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Frédérique Vidal, entretien à mi-mandat - France-Culture, 12 décembre 2019

vendredi 13 décembre 2019, par Mademoiselle de Scudéry

"La Méthode scientifique" par Nicolas Martin, avec Sylvestre Huet (du Monde) et Dominique Leglu, (directrice des rédactions de Sciences et Avenir et de La Recherche)

Introuvable mon son ? C’est la grève ? à écouter ici alors (à partir de 7’45)

« Avertissement : en raison d’un appel à la grève à Radio France, le podcast de cette émission n’a pu être rendu disponible. »

Et le débunkage de Julien Gossa

1. Les retraites :

D’après F. Vidal la loi est bonne pour les chercheurs, puisque la profession est précarisée et que la loi est faites pour les précaires.
Il n’y a pas lieu de s’inquiéter puisque MM. Macron et Philippe ont fait des annonces. Mais "tout de même" (sic), La bonne nouvelle de cette réforme c’est que toute période travaillée pourra permettre d’avoir une pension.
 [1] [2]

Un travail de fond sur les primes. Un travail de fond via la LPPR : pour vous donner un exemple, un chercheur recruté aujourd’hui l’est à 1,4 SMIC. Ça fait partie des choses qui ne sont plus acceptables aujourd’hui.

2. L’objectif de 3% du PIB dans la recherche "publique, mais aussi privée".

F. Vidal : Ça reste un objectif.
SH : Tous les présidents l’ont promis depuis 1993. Pourquoi ne pas l’avoir fait en 2020 ?
F. Vidal : Pas de réponse.
NM : relance de la question des 3%.
Vidal : Cette loi a été faite par l’ensemble des acteurs de la recherche. Aucun gouvernement n’irait trahir ça.
NM : relance de la question
Vidal : Je n’annonce pas de choses infaisable.

Encore une promesse donc.

3. Quid de la recherche fondamentale ?

Vidal : Pas de réponse.
HS : Vous avez pourtant diminué les effectifs des chercheurs.
Vidal : Je sais. Il faut... Yakafokon.
« Je discute encore avec tous les chercheurs dans les universités  » (sic)

Pas de réponse.

4. Vous comptez faire quelque chose pour le CIR, qui n’est pas évalué ?

Vidal : Je demande du respect pour la dizaine (sic) de personnes qui gèrent le CIR au ministère. [3]
« Ça permet aux PME et aux PMI... PME PMI... PME PMI... PME PMI... Et grands groupes  »

Pas de réponse.

5. Comment fait-on pour garder les docteurs face aux GAFAM ?

Vidal : La question des salaires...
NM et DL : Salaires et moyens de recherche…
Vidal : Il faut redonner confiance dans la recherche » aux contribuables sinon on ne pourra rien faire.
Pas de réponse
DL : Pourtant les citoyens font confiance aux chercheurs beaucoup plus qu’aux journalistes et aux politiques.
Vous mettriez en avant les choses qui touchent les citoyens, « vous feriez un tabac ».
FV : Oui, mais il y a aussi d’autres choses.

Pas de réponse donc.

6. Darwin : Que pensez vous de la sortie d’Antoine Petit ?

FV : Je ne vais pas commenter le CNRS (sic), ceux qui le connaissent connaissent son humour (resic)
« Je connais la science  » les besoins budgétaires sont inégaux selon les disciplines.

C’est très limite comme cabriole.
(Les mots se succèdent sans aucune cohérence. On parle de convaincre les agriculteurs, ça n’a aucun sens. Puis...)

«  Il faut financer le meilleur de chaque discipline »

SH : Mais vous diminuez l’effort de recherche, donc vous éliminez des recherches. Des promesses donc ?
NM : C’est la question qu’on pose depuis le début de l’émission.
FV : Je vais répondre très clairement. On a fait des bourses de thèse.
SH : Mais le nombre de doctorants baisse.
FV : Parce qu’on les a limités à 5 ans, alors qu’il faut parfois plus de temps (sic).
Pas de rép.
DL : On se doute que dans les 3% de PIB, il y aura aussi (surtout) le financement de la recherche privée. Comment développer la recherche partenariale ?
FV : Pas de réponse.

7. Précarisation des chercheurs

FV : « je connais la recherche », ce sera des CDI sur ressources propres, c’est tout sauf augmenter la précarité.

Je précise : des CDI de projet, durant autant que les financements, et sur ressources propres, donc sans financement pérenne.
Pour résumer, la listes des informations précises et concrètes fournies par Frédérique Vidal durant cette heure :

………………
……

Mais, au moins, elle n’a pas dit « c’est un processus dynamique dans le temps » cette fois.
Reste une question : Faut-il encore inviter Mme Vidal pour parler de recherche ?
J’imagine que @NicoMartinFC a dû se la poser...


[1Elle dit tout de même une chose bizarre sur la retraite à taux plein à 64 ans au lieu de 67, et rien sur le nombre de points obtenu par un chercheur ou enseignant embauché à 35 ans, donc sur son niveau de pension à 64 ans (note de SLU !)
Melle de Scudéry où avez-vous la tête ? Un chercheur peut aujourd’hui partir à 62 ans, s’il a ses annuités… (note SLU, psychotique)

[2Mais c’est pas Melle qui yoyotte, c’est Mâme Vidal qui parle de 67 ans ! Elle sait bien qu’à 62 ans personne n’a ses 42 ou 43 ans de cotisation — à part des normaliens à 19 ans aux thèses financées et sans post-docs à l’étranger, bien sûr !

[3Qui gèrent, peut-être, mais qui ne répondent pas aux questions des sénateurs « Le 16 avril 2019, le directeur général de la recherche et de l’innovation vient de m’informer (dixit Ouzoulias senator) que ces états annexes sont considérés par le ministère chargé de la recherche comme des déclarations fiscales et à ce titre couverts par le secret fiscal et incommunicables. »