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Nadine Morano : « Ce n’est pas un collectif qui gouverne la France »

mercredi 28 avril 2010

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PETITE ENFANCE. Nadine Morano était ce matin à Orléans pour assurer les acteurs du milieu de la petite enfance des efforts consentis par le gouvernement pour « améliorer et diversifier l’accueil ». Si dans la bouche de la secrétaire d’état à la famille les projets allaient bon train (50% des objectifs atteints, selon elle), les personnels concernés goûtaient moyennement le discours ministériel.

Au coeur de l’opposition entre personnels des crèches et gouvernement, il y a ce futur décret qui instaurerait le surbooking - possibilité de remplir les établissements à 120% des capacités - au détriment des qualités d’accueil. « On ne demande rien d’autre que le retrait de ce décret », expliquent Corinne et Monique, représentantes de l’intersyndicale locale. « Il conduirait en outre au remplacement des auxiliaires de puériculture par des niveaux Bep. C’est une formation insuffisante. Nous voulons continuer à pouvoir répondre aux besoins de l’enfant ».

Pour Nadine Morano, qui assure que la prochaine publication du projet de décret prouvera que l’avenir des crèches n’est pas menacé, la position des syndicats et du collectif « Pas de bébés à la consigne ! » relève simplement de la malhonnêteté. « C’est de la manipulation, de la désinformation et de l’amalgame », répond-t-elle. « Il n’a jamais été question de toucher à la sécurité des enfants ». Et de conclure sévèrement : « Ce n’est pas un collectif qui gouverne la France. La démocratie c’est ceux qui sont élus qui sont en charge ».

Le gouvernement affiche un objectif de création de 200.000 places d’accueil petite enfance d’ici 2012. Il parle d’un effort financier total de 1,3 milliards d’euros. De son côté, le collectif « Pas de bébés à la consigne ! » (qui appelle à une nouvelle journée d’action le 6 mai 2010) parle de bidonnage des chiffres et des objectifs.

Mourad Guichard