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Bordeaux, Strasbourg et "Paris Sciences et lettres", campus à vocation mondiale - La Tribune, 4 juillet 2011

mardi 5 juillet 2011, par Laurence

Les noms des trois regroupements d’universités sélectionnés par un jury international pour figurer parmi les "initiatives d’excellence" et recevoir une partie des 7,7 milliards d’euros alloués au titre du grand emprunt, sont annoncé ce lundi après-midi. Le choix de Bordeaux, Strasbourg et "Paris Sciences et lettres" ravive les tensions avec ceux qui dénoncent "l’université à deux vitesses".

Première épreuve pour Laurent Wauquiez qui succède à Valérie Pécresse au ministère de l’Enseignement et de la Recherche. Ce lundi, ce dernier dévoile le nom des trois pôles d’université designés pour recevoir une partie des 7,7 milliards d’euros attribués au titre du grand emprunt. Il s’agit de Bordeaux, où le ministre s’est rendu pour annoncer les gagnants, mais aussi de Paris Sciences et lettres - dont font partie l’ENS et Paris-Dauphine - et de Strasbourg. Quatre autres projets, ceux de de Grenoble, Lyon, Toulouse et "Sorbonnes Universités" n’ont pas été retenus.

Paris Sciences et Lettres : "un projet révolutionnaire"

Paris Sciences et lettres (PSL), regroupant entre autres l’Ecole normale supérieure, l’Ecole supérieure de physique et de chimie industrielles (ESPCI ParisTech), le Collège de France et l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts (ENSBA), a été préférée à l’autre pôle parisien, Sorbonne Université. Or, ce dernier comprend notamment l’Université Paris-6 Pierre et Marie Curie, régulièrement première en France des classements internationaux comme celui de Shanghaï. Pour le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, PSL proposait "un projet potentiellement révolutionnaire" avec une coopération entre grandes écoles et universités.

La nouvelle n’est pas reçue avec enthousiasme partout. "Cette histoire d’initative d’excellence, c’est une grosse opération de communication", estime ainsi Emmanuel Saint-James, président du collectif Sauvons la Recherche. Cet élu au conseil scientifique de l’Université Paris-6 Pierre et Marie Curie reproche au ministère "d’organiser la pénurie" par une "politique de la médiocrité" en donnant plus et à ceux qui ne sont pas forcément meilleurs" et en "incitant à la concurrence" entre universités.

Gouvernance "simple et efficace" à Strasbourg

La question de gouvernance des universités faisaient partie des critères de choix pour ces campus "à vocation mondiale". Pour Laurent Wauquiez celle de Strasbourg était "simple et efficace", comme il l’a expliqué au Monde.

Ce n’était pas l’avis de l’un des membres du conseil d’administration de Strasbourg et membre de Sauvons l’Université, Pascal Maillard, qui dénonce une gestion des projets par "des groupes de pilotage fermés". Ce professeur de littérature estime aussi que la répartition du milliard d’euro promis se fera de manière injuste. Les intérêts de cette sommes serviront à financer en particulier les laboratoire de santé et de médecine au détriment de la recherche en sciences humaines par exemple.


Bordeaux, la surprise

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