Accueil > Revue de presse > Revue de presse des pré-résultats du concours "IdEX" (MàJ 5 avril (...)

Revue de presse des pré-résultats du concours "IdEX" (MàJ 5 avril 2011)

mardi 5 avril 2011, par Mariannick, Martin Rossignole

Grand Emprunt : un bilan mitigé pour Montpellier

Educpros, 6 avril 2011


Le Pres de Montpellier a été recalé à l’Idex. En revanche, les projets de Labex et d’Equipex portés en propre par ses établissements ont davantage tiré leur épingle du jeu. Analyse avant le deuxième tour de l’Idex.

Idex : recalé
Retoqué au premier tour de l’Idex, le projet porté par le Pres Montpellier-Sud de France risque également de ne pas être retenu au deuxième tour organisé en septembre 2011. C’est en tous cas le sentiment d’Anne Fraïsse, présidente de Montpellier 3 (Lettres) et par ailleurs vice-présidente de la conférence des présidents d’université (CPU).
« Plutôt que l’excellence, je dirai que les projets retenus vont dans le sens d’une concentration. Les Idex retenus privilégient les lieux conjuguant concentration de la recherche et de l’industrie. A Montpellier, il y a une forte densité de recherche publique mais nous sommes pénalisés par le tissu économique. Aussi, je ne suis pas surprise que notre projet n’ait pas été retenu. Si pour le deuxième tour, cette logique persiste, au détriment d’une répartition des Idex sur l’ensemble du territoire, franchement nos chances sont faibles. » Une position qui tranche avec l’optimisme affiché de Montpellier 2 (sciences) quant à l’issue du second tour.

Labex : 7 sur 9
A Montpellier, 7 des 9 Labex présentés ont été retenus. Pour Anne Fraïsse, même si celui présenté par son université n’a pas été retenu, c’est un « très bon résultat. » « Les Labex sont portés par les équipes de recherche qui sont ici de très grande qualité. Je crois que le mode de sélection des Labex - moins lié au tissu économique que pour l’’Idex et plus à la recherche intrinsèque - a permis plus de variétés dans le choix des projets sélectionnés. »

Equipex : appréciations divergentes
Quatre projets Equipex impliquant des labos ou université montpelliéraine ont été retenus sur 18 déposés. Là, les points de vue divergent sur l’interprétation à en tirer. Le conseil régional par la voix de sa vice-présidente chargée de l’enseignement supérieur, Anne-Yvonne le Dain (DVG), a estimé que ce n’était « pas une bonne nouvelle. »
L’université Montpellier 2, en revanche, y voit un signe pour la suite : « D’une part, le ministère semble avoir privilégié les projets portés par des organismes de recherche aux projets portés par les universités. D’autre part, le choix des lauréats s’est majoritairement porté sur des petits projets. La majorité des Equipex déposés par Montpellier 2 faisaient appel à des dotations importantes. »

Lire le détail du bilan

Idex : le classement "recherche" des 17 candidats
Éducpros, Camille Stromboni 01.04.11


- Un document étonnant. Le dossier transmis au jury de sélection des IDEX comprenait un tableau réunissant des indicateurs sur la "qualité de la recherche" de chacun des 17 sites. Des critères -contestables- qui permettent d’élaborer un classement. Et pour Axel Kahn, dont le PRES n’a pas été retenu, de souligner son incompréhension.

Plusieurs indicateurs ont été retenus pour signifier la "qualité de la recherche" de chacun des IDEX : le nombre de chercheurs AA+ et IUF (Institut universitaire de France), le nombre de doctorats, d’ERC (European research council), et de médailles CNRS
[…]
- 3 questions à Axel Kahn, Président de l’université Paris Descartes, membre du PRES Sorbonne Paris Cité

Le PRES Paris Cité n’a pas obtenu d’Idex, comment l’expliquez-vous ?

Tout le monde a été surpris. C’est évidemment un scandale. Il y a eu une erreur dans les règles du jeu qui peut l’expliquer. La pré-sélection devait identifier les projets incontournables en termes d’excellence académique et scientifique. Sur ces critères, Paris Cité fait partie des meilleurs, avec Sorbonne universités et Saclay.
Lire l’ensemble de l’article sur éducpros

***


La Lettre de Sorbonne Paris Cité n°3 - Samedi, 02 Avril 2011
Édito du président, Jean-François GIRARD

La liste des 7 projets présélectionnés pour l’obtention du label Initiative d’excellence (Idex) est officiellement connue depuis vendredi soir 25 mars. Le projet présenté par Sorbonne Paris Cité n’a pas été retenu. Au-delà de la déception partagée par tous ceux qui ont beaucoup travaillé sur ce projet d’Idex, il convient de comprendre les raisons qui ont conduit le jury à ne pas retenir notre projet. Nous attendons de recevoir la note de commentaires promise à tous les projets candidats.

