussi.

Les lycéens sont inquiets pour leur avenir et l’ont fait savoir !

Le 22 mai, à la fin de la journée de manifestation de la fonction publique et journée de déconvenue quand les premières réponses du nouveau logiciel de sélection post bac Parcoursup sont tombées, une centaines de jeunes lycéens et étudiants sont entrés dans le lycée Arago à Paris, pour y tenir une assemblée générale.
L’objectif : réfléchir et réagir à cette nouvelle forme de sélection algorithmique à l’entrée de l’université qui vire à la ségrégation sociale et géographique. […]

À écouter ou podcaster ici.

Parcoursup : l’autre angoisse avant le bac ?

RFI, 7 milliards de voisins, Emmanuelle Bastide, 7 juin
Un stress de plus à l’approche des épreuves du baccalauréat. Cette nouvelle sélection à l’entrée de l’université est-elle la meilleure réponse au manque de places dans les facultés ? Quelles chances de réussite pour les lycéens qui ne peuvent plus choisir leur filière ? L’état doit-il ouvrir plus de places dans les cursus professionnels courts (IUT, BTS) ?
Comment procèdent les autres universités en Europe ?
Exemple de l’Allemagne et de la Grande-Bretagne

- François Germinet, Président de l’Université Cergy de Pontoise et de la Commission Formation de la Conférence des Présidents d’Université (CPU)
- Juliette Tricot, Maître de conférences en Droit à l’Université Paris Nanterre, membre du collectif de juristes nanterrois à l’initiative de la tribune "Parcoursup : l’imposture"
- Louis Boyard, Président de l’Union Nationale Lycéenne
Micro-trottoir d’Alice Milot sur l’angoisse des lycéens en attente d’une affectation à l’Université.
QR de Muriel Delcroix, correspondante de RFI à Londres, sur la sélection dans les universités anglaises.
QR de Nathalie Versieux, correspondante de RFI à Berlin, sur la sélection des universités allemandes.



Cette réforme renforce l’exclusion territoriale, je le mesure dans ma ville

Libération, Marie Piquemal, 4 juin 2018
Meriem Derkaoui, maire communiste d’Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis :

Dans ma ville, des lycéens commencent vraiment à paniquer. Ils se sentent seuls. Tous n’ont pas à la maison des parents qui parlent le français et en mesure de les aider. Je ne pouvais pas les laisser livrés à eux-mêmes. Je ne pouvais pas rester spectatrice de ce tri social. J’ai donc décidé d’ouvrir une permanence SOS Parcoursup à la mairie. Elle est ouverte chaque soir de 17 heures à 19 heures.
C’est aussi un moyen pour moi d’établir un recensement précis des situations. Je veux savoir : à qui donne-t-on une chance de réussir avec ce nouveau système ? Combien se retrouvent de fait exclus ?
Les difficultés étaient prévisibles depuis le départ. Avec cette réforme, ils ont ajouté des éléments bureaucratiques, qui sont autant d’obstacles supplémentaires pour accéder à l’université. Je pense par exemple à ces lettres de motivations, c’est une façon de multiplier par cinq ou par dix les difficultés pour nos jeunes… alors qu’il aurait fallu, au contraire, les alléger !

Couac : des lycées en section internationale sur la touche à cause... d’une note oubliée

Libération, Parcoursup au jour le jour
A Bordeaux, des parents viennent de monter un collectif : leurs enfants, en section bilingue français-espagnol, n’ont pas eu les formations qu’ils espéraient. En fouillant, ils ont trouvé l’os.

Parcoursup est "discriminatoire" et porte "préjudice aux lycéens du 93 et des départements les plus défavorisés"

France-Info, 31 mai
Le lycée Paul Eluard de Saint-Denis est bloqué, jeudi 31 mai, par des élèves qui protestent contre l’attribution des propositions de Parcoursup, rapporte France Bleu Paris. Les syndicats s’inquiètent du caractère "discriminatoire" de la plateforme.
Plus d’un élève sur deux sans réponse

Selon un sondage de Sud Education réalisé auprès d’enseignants, 63 % des élèves d’une classe de terminale de Stains (Seine-Saint-Denis) n’avaient reçu aucune proposition la semaine dernière. Le chiffre monte à 71 % en moyenne dans plusieurs classes d’un lycée professionnel de Saint-Denis. Tandis qu’à Sceaux (Hauts-de-Seine), une classe de terminale littéraire ne présentait aucun élève sans réponse.

