La semaine de SLU du 25 avril au 1er mai 2011

Avant de se retrouver dans les manifestations de ce 1er mai que l’on nous promet dispersées (il est vrai que les membres du gouvernement ne seront pas encore rentrés de la messe de béatification de Jean-Paul II à Rome), nous vous proposons ce moment de recueillement collectif autour de la "semaine de SLU".

 Une fois n’est pas coutume, commençons par une appréciation positive : la CPU salue les ambitions de la politique actuelle dans l’ESR, mais voudrait juste contrôler plus les initiatives d’avenir. Vous ne pensez tout de même pas qu’elle voulait y associer les enseignants-chercheurs !

 Georges Tron est content de pouvoir encore réduire le nombre de fonctionnaires, notamment au CNRS (AFP, 24 avril 2011).

 Luc Chatel est très content de la réforme de la masterisation(VousNousIls, 29 avril 2011). Plein de projets pour l’école, il souhaite rapprocher celle-ci de l’entreprise et développer les formations en alternance dès la quatrième (Le Figaro, 27 avril 2011).

 Bertrand Monthubert est très content du projet présenté par le PS pour l’ESR (6 avril 2011).

 Laurent Batsch est très très content de la LRU et du Grand Emprunt, et très très très content du "code génétique" de son université Paris-Dauphine, le même selon lui que les autres établissements "pratiquant la sélection et l’excellence (Le Monde, 28 avril 2011). SLU lui propose de soumettre au MESR une réforme visant à euthanasier les universités qui n’ont pas le bon code génétique.

 On se félicite aussi au CNRS, en donnant des médailles de l’innovation (Philippe Jacqué, blog "Peut mieux faire", 27 avril 2011).

 On devrait donner une médaille de la pertinence à Richard Descoings, qui, dans sa grande clairvoyance, écrit que le projet socialiste de payer les étudiants nécessiterait de trouver des financements, donc d’augmenter les impôts (Challenge, 25 avril 2011).

 Des enseignants-chercheurs de l’université de Franche-Comté lancent une lettre de refus de participation à la procédure d’attribution de la "prime d’excellence scientifique" (PES). Une initiative à suivre.

 Les enseignants-chercheurs ont peut-être quelque raison de ne pas partager l’enthousiasme des instances dirigeantes : il existe un risque lourd pour ceux qui verront leur recherche mal notée, écrit Patrick Lallemant (VousNousIls, 15 avril 2011).

 P. Dubois décortique sur son blog le colloque annuel de la CPU sur la licence (blog EducPros, 27 et 28 avril 2011).

 Tandis que Philippe Jamet s’interroge sur l’étrange jury international des "Idex" (blog EducPros, 28 avril 2011).

 La fermeture de 1500 classes à la rentrée prochaine passe mal. Les parents d’élève se mobilisent (Le Monde, 26 avril 2011).

 Les démissions dans l’Education nationale se multiplient (Rue89, 27 avril 2011).

 Aux Etats-Unis, les étudiants ne sont pas contents. Ils ont occupé un bâtiment à Rutgers (New York Times, 27 avril 2011).

 Il faut dire que l’éducation y est devenue la nouvelle bulle spéculative, dont Laurent Chambon démonte la logique, en montrant qu’elle est le fruit des politiques menées désormais aussi en France (Rue89, 26 avril 2011).

 Les raisons sont donc nombreuses pour maintenir le contre-sommet de l’enseignement supérieur et de la recherche du 5 au 7 mai (communiqué du collectif organisateur, 30 avril 2011).

Fidèle à lui-même, le calendrier de SLU vous dira tout des événements à venir, et notamment du contre-sommet de l’éducation et de la recherche, maintenu à Dijon à l’appel de plusieurs organisations, du jeudi 5 au samedi 7 mai.