Nous remercions tous ceux dont l’énergie et le talent ont déjà beaucoup apporté ces derniers mois et nous félicitons les lauréats des autres instruments des Investissements d’avenir dores et déjà sélectionnés dans notre PRES. Nous saluons également les autres candidats dont les projets ont été identifiés par le Conseil d’Orientation Scientifique et Pédagogique et devront aussi leur trouver des voies de soutien.

Nous restons mobilisés et déterminés collectivement pour poursuivre le concours dans le cadre de la deuxième vague de l’appel à candidatures Idex, probablement dès l’automne 2011, au service du développement de Sorbonne Paris Cité.

***


"Renforcer l’excellence scientifique et le positionnement à l’international des bureaux français-X"
Condorcex, 1er avril 2011
Appel à projets : BUReaux d’EXcellence

La présente action, qui correspond à un investissement d’un montant de mille milliard d’euros (dont la part consommable est de 0,000001%), a pour objectif de sélectionner des Bureaux d’excellence et vise à doter les bureaux ayant une visibilité dégagée de moyens significatifs pour leur permettre de faire jeu égal avec leurs homologues de l’autre côté de la rue, d’attirer des chercheurs et des enseignants-chercheurs de renommée internationale et de construire une politique intégrée de recherche, de formation et de valorisation de haut niveau (6ème au 9ème étage). Cette action prend la forme d’un appel à projex compétitif.

Clôture de l’appel à projex : le 1er avril à minuit.

***

Volet hospitalo-universitaire du grand emprunt :
les petits arrangements entre amis
Blog le Monde éducation, Philippe Jacqué, 30 mars 2011


Ils ne seront finalement pas cinq comme annoncé, mais six “IHU”. Dans le cadre des investissements d’avenir, un appel d’offre avait été préparé spécialement pour la recherche hospitalo-universitaire (IHU) et 850 millions d’euros de capital ont été prévus pour financer de nouvelles structures mêlant recherche fondamentale et clinique, formation et valorisation sur un grand thème. Traduit en euros sonnant et tribuchant, cela fait 385 millions d’euros investis sur dix ans.

Sur les dix-neuf projets déposés, six IHU ont été retenus. Les trois premiers projets sélectionnés sont l’institut des maladies génétiques, porté par l’hôpital Necker (dans le groupement Paris-Cité, qui recevra 64,26 millions d’euros sur dix ans), l’institut de chirurgie miniinvasive guidée par l’image (université de Strasbourg, 67,3 millions d’euros) et l’IHU en maladie infectieuse (université d’Aix-Marseille, 72,3 millions d’euros). Ensuite, le jury n’a semble-t-il pas su choisir entre deux lauréats dans les trois suivants : l’institut de rythmologie et modélisation cardiaque (université de Bordeaux, 45 millions d’euros), l’institut cardiologie-métabolisme-nutrition (45 millions) et l’institut de neurosciences translationnelles de Paris (55 millions d’euros), tout deux portés par l’hôpital de La Pitié-Salpétrière (Paris-Sorbonne).

Un règlement pas toujours appliqué à la lettre

Six autres projets ont été classés, et toucheront à eux six, et sur certains projets, 35 millions d’euros : institut de médecine personnalisée du cancer (Institut Gustave Roussy, Paris-Sur), Institut Saint-Louis (Paris-Cité), IHU “cerveau et santé mentale” et “protection et remplacement des organes” (université de Lyon), centre européen des sciences de transplantation et d’immunologie (Nantes) et Handicap médical et excellence (université de Versaille-Saint-Quentin).

Pour les non-connaisseurs, plusieurs manières d’interpréter ces résultats. Tout d’abord, en choisissant deux projets issus de la même université, le commissariat général aux investissements a contrevenu au réglement qu’il avait lui même mis en avant auprès des candidats : un projet d’IHU par université. En passant en force, la faculté de médecine de l’université Pierre-et-Marie-Curie a obtenu ce qu’elle voulait, valoriser plusieurs de ses équipes.