Au lycée Paul Eluard de Saint-Denis, 65 % des élèves n’avaient pas de proposition en première semaine contre 50 % au niveau national, un taux réduit à 56 % mardi 29 mai, quand la moyenne nationale, elle, avait chuté à 33 %.

Le Monde 31 mai 2018 : Parcoursup accusé de discrimination, un lycée bloqué
Selon plusieurs élus, syndicats et professeurs, un élève sortant d’un lycée prestigieux aurait plus de chances de voir ses vœux acceptés qu’un autre au dossier identique. Le ministère dément.
La contestation de Parcoursup ne s’est pas éteinte avec la publication des premiers résultats d’admission. Elle continue, mais avec de nouvelles accusations. Selon plusieurs élus, syndicats et professeurs, un élève sortant d’un lycée prestigieux aurait plus de chances de voir ses vœux acceptés qu’un autre, au dossier identique, mais provenant de certains lycées défavorisés.
Pour lire la suite.


Parcoursup : Algorithme & blues

Le Canard Enchaîné, Clara Bamberger, 30 mai 2018

Quand Parcoursup complique la recherche d’un logement social

Libération, Timothée de Rauglaudre, 29 mai 2018
Les lycéens et étudiants boursiers ont jusqu’à jeudi pour demander un logement social sur la plateforme en ligne du Crous. Pour le tiers de candidats à Parcoursup qui n’ont pas encore d’affectation, difficile de choisir dans quelle ville faire sa demande.

Comme tous les lycéens et étudiants boursiers, [Nicolas] a jusqu’à jeudi pour remplir son dossier en ligne. Il faut dire qu’avec sa position sur Parcoursup dans les cursus de cinéma – 588 sur 1 124, 525 sur 567, 248 sur 360 et 936 sur 1 214 – impossible pour lui de savoir où il étudiera à la rentrée. Après avoir interrompu sa première année de licence de droit à Bordeaux pour des « raisons personnelles », il est retourné vivre chez ses parents dans la région. Sur la nouvelle plateforme post-bac, il a formulé quatre vœux pour commencer des études cinématographiques. Lui qui a connu APB l’an dernier ne s’attendait pas à se retrouver sans aucune affectation. « Je peux être sur liste d’attente jusqu’à septembre. Le pire, c’est le temps d’attente. Personnellement, vu que j’ai déjà le bac, je n’ai pas ce stress en plus mais je n’imagine pas les lycéens. »



Cartographie de l’exclusion


(Source : Swagg, d’après Sud et Le Monde)


« Parcoursup laisse les élèves mijoter, vérifier, espérer »

Le Monde, Séverin Graveleau, 26 mai 2018.

La loi orientation et réussite des étudiants, promulguée en mars, prévoit une procédure « en continu », où la hiérarchisation des vœux, qui permettait par le passé de faire automatiquement une seule proposition à chaque jeune, a été abandonnée pour un système « plus humain  », où les candidats ayant reçu plusieurs propositions sont invités à les accepter ou à les remettre au pot commun.[…]
« Avec 8 vœux en attente et 2 refus, on a reçu une gifle [2] d’une violence inouïe »

Parcoursup : « Le plus gros choc pour mes élèves, c’est ce classement »

