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Déclaration déclaration d’alerte. D’une réforme apparemment technique à la casse de l’Education Nationale

lundi 19 janvier 2009, par Laurence

Les enseignants des universités et de l’IUFM de l’Académie de Créteil (maths, lettres, espagnol, italien, anglais, histoire, géographie, sciences économiques), réunis le mercredi 14 janvier à Paris 8,

1. s’opposent à la réforme des concours de recrutements des professeurs des écoles, et des lycées et collèges, telle qu’elle est présentée actuellement par le ministère Darcos, et à la réforme de leur préparation, présentée par le ministère Pécresse.

2. considèrent ces réformes techniquement inapplicables en l’état, notamment du fait des incohérences existant entre les deux ministères. Ils les identifient comme un moyen d’affaiblir la fonction enseignante. La diplomation de la préparation est en effet la porte ouverte au recrutement sur statut précaire d’étudiants ayant échoué aux concours. Il s’agit d’une modalité claire de destruction d’un système éducatif actuellement basé sur un recrutement juste, par concours, de personnels qualifiés et évalués sur des épreuves sérieuses, modulées en fonction des disciplines et qu’il est question de dévoyer en simple entretien d’embauche. La réforme projetée par le ministère provoquera à coup sûr une baisse de la qualité de l’enseignement.

3. Les universitaires refusent de collaborer à ce processus, réforme dissimulée des lycées, et appellent leurs collègues enseignants du premier et second degré et de l’université, les étudiants, les parents d’élèves, les collégiens et lycéens à se mobiliser contre cette nouvelle destruction d’un Service Public, à l’heure où la dérégulation et la privatisation massive de fonctions d’Etat fondamentales font la preuve de leur danger.

4. Refusant de cautionner la précarisation des personnels enseignants, par la délivrance d’un diplôme de master enseignement, les universitaires sous-signés demandent donc des garanties sur les procédures de recrutement dans l’Education Nationale, le retrait du projet en l’état et sa réécriture.

5. Ils s’engagent à poursuivre la veille, les propositions et l’action sur cette réforme, par le biais d’un comité de suivi et de coordination.