L’absence d’IHU en cancérologie

D’autre part, parmi les six premiers lauréats, une chose choque les observateurs (voir l’entretien avec Vincent Berger, président de l’université Paris-Diderot, dans Paris-Cité) : aucun IHU n’a été sélectionné en cancérologie et deux en cardiologie. Encore une fois, les projets de cardiologie de Bordeaux et Paris sont peut être excellents, mais en matière de politique de santé publique nationale, passer à l’as la question du cancer, c’est tout de même assez problématique. L’institut Gustave Roussy, spécialisé sur la question, ne touchera que quelques millions d’euros supplémentaires pour mener ses recherches.

Comme souvent, il est possible de faire plusieurs lectures de ce résultat. Au-delà de l’excellence que tous affichent, il est notable que tous les représentants des “gagnants” de ces IHU figuraient dans la commission Marescaux-II, du nom du professeur de Strasbourg (également lauréat), qui a défini le cahier des charges des IHU. C’en est presqu’une caricature : outre le professeur Marescaux, Yvon Berland (président de l’université Aix-Marseille), Bertrand Fontaine, Olivier Lyon-Caen et Serge Uzan (Pitié-Salpétrière), Alain Fischer (Necker), Alain Hériaud (Bordeaux)…

Quant au président du jury des IHU, le professeur Richard Frackowiak, directeur du service de neurologie de l’université de Lausanne, il faisait déjà parti de la commission Marescaux-I , qui avait lancé l’idée des IHU. Au moins, dans cet appel d’offre, connaissait-il bien les candidats. Comme dirait un observateur syndical, “s’il connaissait les résultats, pourquoi le gouvernement a-t-il perdu du temps à faire un concours et à réunir un jury international ?”

“C’est rageant de constater que la règle du jeu n’est pas appliquée partout de la même manière”

Voir ici l’entretien de Ph. Jacqué avec Vincent Berger, président de l’université Paris-Diderot

***


IDEX : les gagnants concentrent les labels d’excellence
Educpros, 28 mars 2011



Les noms circulaient depuis quelques jours... Sorbonne Universités, PSL (Paris Sciences et Lettres), Lyon, Grenoble, Strasbourg, Toulouse et Bordeaux : voici les 7 premiers vainqueurs -pré-sélectionnés- de l’IDEX, dernière brique du Grand Emprunt dotée de la coquette somme de 7,7 milliards d’euros.

Le ministère de l’Enseignement supérieur a accéléré le calendrier prévu - suite à la multiplication des fuites - en annonçant la liste des 7 IDEX dans un communiqué de presse vendredi 25 mars 2011, en début de soirée. Que révèle, en première analyse, cette carte des gagnants de l’IDEX ? Une forte tendance à cumuler les victoires sur tous les plans, pour une brochette d’établissements, et inversement. Initiatives d’excellence, labos d’excellence, équipements d’excellence... autant de labels qui viennent renforcer les lauréats de l’Opération campus.

Opé Campus - IDEX : les lauréats cumulent

En effet, les premiers gagnants de ce plan de rénovation et de construction des campus universitaires étaient - à l’exception de Montpellier - les mêmes que les 5 premiers projets pré-sélectionnés pour l’IDEX en région : Bordeaux, Lyon, Strasbourg, Grenoble et Toulouse.

En Île-de-France, la comparaison est plus compliquée. Les 700 millions d’euros de l’Opé Campus n’ayant pas encore été attribués, hormis 200 millions au PRES (pôle de recherche et d’enseignement supérieur) Paris Cité, non retenu pour cette première vague d’IDEX.
Concentration des labels en "ex"

Côté Grand emprunt, la carte des Labex - annoncée en conférence de presse le même jour - correspond largement à celle des premiers IDEX sélectionnés, qui concentrent à eux seuls la moitié des 100 lauréats des laboratoires d’excellence. Avec le même axe partant de la région parisienne jusqu’à Rhône-Alpes, sans oublier de passer par l’Alsace, auxquels s’ajoutent Bordeaux et Toulouse.

Lire la suite et retrouver tous les liens sur educpros

***


IDEX : 7 projets encore en course pour les 7,7 milliards d’euros
Le Monde, 25 mars 2011, Ph. Jacqué

[…] Un choix politique ?

Si l’on veut être polémique, le choix des regroupements sélectionnés au coeur de Paris ressemble à un choix très “gouvernemental”, pour ne pas dire de “droite”. En effet, Paris Cité et Hésam sont les deux grands regroupements marqués à “gauche” dans la capitale, alors que Paris Sorbonne et PSL sont plus marqués à droite… De même, en étudiant le jury international, cette sélection reflète l’état d’esprit d’un Philippe Aghion ou d’un Philippe Gillet.

Lire l’ensemble du billet