Libération, Marie Piquemal ,25 mai 2018

Aujourd’hui, Denis, prof de maths dans un lycée de Marseille situé en réseau éducation prioritaire
« Le plus gros choc pour mes élèves, ça a été ce classement. Ils connaissent leur rang pour les vœux en liste d’attente [un petit compteur s’actualise chaque jour, ndlr]. C’est la première fois de leur vie qu’ils sont classés. Ce n’est pas facile pour eux, ils n’étaient pas préparés à ça, moi non plus d’ailleurs, nous n’étions pas informés. […]
« Maintenant, une nouvelle étape commence : il va falloir suivre au quotidien la plateforme, s’assurer qu’ils valident bien leurs vœux. Nous les profs, on joue le rôle des papas-mamans, à leur courir derrière pour vérifier qu’ils répondent bien dans les temps. Hélas, le site Parcoursup va devenir "mon petit truc" du réveil sur mon téléphone. D’autant qu’au-delà de mes élèves, je reçois beaucoup d’appels et de messages de personnes de mon entourage dont les enfants sont concernés, et qui s’inquiètent. A ma petite échelle, je suis devenu un monsieur Parcoursup. Je m’en serais bien passé. »


La « violence institutionnelle » de Parcoursup déstabilise les lycéens

Mediapart, Faïza Zerouala, 23 mai 2018

Tous confient aussi craindre plus que tout la « fausse manipulation » sur le site, ou le bug qui leur ferait confirmer n’importe quel vœu et perdre tous les autres. « J’ai trop peur de cliquer quelque part et de tout perdre », confie Louise. Ugo explique que ni lui ni aucun de ses camarades n’a pour le moment osé appuyer sur la touche « j’accepte » ou « je renonce ». « Un mauvais clic peut tuer toute mon orientation », craint le lycéen.

Tout ce que vous avez voulu savoir sur Parcoursup

Libération, Marie Piquemal, Margaux Lacroux et Emma Donada — 23 mai 2018

Avec l’ancien système Admission post-bac (APB), les élèves hiérarchisaient leurs vœux. La moulinette APB tournait ensuite à trois dates successives, attribuant à chaque fois une place aux candidats en tenant compte de l’ordre des préférences préalablement établi. « Avec APB, beaucoup étaient mécontents à la fin car ils se retrouvaient avec une formation attribuée dont ils ne voulaient parfois plus », insiste l’entourage de Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur, pour justifier son choix. Désormais, avec Parcoursup, les vœux ne sont plus hiérarchisés. Le ministère explique avoir voulu ainsi « redonner le dernier mot au candidat. L’élève se prononce quand il a toutes les cartes en main ».

Et béh ! deux gros mensonges dans la même phrase, et pas une des journalistes pour les relever : 1. en réalité, 63% de 1er vœu au 1er tour [3], 2. quelles cartes, dans quelles mains, quand la moitié des élèves n’a strictement rien ?Voir les chiffres ici.

Lire aussi Le parisien (et son infographie comparant Parcoursup et APB)

Parcoursup : « On va angoisser pendant tout l’été ? »


And the winner is…


La cellule psychologique (de dégrisement ?) mise en place par la FAGE, toute honte bue, alors qu’elle a soutenu la manœuvre depuis des mois…


Et la reine Mathilde n’a qu’à bien se tenir (et dire que Macron voulait prêter sa broderie aux anglais !).


[violet]#ParcourSupercherie[/violet]

Sophie Vénétitay, prof de SES
#ParcourSup : dans ma classe de TES, 21 élèves sur 34 sans aucune proposition. AUCUNE ! Ceux qui n’avaient que des vœux en fac ou ceux qui avaient pensé une stratégie cohérente. Qu’on ne vienne pas me parler d’humain ds la machine.

Den
#Parcoursup c’est le nouveau thanos il viens d’éliminé 400 000 étudiants

Pamelaa
Dans ma classe on est tous sur liste d’attente sur #Parcoursup

MkmQiiTweet
Merci beaucoup pour ton amour #Parcoursup

A. Chambert-Loire
Honte de n’avoir rien d’autre à dire à ma fille lycéenne, refusée à son vœu préféré, acceptée à un choix qui ne l’intéresse qu’à peine, et en attente sur tout le reste, que des merdes d’éléments de langage... #Parcoursup

LM
Alors on m’explique ? Être dans la liste d’attente d’une licence science de la vie, alors que j’ai eu 18 en svt au bac l’année dernière ? #Parcoursup

