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 Déclaration du SNESup Lettres/Sciences humaines Besançon le 11 Avril 2011 
				
				jeudi 5 mai 2011, par
Note perplexe de SLU : Si nous avons bien compris l’argumentaire pour le moins paradoxal de nos collègues bisontins il faudrait accuser de division celles et ceux qui refusent une prime introduisant des divisions nouvelles entre EC et il ne conviendrait d’appeler à l’unité (voire à la lutte !) contre une certaine politique qu’à la double condition que le combat soit délégué au syndicat et qu’il ne se déploie que dans les instances ad hoc. On nous permettra d’être sceptiques sur la pertinence comme sur l’efficacité tactique de cette position...
Vous avez été appelés, par communication syndicale (4/4/2011), à vous associer à une lettre 
exprimant le refus « de participer à la procédure d’attribution de la prime d’excellence scientifique ».
Le SNESup de l’UFR SLHS ne s’associe pas à cette démarche, en voici les raisons.
Le SNESup, syndicat national des enseignants-chercheurs et enseignants du supérieur, principale 
force représentative au CNESER (Consiel National de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche) 
et au CNU (Conseil National des Universités), s’est clairement prononcé contre la transformation de 
la PEDR (Prime d’Encadrement Doctoral et de Recherche) en Prime dite « d’excellence » 
scientifique (PES). L’attribution et la modulation de cette prime, dévolues aux établissements, créent 
en effet les conditions de profondes inégalités de traitement entre les personnels du supérieur, et 
d’abus localistes de tous ordres. Dès l’an prochain, le Ministère prévoit la suppression de l’instance 
qui évaluait les dossiers PEDR puis PES, au profit de procédures décidées localement.
Plus largement, le SNESup et la FSU sont en désaccord avec le système des primes, mauvais remède 
au problème récurrent de la faiblesse des rémunérations de la fonction publique, fausse incitation, 
facteur de disparités et de désengagement. Ils revendiquent une hausse généralisée des rémunérations 
et tout particulièrement pour les débuts de carrière.
Faut-il pour autant « refuser la PES » ? 
Le SNESup SLHS constate qu’une lettre comme celle qui circule ne peut qu’engendrer confusion et 
division. Confusion, parce que personne ne peut savoir, en la signant, s’il accomplit un geste 
authentique (s’il est éligible à ladite prime) ou pour le moins « symbolique ». Division, parce que 
pour expliquer cette posture éthique, il est inévitable de stigmatiser ceux qui ne l’adoptent pas, et le 
texte de la lettre le fait de façon allusive, mais au fond insultante.
Que faire face à la PES ? 
Au CNESER, le SNESup demande le réexamen d’ensemble du dispositif, pour revenir au moins à 
celui de la PEDR (montant égal pour tous les bénéficiaires, contingents nationaux, évaluation 
nationale, attribution nationale).
Dans l’élection du futur CNU, le SNESup intègre à sa plate-forme commune (toutes sections) 
l’exigence de voir le CNU seule instance habilitée à évaluer les dossiers de PES/PEDR. Son avis 
devra être obligatoirement transmis aux établissements et pris en compte par le Conseil Scientifique 
(tant que les établissements garderont la prérogative d’attribution).
Que fait le SNESup à l’UFC ? 
A l’UFC, l’actuelle direction élue avec le soutien du SNESup a maintenu les grandes lignes de 
l’ancienne PEDR : montant fixe à 6 400 €, répartition équilibrée préalable entre les groupes 
disciplinaires, recours à l’évaluation nationale des dossiers individuels, respect par le Président des 
propositions du Conseil Scientifique.
Bien sûr la pression s’accroît, de l’extérieur comme hélas de l’intérieur, pour que s’appliquent les 
critères de « bonne gouvernance », les politiques « incitatives » de rémunération, et tant d’autres 
mesures destinées à « moderniser » le « management ».
 La question qui se pose à nous, au-delà des choix citoyens qui vont s’imposer à nous comme à tous 
dans l’année qui vient, est de savoir comment l’unité des personnels, et une majorité d’entre eux, 
permettront d’éviter le basculement vers le tout-concurrentiel qui menace, et de revenir activement à 
des principes collégiaux refondateurs de notre Université. La résistance, pied à pied et en conscience, 
au CNESER, au CNU et dans les conseils et équipes de direction de nos établissement, est l’affaire 
de tous. Elle s’exprime dans la vie collective de tous les jours, sans exclusive, sans compromission. 
Elle s’exprimera aussi en 2012 lorsque nous aurons à renouveler les Conseils de l’Université et à 
préparer l’élection d’une future équipe présidentielle.
 
