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Motions votées par la Coordination nationale des Universités réunie en Sorbonne le 2 février 2009

mardi 3 février 2009, par Elie

196 délégués présents

313 participants présents en Assemblée Générale

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Motion n°1

Comme celle du 22 janvier 2009, la Coordination Nationale réunie le 2
février 2009 condamne la mise en place d’une politique d’affaiblissement
structurel de l’enseignement et de la recherche, la précarisation des
personnels de toutes catégories notamment au travers de
l’individualisation des carrières, de la mise en place du nouveau
contrat doctoral et des suppressions d’emplois.

Elle exige le rétablissement des postes supprimés, un plan pluriannuel
de création d’emplois statutaires dans les universités et les grands
organismes de recherche. Elle soutient les mobilisations en cours.

Elle constate que les Ministères n’ont, à ce jour, pas retiré :

- le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs

- la réforme de la formation et des concours de recrutement des
enseignants des premier et second degrés.

En conséquence, la Coordination Nationale appelle l’ensemble des
universités à rejoindre le mouvement de grève totale, reconductible,
illimitée, déjà engagée dans certaines universités.

Le 2 février 2009, l’Université et la Recherche s’arrêtent.

Votée à l’unanimité moins 2 abstentions

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Motion n°2

La Coordination Nationale du 2 février appelle toute la communauté
universitaire et le monde de la recherche (enseignants, chercheurs,
étudiants, ITA, personnels administratifs, techniques et de
bibliothèque, ainsi que les contractuels et vacataires) à entrer dans
une lutte /active/. Elle appelle la communauté universitaire et le monde
de la recherche à :

- une journée nationale de manifestations et d’actions le jeudi 5 février ;

- une manifestation nationale qui mène au Ministère de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche (1 rue Descartes, Paris), le mardi 10 février ;

- une cérémonie nationale de non remise des maquettes de Masters le
vendredi 13 février devant le Ministère et les rectorats ;

- boycotter les expertises pour l’Agence Nationale pour la Recherche
(ANR) et l’Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement
Supérieur (AERES) ;

- faire cours en dehors des cadres habituels ;

- appeler les organisations syndicales et intersyndicales à faire le
lien avec le primaire et le secondaire ;

- imaginer toute forme d’action et de lutte qui alerterait collègues et
citoyens sur le démantèlement du service public d’éducation et de la
recherche.

Elle encourage chaque université à élire, pour la Coordination, trois
représentants enseignants-chercheurs/enseignants/chercheurs, un
représentant BIATOSS et un représentant étudiant (5 personnes maximum).

Votée à l’unanimité moins 2 abstentions

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Motion n°3

Depuis près de deux ans, le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de
la Recherche a décidé et fait voter à la hussarde une série de « 
réformes » sans aucune négociation :

- la loi LRU ;

- la transformation radicale des organismes de recherche en agences de
moyens ;

- le pilotage, par le pouvoir politique, de la Recherche et de
l’Université ;

- la remise en cause des statuts nationaux ;

- le démantèlement des concours nationaux de recrutement des enseignants
des premier et second degrés, et le projet de « mastérisation » de la
formation des enseignants ;

- le projet de contrat doctoral.

Parallèlement, le Ministère a supprimé 1090 postes et développé la
précarité des enseignants-chercheurs, des chercheurs et des personnels
administratifs, techniques et de bibliothèque.

Pour mettre fin à cet autoritarisme, la Coordination Nationale des
Universités réunie le 2 février 2009 exige :

- le retrait du projet de décret sur les statuts des
enseignants-chercheurs, et la restauration des cadres nationaux des
diplômes et des statuts ;

- le retrait de la « réforme » de la formation et du recrutement des
enseignants des premier et second degrés ;

- l’arrêt du démantèlement des organismes de recherche et de la fonction
publique en général ;

- le retrait du contrat doctoral ;

- la restitution des postes supprimés et la résorption de la précarité
chez les enseignants, les chercheurs, les BIATOSS et ITA par un plan
pluriannuel de création de postes ;

- la titularisation des personnels contractuels.

La Coordination Nationale constate que toutes ces contre-réformes
résultent de la loi LRU. En conséquence, elle demande en urgence que la
communauté universitaire et le monde de la recherche soient consultés
sur une nouvelle loi garantissant démocratie, collégialité, indépendance
et liberté, car l’Université n’est pas une entreprise et le Savoir n’est
pas une marchandise.

Votée à l’unanimité moins 1 contre et 4 abstentions