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"Paris-8, Paris-3 et Paris-4 ont re-voté la grève", S. Huet, Sciences2, Libération, 27 avril 2008

mardi 28 avril 2009

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Paris-8, Paris-3 et Paris-4 ont revoté la grève, 27 avril 2009

Le gouvernement, malgré ses espoirs, n’en a pas fini avec les universitaires. Cet après-midi, la grève a été revotée à l’Université Paris-8, jusqu’à la semaine prochaine. Comme à La Sorbonne nouvelle (Paris-3, Censier). Le mouvement continue, à Paris-1 Panthéon Sorbonne, Paris-4 Sorbonne où la grève a été revotée aujourd’hui d’après mes informations.

De nombreuses initiatives sont prises par les universitaires qui cherchent à percer le mur médiatique comme le refus gouvernemental. La question des examens devient brulante. Sous pression ministérielle, les présidents d’Université tentent d’organiser une fin d’année présentable. De leur côté, de nombreux universitaires mobilisés se demandent comment sauver l’année des étudiants sans donner l’impression de céder au gouvernement. Ils préparent une manifestation demain à Paris, (rendez-vous à Jussieu à 12h) où ils doivent rejoindre les médecins eux aussi en colère contre le gouvernement à Port Royal, à 13h30.

La situation à Paris-3 reflète celle de nombreuses universités de sciences humaines et sociales, comme Paris-1, Paris-4, Nanterre... Une assemblée d’universitaires a reconduit la grève pour une semaine aujourd’hui, m’informe Valérie Robert. Une tribune publiée sur le web de Libération, présente d’ailleurs la situation à Paris-3 de manière étrange, avec des "bloqueurs" faisant régner la terreur et qui demanderaient leurs identités à tous les visiteurs, mettraient en danger les étudiants étrangers. « Tout cela est faux, s’insurge Valérie Robert, une enseignante de Paris-3. Les barrages laissent passer justement les étudiants en Erasmus, les enseignants et étudiants qui préparent les concours du Capes et de l’Agrégation et on ne demande pas les identités des gens. »

Reste que personne ne sait comment pourrait se dérouler la fin de l’année. La présidente, Marie-Christine Lemardeley a réuni a plusieurs reprises le Conseil de la Vie étudiante. Il a pris des dispositions successives et contradictoires. Le 6 avril , il prévoyait des examens après sept semaines de cours. Devant l’impossibilité de faire cesser la grève, le 10 avril, il s’est rabbatu sur des examens portant sur « au moins la moitié des programmes que ce soit sous la forme de cours présentiels, de cours électroniques, de documents complémentaires mis en ligne, de polycopiés, d’ateliers pédagogiques de soutien, etc. »
La présidente prévoit que « dans la semaine du 4 mai au plus tard, chaque directeur de composante organise une assemblée générale d’UFR à laquelle seront conviés les étudiants » pour « expliquer l’ensemble des dispositions prises. » Mais tout cela risque d’être mis en cause par la décision de reconduire la grève prise aujourd’hui.