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Les belles histoires de Luc Chatel - Véronique Soulé, "Libération", 12 septembre 2011

mardi 13 septembre 2011, par Elie, Laurence

Pour faire passer les suppressions de postes de la rentrée, le ministre n’hésite pas à brandir une panoplie de chiffres et annonces éblouissants, mais loin d’être convaincants.

« Cela faisait longtemps que l’on n’avait pas eu une situation aussi sombre dans l’éducation, avec un ministre qui a l’air toujours heureux, bronzé, et qui suit sa ligne sans se préoccuper du reste » : le 29 août, Frédérique Rolet, porte-parole du Snes (principal syndicat du secondaire), résumait ainsi l’exaspération que Luc Chatel suscite de plus en plus dans le monde enseignant. Rond et souriant en apparence, le ministre de l’Education avait pourtant fait bonne impression en en succédant en 2009 à Xavier Darcos, volontiers provocateur et brutal. Mais il a déçu et son goût de la com a fini par lasser. Diplômé en marketing, resté douze ans chez L’Oréal, le ministre fut à bonne école. Il sait combien la présentation d’un article, au-delà d’une politique, compte pour bien le vendre.

Passé par la Consommation et l’Industrie, avant d’atterrir à l’Education au hasard d’un remaniement, il privilégie l’écoute de l’opinion à travers des sondages qui mesurent « l’acceptabilité » d’une mesure, plutôt que le dialogue social. Il faut dire que sa tâche est ingrate. Il doit convaincre que la politique menée dans l’Education n’est en rien dictée par la nécessité de supprimer des postes mais qu’elle répond à la volonté de moderniser un système scolaire dépassé. Il a donc échafaudé un argumentaire assez acrobatique. La hausse des moyens de ces dernières années n’a pas empêché la baisse des résultats des élèves dans les comparaisons internationales, répète-t-il sur tous les tons. En les réduisant et en les répartissant autrement, enchaîne-t-il, on va pouvoir faire mieux…

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