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Rapport Jolion : une critique au vitriol de la mastérisation - Communiqué du Snes-Up (13 octobre 2011)

jeudi 13 octobre 2011, par Laurence

Le rapport de Jean-Michel Jolion (président du comité de suivi master), réalisé à la demande de l’ex-ministre de l’enseignement supérieur Valérie Pécresse, dépeint, dans un rapport au vitriol sur une réforme « principalement amorcée pour des raisons budgétaires », la situation catastrophique de la formation des enseignants. Rompant par la force de son argumentation avec les précédentes versions communiquées par le président du comité de suivi sur le même sujet, il réaffirme que « cette réforme porte en elle des écueils qui ne pourront être levés par de simples ajustements ».

Remis cette semaine à Laurent Wauquiez, ce document reprend notamment les principales critiques émises par la communauté universitaire et portées par le SNESUP concernant l’impossibilité pour les étudiants de concilier : réussite du master, formation à la recherche, réalisation d’un stage, préparation au concours, certifications en langue et en informatique.

Si les difficultés posées par l’adossement à la recherche des masters enseignement sont évoquées, une analyse plus approfondie aurait été bienvenue. Le rôle de la recherche en éducation ainsi que la nécessité de son développement ne sont en outre pas abordés. Le SNESUP regrette par ailleurs l’éventail trop restreint des personnalités auditionnées et plus particulièrement l’absence parmi elles des organisations syndicales ès qualité.

Intégrant dans son analyse les récents aménagements à la marge dans la mise en place de cette contre-réforme, il condamne les masters en alternance tels qu’ils sont actuellement mis en œuvre par le MESR. Il identifie les problèmes liés aux concours et à leurs contenus. Il pointe les difficultés auxquelles les étudiants sont confrontés pour valider des certifications (en particulier le CLES2) et propose avec justesse leur suppression en intégrant les contenus de formation correspondant aux masters, de sorte que l’obtention du diplôme puisse attester des connaissances exigées en ce domaine. Par ailleurs, rejoignant ainsi une revendication récurrente du SNESUP, il propose que les IUFM – conjointement avec les PRES – assurent la mission de formation pédagogique des doctorants contractuels.

Le SNESUP voit dans ce document une preuve supplémentaire du cataclysme produit par une contre-réforme, dont nous demandons le retrait pour une tout autre réforme négociée avec la communauté universitaire.

Paris, le 13 octobre 2011