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Mastérisation : le pire est à venir selon l’UNSA - Céline Manceau, Educpros, 4 février 2011

vendredi 4 février 2011

Face aux différents constats d’échecs de la mastérisation, l’UNSA s’est demandée pourquoi la situation n’était pas aussi catastrophique qu’on aurait pu le penser. Réponse : parce que le pire est à venir à la rentrée prochaine. D’où la nécessité de reconstruire, plutôt que de retoucher, la formation des enseignants.

Les professeurs, stagiaires ou titulaires, sont sur-motivés cette année. C’est ce qui ressort de différentes enquêtes menées par l’UNSA. Les enseignants en poste se sont sur-investis, par esprit de corps, pour aider les stagiaires et ces derniers travaillent d’arrache-pied, ne dormant que quatre à cinq heures par nuit, pour assurer leur mission. L’encadrement a aussi tout fait pour limiter les dégâts, cherchant à privilégier d’abord l’intérêt des élèves. « Le train fou lancé par Xavier Darcos continue sa course mais plus pour longtemps », estime-t-on à l’UNSA. Selon la fédération syndicale, le déraillement interviendra à la rentrée prochaine pour diverses raisons.

Des conditions plus dures en 2011-2012

Tout d’abord, les prochains enseignants-stagiaires ne bénéficieront pas, l’an prochain, des mêmes conditions que cette année. Dans le second degré, tout le monde effectuera bien 18 heures de cours, dans un contexte de suppression de postes. Ensuite, un sondage auprès des tuteurs a fait ressortir un manque de temps pour mener à bien leur mission et 33 % d’entre eux disent ne pas vouloir recommencer l’an.

L’UNSA annonce aussi un risque important de démissions des professeurs stagiaires au mois de juin prochain. « Il s’accrochent pour finir l’année, mais 8 % envisagent de démissionner, ce qui ferait, rapporté à la population totale, 1 200 démissions potentielles dans le premier et le second degré, soit dix fois plus que l’an dernier, ce serait un séisme ».

De moins en moins de profs.

Des démissions plus nombreuses qui s’ajoutent au tarissement du vivier d’enseignants. Les candidats aux concours sont moins nombreux. Et surtout, les nouveaux masters n’ont pas faits le plein. « Le nombre d’inscrits dans ces cursus représente aujourd’hui 55 % du volume des candidats qui se sont présentés aux concours l’an dernier » annonce l’UNSA. Autre inquiétude du syndicat : la diversité du corps enseignant dans les prochaines années. L’allongement des études, que les étudiants doivent financer par eux-mêmes malgré les bourses, pourrait détourner certains jeunes d’origine modeste des métiers de l’enseignement.

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