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Motion votée par l’AG des personnels de Paris III

Compte rendu de l’AG et de la motion votée le 30 novembre 2007

vendredi 30 novembre 2007, par Laurence

L’AG étudiante a revoté la grève et le blocage a une très large majorité
ce vendredi 30 à Censier.

Le président de Paris 3, qui joue son rôle de courroie de transmission du
ministère, à l’instar de ses collègues de la CPU (cf Grenoble,
Montpellier, Lyon II, Nantes, Rennes, Toulouse II-Le Mirail, Paris 1,
Paris 4, Nanterre, etc.) semble décidé à passer en force et à étouffer
tout débat contre une loi qui est avant tout la sienne et celle de la CPU.
Il a donc organisé jeudi 28 une consultation à bulletins secrets en
envoyant par courrier prioritaire une convocation à chaque étudiant
inscrit, consultation qui s’est tenue sous la protection d’une société de
vigiles privée, le tout payé sur des fonds dont la provenance reste à
déterminer (on parle désormais de 17 000 euros). Le résultat est ridicule
 : 19,1% de participation, et seulement 13,6% du total des inscrits se
prononce en faveur de "la reprise des cours" (seule question posée). L’Ag
étudiante s’était prononcée pour le boycott de ce simulacre de démocratie.
La présidence a malgré tout émis hier soir un communiqué qui est une
véritable provocation à l’affrontement entre étudiants
(http://presidence.univ-paris3.fr/spip.php?article4), dans la mesure où il
proclame unilatéralement la reprise des cours lundi (sans tenir aucun
compte de l’AG étudiante) réduit le mouvement national contre la LRU à un
"désir de discussion sur les changements qui concernent l’université" et
prévoit (sans rire ?) de "continuer la discussion sur les enjeux de la LRU
dans une salle et un créneau horaire qui seront déterminés
ultérieurement".
Ci-dessous une motion adoptée par l’AG des personnels puis votée à la
quasi-unanimité à celle des étudiants.

2MOTION votée (4 abstentions ; 4 contre ; 79 pour)2

L’AG des personnels de l’université de Paris3 dénonce la mise en place
d’une consultation organisée par le président monsieur Bernard Bosredon
dans le but évident de contourner l’AG étudiante faute de pouvoir la
convaincre des avantages de la loi LRU qu’il soutient.

Elle ne reconnaît aucune légitimité à ce vote et rappelle qu’en temps de
conflit les seuls endroits où peuvent être décidés la suite d’un mouvement
ont toujours été, sont et resteront les AG.

Elle souligne que l’infime participation (moins de 20%) à une consultation
qui n’a par ailleurs aucune valeur légale renforce la légitimité de l’AG
étudiante, qui avait appelé au boycott, et désavoue la stratégie « 
sondagière » de ses initiateurs.

Enfin, elle exige des clarifications sur les frais somptuaires occasionnés
par cette consultation, à l’heure où le budget désastreux annoncé pour
l’année 2008 hypothèque gravement la réalisation des missions élémentaires
de l’université.