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"Le diktat des directives", blog de V. Soulé, Libération, 19 septembre 2010

mardi 21 septembre 2010

Pas facile d’expliquer une réforme mise en place à la hâte, compliquée et qui bouscule les habitudes comme celle du lycée. Les proviseurs ont parfois du mal à répondre, les profs râlent et les parents voient les heures de cours diminuer pour faire de l’orientation... Récit d’un père qui a passé son samedi matin dans une interminable réunion au lycée de sa fille.

Ce week-end là, Christophe a les enfants. C’est lui qui ira donc à la réunion à 10 heures au lycée d’Emma, 15 ans, qui fait son entrée en seconde. Au programme : une présentation générale de la réforme de la seconde, dans le grand hall qui peut accueillir les parents des dix secondes, à raison de 36 élèves par classe. Après, chacun ira dans "sa" classe rencontrer les professeurs de son enfant. Le tout doit se terminer à 12 heures 30.

Les parents sont présents en nombre. Le passage au lycée est une étape importante. En plus, l’établissement est situé dans la prospère banlieue ouest, dans les Yvelines. Il scolarise des élèves issus en grande majorité de milieux favorisés où les parents s’inquiètent beaucoup de la réussite de leurs enfants.

La proviseure explique les grands axes de la réforme : moins de cours en classes complètes et plus en petits groupes, des classes mélangées pour certains cours, de l’accompagnement individualisé deux heures par semaine...

Concrètement, explique-t-elle, les élèves ont été évalués à la rentrée et vont avoir du soutien toute l’année dans leurs deux matières les plus faibles - une heure par semaine pour chaque.

Ensuite, ils vont désormais travailler en "groupes de compétences" en langues vivantes. Ils ont déjà été évalués, sur la compétence "écoute" - ils devaient répondre en français à des questions dans la langue étudiée. A partir de là, ils ont été répartis par niveau. Ils changeront de profs à chaque trimestre - soit trois profs sur l’année - et étudieront des compétrences différentes (écrit, lecture, compréhension, etc). Ca n’est pas vraiment évident à faire comprendre dans la salle. "Ce sont les directives", dit la proviseure lorsqu’elle est à court d’arguments.

On passe ensuite dans les classes. Christophe raconte :

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