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Lycée Adolphe-Chérioux : les profs demandent un médiateur - Libération, 15 février 2010

lundi 15 février 2010

Les enseignants du lycée Adolphe-Chérioux de Vitry-sur-Seine qui ont cessé les cours le 3 février après l’agression d’un élève, ont voté lundi la poursuite de leur mouvement et réclament la nomination d’un médiateur, a indiqué un professeur.

« On demande au ministère la nomination d’un médiateur indépendant pour régler la crise », a déclaré Sabine Contrepois, professeur de lettres.

De son coté, le ministre de l’Education nationale Luc Chatel a estimé « qu’il n’y a pas besoin d’un médiateur » pour régler la crise. « Lorsqu’on fait appel à un médiateur, en général, c’est parce qu’on ne parle pas », a-t-il déclaré à des journalistes en marge d’un déplacement à Elancourt (Yvelines) sur le thème du numérique à l’école.

« En l’occurrence, il n’y a pas besoin de médiateur puisque le débat est engagé, qu’il existe, et qu’il y a un dialogue depuis le premier jour entre l’Education nationale et les enseignants d’Adolphe-Chérioux », a souligné le ministre.

Vendredi, les professeurs du lycée Chérioux avaient réclamé un « débat télévisé » avec le ministre de l’Education nationale Luc Chatel. Le ministre leur a répondu lundi au micro de France Info en affirmant que sa porte restait « ouverte » mais que le dialogue devait se tenir « dans le calme, loin des caméras ».

Interrogé sur une possible extension du mouvement de grève pour l’instant cantonné à l’académie de Créteil, M. Chatel a assuré qu’il était « aux côtés » des enseignants d’Adolphe-Chérioux et qu’il « partageait leur émotion ». Il a ajouté qu’il « séparait bien volontiers leurs attentes de la tentation de récupération politique d’organisations, de partis politiques ou autres syndicats ».

Il a réaffirmé que les propositions faites aux enseignants du lycée étaient « exceptionnelles » et répondaient à la spécificité de ce lycée.

Après près de deux semaines de mobilisation, les enseignants réclament toujours le doublement du nombre de surveillants dans leur établissement (11 pour 1.500 élèves) et jugent insuffisantes les propositions du rectorat.

Une nouvelle offre leur a été faite au cours du week-end (nomination de quatre surveillants supplémentaires contre trois proposés jusque-là) mais elle a été rejetée lundi par une majorité des quelque 60 enseignants présents, a précisé Mme Contrepois.

(Source AFP)


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