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Vincent Berger (rapporteur des Assises) : "C’est à l’enseignement supérieur de s’organiser au mieux pour construire la confiance des députés et obtenir des moyens", Educpros, 26 septembre 2012.

jeudi 27 septembre 2012

Après le premier point d’étape des Assises de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et à quelques jours du lancement des Assises territoriales, Vincent Berger, rapporteur général du comité de pilotage, fait le point sur les attentes de la communauté universitaire. Avec en toile de fond l’annonce du budget 2013.


Quel est l’état d’esprit de la communauté universitaire et scientifique rencontrée lors de ces Assises ?

L’appétit est grand : nous sentons que tout le monde a envie de parler. Malgré le calendrier universitaire serré, tous sont venus, ce qui n’était pas forcément gagné dès le départ - nous avons envoyé les invitations début août pour des rencontres début septembre.

Il y a de fortes envies de réformes, par exemple un rééquilibrage du financement sur projet vers le soutien de base. Mais il faut bien avoir en tête en même temps que le monde universitaire est très fatigué des réformes des cinq dernières années, vécues sous une grande pression, avec une mise en concurrence des acteurs. Tout cela a laissé beaucoup de traces.
"Si nous manquons d’argent, la transformation ira bien sûr moins vite, mais les Assises ne vont pas dépendre des moyens"
Mais les Assises ne se limitent pas à la communauté universitaire, nous rencontrons l’ensemble des acteurs : les entreprises, les régions, les directions des ministères, etc. [voir la liste des organisations auditionnées].

Avec ces Assises, vous tentez justement de restaurer la confiance…


Il y a un vrai problème de confiance entre l’Etat et l’université, résultat d’un manque de concertation. Il s’agit de l’Etat en général : le gouvernement, mais aussi les députés, ou les grandes directions administratives. Beaucoup ne comprennent pas bien comment fonctionne l’université, d’où une volonté de la contrôler.
Et cela va dans les deux sens : quand un sous-directeur au Budget entend que les 730 millions d’euros du plan Licence n’ont pas apporté de résultats, ou lorsque un universitaire voit les documents que lui demande de remplir l’AERES dans le cadre du contrat quinquennal...
Evidemment, la confiance ne se décrète pas en trois mois d’Assises, c’est à long terme que la concertation doit être rétablie.


Note : Les citations de Vincent Berger en gras sont conformes à l’original.
Pour lire la suite : http://www.educpros.fr/detail-article/h/fac57b2230/a/vincent-berger-rapporteur-des-assises-c-est-a-l-enseignement-superieur-de-s-organiser-au-mieu.html