Marie-Anaïs Socio
Ma fille bac mention très bien, n’a pas choisi la bonne voie au départ. Elle tombe malade, remise à niveau en privé (5000 E en près étudiant . pour une boursière) Elle n’est prise nulle part. J’ai envie de tout faire péter ... #parcourSupercherie

Cindy Leroy
‏Je suis 818 ème sur la liste d’attente de Rouen.
Ya 920 place
Et je suis 3279 sur la liste d’attente de Caen, ya 1050 place.
Donc à moins que il y aie 819 personne qui refuse la fac de Rouen, j’ai aucune école pour septembre... Merci #Parcoursup

doug racing
WESH #Parcoursup LA SÉLECTION CEST DUR LE CHOMAGE C’EST SÛR

Paulo
C’est pas une fac c’est Koh-Lanta le truc #Parcoursup

Bodoro
Refusé partout sur #Parcoursup mais je n’oublie pas que nous sommes la nation FRANÇAISE

Clarisse
Difficile d’expliquer à mes élèves anxieux que leurs OUI mais "en attente" ne sont pas vraiment des OUI et que l’attente ne cessera peut-être jamais. #Parcoursup

Arsenalinho
‏Je crois que je vais prendre des vacances vous me conseiller quoi comme destination ? #Parcoursup

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Mathieu Tomé
Un camarade de classe a des meilleures notes (partout) que moi mais n’est pas pris dans une licence dans laquelle je suis pris. En plus de sélectionner, cela est mal fait. Époustouflant. #Parcoursup

Nathalie Cayet
Mon fils : mention TB au bac en juin dernier, une année d’hypokhâgne cette année, demande de réorientation pour l’an prochain.
Résultat du jour : en attente partout sur #Parcoursup
#OhWait A 18 ans, on n’a pas le droit de se tromper d’orientation

Nono
J’suis mort y’a une école qui m’a mis "oui si" oui si quoi frère finis t’as phrase #Parcoursup

Amél
En refusant un vœu #Parcoursup j’ai l’impression d’avoir sauvé une vie

Tamé
Préparez vous mentalement les futurs terminales car vous avez plus de chance de gagner au loto que être admis sur #ParcourSup

Jonathan
Sympa le nouveaux Battle Royale
#Parcoursup

Adrien Pages
Y a des listes d’attente t’as de quoi remplir un zénith avec #parcoursup

Omar
C’est plus Parcoursup c’est Parcours Chute on va tous chuter à pôle emploi les gars #Parcoursup

Loan
‏Twitter donne moi des vibes positive la jsuis en sueur. #parcoursup

bacardì
‏si vous me prenez pas en BTS jvais contribuer à l’économie souterraine en faisant pute on va voir si ça fait du bien au PIB français ça #parcoursup

Léna
travailler toute l’année à fond, être parmi les meilleurs de sa classe pour se retrouver en liste d’attente c’est vraiment un rêve merci #Parcoursup

Celine
‏jsuis passée de « je vais me défoncer en prepa pour me faire 10000€/mois » à « peut être que fleuriste c’est vraiment cool en fait » #Parcoursup

Flavie
‏J’ai appelé mon père pour lui dire que j’étais prise à toutes mes facs. C’était avant de voir marqué « en liste d’attente » #Parcoursup

tsullerot

‏Plus de chance d’être pris sur la liste de Deschamps que sur Parcoursup.
#ParcourSup

@lmcvn_
Je veux bien que l’espoir fasse vivre mais y’a des limites #parcoursup

Soph’
‏Il est 7h00, Jsuis levée depuis même pas 1h mais ça fait 3 fois déjà que jvais sur #Parcoursup ce matin, merci du stress continu que ce système procure

@Totheupsidedown
Avoir 20 de moyenne en anglais et être en liste d’attente pour une fac d’anglais ... un concept #Parcoursup

Bapp
Parcoursup jcroit si il menvoie un oui pr une fac o Congo jvalide illico
#Parcoursup


Vidal et l’arithmétique

L’arithmétique #ParcourSup est pour le moins étrange. Annonce de Vidal : 419 000 candidats ont eu des propositions hier soir. 68 000 en ont accepté une. Ils en ont libéré 55 000. Et 17 500 candidats ont reçu une nouvelle proposition.


