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Universités : de nouvelles baisses dans les budgets ?, Camille Stromboni, Educpros, 22 mars 2013.

samedi 23 mars 2013

« Différentes organisations font aujourd’hui état d’économies supplémentaires qui seraient demandées aux universités et aux autres établissements d’enseignement supérieur », écrit Geneviève Fioraso dans un communiqué en date du 19 mars 2013.
La ministre fait notamment référence à l’UNEF, qui dénonçait le même jour une diminution des dotations, de “5 à 7 %”, découverte par les établissements début mars 2013, avec la réception du détail de leur budget, dont la somme globale avait été annoncée en décembre. “C’est la première fois depuis le début du mandat du président de la République que le gouvernement exige une contribution aux universités”, s’insurgeait le syndicat étudiant.
La ministre se défend d’avoir demandé des économies supplémentaires
Des déclarations “mensongères”, affirme la ministre, avant de dérouler sa démonstration. La masse salariale et le fonctionnement courant – qui constituent 99 % du budget d’un établissement – leur ont été notifiés fin décembre 2012, avec pour tous une augmentation comprise entre 1,5 % et 3 %, rappelle-t-elle d’abord dans son communiqué.
Elle reconnaît que cette augmentation a surtout permis aux établissements de s’acquitter de la hausse du taux de cotisation retraite, soit un supplément dont les établissements n’ont pu profiter concrètement. Mais “dans d’autres ministères, cette hausse de cotisations a dû être compensée par une réduction d’emplois”, insiste la ministre.

Une baisse de fonctionnement de 4%... Pas vraiment prévue
Seconde partie du développement : Geneviève Fioraso convient d’une baisse de la partie “fonctionnement” de 4 % en moyenne, au titre des économies exigées dans tous les ministères. “Au lieu du taux de 7 % appliqué dans toutes les administrations”, appuie-t-elle. “Ces chiffres sont connus de tous les acteurs depuis trois mois, affirme enfin la ministre, la CPU ayant même souligné la qualité et la transparence des documents remis.”

Une version quelque peu contredite par les universités. “Nous avons établi nos budgets fin 2012, et ils ont été votés sur une base où il n’y avait pas cette baisse de 4 %”, décrit Yvon Berland, à la tête de l’université d’Aix-Marseille.
Le président a reçu début mars une lettre lui notifiant cette ligne d’économie, au titre de la participation aux “efforts de redressement du pays”. Pour son université, cela représente environ 2,2 millions d’euros de moins sur la ligne de fonctionnement 2013, par rapport à 2012 [sur un budget de moins de 55 millions d’euros]. Le PU-PH, inquiet pour l’année à venir, soutient tout de même la démarche globale de “transparence” de la ministre.

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