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Evry - Fac : le personnel dénonce les « primes au mérite ». Florence Méréo, Le Parisien.fr, 20 janvier 2010

mercredi 3 mars 2010

Le passage à l’autonomie n’est pas tout à fait effectif, mais ses premiers effets font déjà grincer des dents à l’université d’Evry-Val d’Essonne. Les biatos les personnels non enseignants : les bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, ouvriers... viennent de lancer une pétition dénonçant la répartition « arbitraire et inégalitaire » d’une prime qui leur est accordée dans le cadre de la loi de la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse.

« Plus les années passent et moins je gagne ma vie »

Cette secrétaire, en poste depuis plus de quinze ans, raconte : « Pour le même boulot, au même poste, ma collègue a reçu une prime de 500 € tandis que moi, j’ai eu… 0 €. Cette année, je n’ai eu aucune prime. Plus les années passent et moins je gagne ma vie. Ça me laisse vraiment un sentiment de malaise. » Ces primes, intégrées au régime indemnitaire complémentaire (RIC), forment une enveloppe de près de 176 000 € dont seuls 30 % des biatos reçoivent une partie. « On est dans un système de prime qui divise et suscite des jalousies entre les personnes. Ce système est démotivant », affirme Pascale Derive, secrétaire adjointe du syndicat CGT pour l’université d’Evry. Mais pour le président de l’université, Richard Messina, il n’est pas question de mérite mais de « performance ». « Je peux comprendre la déception de certains, mais il est normal d’encourager les personnes qui remplissent mieux que d’autres les objectifs du service public. » Quant à l’accusation d’arbitraire, le président se défend : « Les primes ne sont pas données à la tête du client. Une grille d’évaluation est remplie par les supérieurs hiérarchiques. » Persuadés que « le service public doit être exemplaire en matière d’égalité », les biatos promettent de durcir leur mouvement si la prime continue d’exclure certains d’entre eux.


Voir en ligne : http://www.leparisien.fr/evry-91000...