Hein ?


Hein ??

hein ???
[il paraît que ce sont des fakes… ça fait rien, c’est drôle quand même]


Mediapart, Faïza Zerouala 22 mai 2018

Parcoursup : l’angoisse continue

Après des mois de spéculations, les élèves de Terminale ont reçu mardi à 18 heures les premières réponses concernant leur affectation dans l’enseignement supérieur. La ministre Frédérique Vidal a prévenu : il devrait y avoir une forte attente et près de 400 000 jeunes sans réponse dans l’immédiat.

La professeure [4] considère que cette incertitude est consubstantielle à cet outil « pensé pour les premiers de cordée ». « Celui qui a conçu ce système ignore un aspect psychologique très présent chez les adolescents : la difficulté à faire un choix. Certains vont se laisser dépasser, vont laisser filer le délai. » D’autres vont emprunter d’autres voies en allant, pour les plus aisés, dans des écoles privées hors de prix. Certains abandonneront purement et simplement, en prenant un job peu qualifié pour assurer leurs arrières.

Libération 23 mai, Marlène Thomas.

« Sept refus et trois "en attente", j’ai encore rien dit à mes parents »

J’ai vu qu’on pouvait voir sa place sur les listes d’attente. Pour la fac de droit, je suis 598e sur 1040 (pour 300 places), pour celle d’informatique 355e sur 532 (pour 140 places disponibles) et la troisième en informatique à Pau 236e sur 251 (pour 30 places disponibles). Cela donne une idée, mais finalement ça m’inquiète encore plus. Le système est d’autant plus pervers que les réponses arrivent avant le bac. J’ai déjà un ami qui m’a dit que ça le décourageait. Ceux qui ont été acceptés, ça les motive bien sûr à décrocher le diplôme, mais quand on essuie des refus, qu’on est en attente, c’est plutôt l’inverse.

Libération, Savinien de Rivet

Que nous apprend l’algorithme de Parcoursup qui a été rendu public ?

Avec l’absence de hiérarchisation des vœux, les mécontents risquent d’être plus nombreux qu’avec APB.

Le Parisien

Premières réponses de Parcoursup : le site n’a pas tenu le choc


[rouge]400 000[/rouge] [5] lycéens seront sur liste d’attente ce soir selon Frédérique Vidal sur France Inter. Elle a raison, "c’est différent des autres années ", et "l’attente est un peu stressante mais c’est juste de l’attente". Et encore : "moi les étudiants c’est toute ma vie".

Plus c’est gros, plus ça passe ?
Elle dit aussi [6] que 65.000 étudiants ont été tirés au sort l’an dernier sur APB… aucun journaliste pour reprendre ses chiffres (3500 en réalité, soit moins d’1% des candidats dans les 169 filières en tension en 2017 —sur plus de 10.000 tout de même)

Bis repetita
Un prof de lycée auditeur demande à la ministre si elle n’a pas volontairement noirci le tableau d’APB et du fonctionnement des universités… R : "Il faut sortir de l’idée que l’objectif est de sélectionner" .

Teillard, on l’aime
Jérôme Teillard, chef de projet Parcoursup, sur France Info à 12h40 : "Avec APB, il y avait 3 phases, avec ParcourSup, c’est bien mieux, il y a plus de 100 phases"…

Si la CPU n’existait pas…
"Il y a un parcours continu qui va permettre de libérer des places (...) vous pouvez vous retrouver au rang 1000, pour autant ça ne veut pas dire que vous n’aurez pas de place" ➡ Gilles Roussel, président de la CPU (un truc qui existe dans l’enseignement supérieur), sur RMC.

***

** Et soudain, la semaine d’avant, le surbooking devint possible : ici ou là, le rectorat contacta les doyens pour revenir sur la donnée d’appel. Tout d’un coup, un surbooking à la hauteur du nombre de candidatures fut accepté. Ailleurs, soudain, toutes les candidatures furent classées ex-aequo.

