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Grève des enseignants-chercheurs de l’UFR GHSS de l’Université Paris 7 Denis Diderot

vendredi 9 janvier 2009, par Laurence

Les enseignants-chercheurs de l’UFR GHSS de l’Université Paris 7
Denis Diderot se sont réunis jeudi 8 janvier 2009 pour examiner
leur position sur le projet de modification du décret de 1984
portant….

De manière générale, ils constatent que ce texte reflète une
conception de l’université qui donne la priorité à la recherche
selon des critères univoques et contestables et qui préfigure à
terme une destruction du rôle de l’université dans la
transmission du savoir et l’insertion professionnelle des jeunes.

Ils déplorent que l’application de ce projet se traduise par :

- une augmentation globale du temps de service, alors que
les activités d’enseignement, de recherche, d’administration, de
relations internationales dépassent largement la durée légale
hebdomadaire du travail ;

- la dérive probable vers l’arbitraire dans les
procédures de gestion des carrières (définition des services,
avancement, délégation, détachement, CRCT…), avec les risques que
cela comporte en termes de localisme et de clientélisme ;

- le démantèlement d’un corps national des enseignants-
chercheurs qui, de fait, entravera leur mobilité, affichée par
ailleurs comme une priorité ;

- la non reconnaissance de l’investissement des
enseignants-chercheurs dans les tâches collectives
(administration, animation pédagogique et scientifique). Ces
dernières, du fait d’un transfert de charge des personnels
administratifs vers les enseignants-chercheurs, sont de plus en
plus chronophages ;

- une conception de l’enseignement comme sanction ;

- l’absence de garanties sur les modes d’évaluation des
enseignants-chercheurs.

Ce projet de décret, inséré dans un dispositif institutionnel et
réglementaire (LRU, ANR, AERES…), traduit une défiance à l’égard
des universitaires, suspectés de ne pas accomplir correctement
leur double tâche d’enseignement et de recherche, et cristallise
les inquiétudes et les critiques sur la conception de
l’université ainsi proposée. Cette nouvelle conception de
l’Université est jugée inacceptable par l’Assemblée des
enseignants-chercheurs qui réclame à l’unanimité (43 votants) le
retrait de ce texte.

En l’absence de retrait du projet, ils votent la proposition
suivante : grève des enseignements du second semestre et si cela
ne devait pas suffire, rétention des notes du premier semestre et
non organisation des examens du second semestre.

Résultat du vote :
41 pour
1 contre
5 ne prennent pas part au vote