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Les moyens de l’Education nationale en débat - Emmanuel Vaillant, Educpros, 28 janvier 2011

samedi 29 janvier 2011

« Peut-on faire mieux avec moins ? ». A l’heure des 16 000 suppressions de postes annoncés pour la rentrée 2011, le thème du « rendez-vous de l’éducation » organisé par l’AEF était de circonstance. Ce mercredi 26 janvier quatre tables rondes ont réuni au lycée Louis Le Grand à Paris des acteurs politiques et de l’enseignement pour débattre des conséquences de la réduction des moyens sur la qualité du système éducatif. Echos des débats.

Du « toujours plus » au « toujours mieux »

En introduction, le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, a expliqué que « la contrainte budgétaire actuelle doit permettre « d’ouvrir les yeux et de changer de regard et d’esprit » en soulignant que « depuis vingt-cinq ans dans l’Éducation nationale et quel que soit le gouvernement, la principale politique a consisté à ajouter des moyens aux moyens. ». Comment passer du « toujours plus » au « toujours mieux » ? En dégageant des marges de manœuvre pour se concentrer sur quelques objectifs précis, a proposé le ministre, citant la lutte contre le décrochage scolaire, l’accueil des élèves handicapés, la refonte de l’éducation prioritaire… et « un chantier sur l’évaluation et la mobilité des enseignants ».

Pas de dépenses nouvelles sans contrepartie

« La tension sur les moyens est une contrainte nouvelle qui s’impose sur le long terme », a reconnu pour sa part Claude Thélot, conseiller maître honoraire à la Cour des comptes, rappelant, en référence aux résultats PISA qu’en terme de résultats, « notre système dérive doucement » et que cet « affaissement est grave. » Estimant qu’« il y a une certaine fécondité dans la contrainte », cet ancien directeur de l’évaluation et de la prospective au ministère de l’Education nationale a proposé de « mieux typer les priorités », c’est à dire « éviter de diminuer les moyens à l’aveugle ». Exemple : « On a fait trop peser la tension sur les collèges, pas assez sur les collèges à qui il faudrait redonner des moyens ». Aussi, Claude Thélot a suggéré de ne pas faire de dépenses nouvelles sans contrepartie. « Il n’est pas normal d’augmenter le salaire des enseignants sans contre partie » a-t-il déclaré avant de proposer des mesures structurelles : « Tout le monde dit : on est à l’os. Mais c’est en faisant l’hypothèse que l’on garde tous les collèges, tous les lycées, toutes les séries et toutes les options » Plaidant pour des regroupements ou des réaménagements de l’espace scolaire », ce fin connaisseur du monde éducatif milite pour la diversification : « Evitons de remplacer à l’identique lors des départs en retraite » ou encore « fermons des écoles maternelles dans le 16ème arrondissement de Paris pour en ouvrir dans le 20ème. »

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