C’est qu’un message du 17 mai sur la plateforme de gestion Parcoursup explique que "...pour fluidifier le processus, nous vous ouvrons la possibilité de saisir, directement et sans passer par votre SAIO [ND le rectorat], les rangs limite d’appel pour vos formations".
Traduction : les responsables des licences non sélectives pourront dire OUI dès le 22 mai à l’ensemble des candidat-e-s à leur formation même si leur nombre excède les capacités d’accueil de la licence concernée. Or, jusque là, pour des raisons strictement idéologiques (introduire une apparence de sélection même là où ça n’a pas le moindre sens), le ministère répondait à ces responsables de licence qu’il fallait absolument CLASSER et METTRE EN ATTENTE même si ça ne servait à rien. Par exemple, une licence qui affiche officiellement 100 places de capacité et a reçu 400 candidatures. Les responsables savent par expérience qu’au terme des désistements il y aura de la place pour tout le monde...mais jusqu’à il y a quelques jours, les responsables de licence en question n’étaient pas autorisés à dire OUI aux 400 candidat-e-s. On leur demandait de faire un classement et de mettre artificiellement sur liste d’attente 300 d’entre eux.

Et voilà que les responsables de licence soupçonnés jusqu’alors d’être de dangereux anarchistes sont devenus d’utiles "fluidificateurs de processus". Car en disant OUI tout de suite, ils vont (un peu) réduire la taille des énormes files d’attente qui se préparent.
Mais que ces aimables fluidificateurs n’espèrent pas que le ministère les remercie : un message leur a été adressé sur Parcoursup pour leur préciser qu’ils doivent bien sûr s’engager à accueillir leurs candidat-e-s "sans moyen financier supplémentaire" ! Aux collègues auxquels on répète depuis des mois qu’ils doivent classer les candidatures reçues dans Parcoursup sans quoi aucun-e étudiant-e ne sera accepté dans leur licence...... et qui ont, souvent la mort dans l’âme, produit des classements qu’ils savaient en outre parfaitement inutiles : c’était une blague juste pour voir si nous obéissons quand on nous donne des ordres absurdes !"
[merci à Hélène Steinmetz pour cette très utile "traduction"]

L’idée de SLU est que cette modification ne s’adresse pas aux enseignants-chercheurs, mais aux directions, aux rectorats, à ceux qui ont voulu (ou pas) récupérer le bébé ParcourSup, après le refus des premières commissions, des départements, des UFR…

CAR

** 270.000 candidats seraient en attente avec #Parcoursup contre 156.000 au 1er tour avec APB (Le Parisien-étudiant, 17 mai 2018)

#APB2017 : 652 980 candidats ont eu 1 proposition dès le 1er tour, dont 400 861 sur leur 1er vœu (soit plus de 61% des propositions)
#Parcoursup2018 : Environ 1/3 des candidats soit 270 000 va devoir attendre au minimum 1 mois avant de recevoir un ‘oui’ ou un ‘oui si’.

** Et puis il y a ce merveilleux "slide" envoyé aux proviseurs de lycée dans l’académie de Versailles. Extraits :

Newsletter 43


Montage du collectif "Cortège de tête".


[1Voir notre analyse « Le recteur, le taux de boursiers et la concertation » : une fable moderne - Mariannick Dagois pour SLU !, 7 juin 2018.

[2Note de SLU : c’est bien plus humain que les coups de pied au cul, tous les lycéens vous le diront.

[3SIES :lors de la procédure normale, « 44% des bacheliers professionnels ont obtenu leur premier vœu : pour ces derniers, c’est 6 points de plus que la précédente campagne.[2016] » Un chiffre en hausse par rapport à 2016, mais qui reste tout de même largement inférieur à ceux des deux autres bacs : 63% pour les bacheliers généraux et 51% pour les bacheliers technologiques.

[4Claire Guéville, responsable des questions de lycée au Snes,

[5Ah bon ? c’était 270.000 la semaine dernière

[6Ici à 19’15