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Admis au concours, jetés par la fac - Pierre Duquesne, L’Humanité, 3 janvier 2010

jeudi 6 janvier 2011

Certaines universités refusent d’intégrer en master 2 des anciens élèves des IUFM.

Inadmissible. Tel est le sort réservé par l’université de Bretagne occidentale (UBO) à Hannah Nehlig-Burnouf. Admise à l’oral du concours pour devenir professeur des écoles, cette étudiante ne peut s’y présenter car son université refuse de l’inscrire en master 2 métiers de l’enseignement, condition indispensable depuis la réforme de la formation des enseignants.

Une circulaire de 2009 prévoit une équivalence permettant aux élèves d’IUFM de basculer dans les nouveaux masters 2, sans repartir de zéro. Mais les modalités de cette équivalence n’ont pas été définies précisément par le ministère. Résultat, certaines universités, comme celle de Bretagne, ont fait du zèle en fixant des notes éliminatoires (sur la base de leur précédent concours) pour ne pas intégrer tous les élèves d’IUFM. Non admise en master 2, Hannah a saisi le juge administratif, qui doit rendre sa décision sur le fond aujourd’hui.

Autorisée, par le biais d’une procédure en référé, à repasser le concours, l’étudiante a d’ailleurs déjà réussi son écrit. «  Cette situation absurde est la conséquence de l’absence de cadre national de ces diplômes  », regrette Pierre-Alain Donnio, de SUD étudiant, qui constate que son université de Rennes rechigne à intégrer les missions attribuées aux IUFM. «  Appliquant une logique de concurrence, beaucoup d’entre elles font tout pour accueillir le moins d’élèves possible de ce secteur peu porteur, et redistribuer les budgets vers d’autres postes plus stratégiques.  »


Voir en ligne : http://www.humanite.fr/03_01_2011-a...