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IDEX et l’affaire Bauer/criminologie : bras de fer Sarkozy/universitaires - S. Huet, Blog {Sciences2}, 22 mars 2012

jeudi 22 mars 2012, par Mariannick

Avant de quitter l’Élysée, Nicolas Sarkozy tient à régler deux comptes avec les universitaires. Imposer la création d’une section de criminologie au Conseil National des Universités au profit de son conseiller Alain Bauer (photo). Et graver dans le marbre par des conventions signées les IDEX - Initiatives d’excellence - alors qu’elles sont contestées par la communauté universitaire et scientifique dans leur mode d’organisation et de gouvernance.

► L’affaire Bauer/criminologie soulève une tempête au Conseil National des Universités dont la Commission permanente vient de diffuser un texte pour le moins clair. Il commence ainsi :

« LE CONSEIL NATIONAL DES UNIVERSITÉS DÉNONCE LA CRÉATION D’UNE SECTION DE « CRIMINOLOGIE » DANS L’UNIVERSITÉ FRANÇAISE
(lire le communiqué ici)[…]

► L’affaire des IDEX relève du même souci de précipitation, indice clair de ce que l’on n’espère guère passer victorieusement la prochaine échéance électorale - présidentielle et surtout législative - du côté de l’UMP. De nombreuses informations m’ont été transmises par des universitaires indiquant que le ministère exerce une formidable pression sur les présidences d’universités et des autres membres des IDEX pour imposer des signatures de conventions avant le 15 avril. Les syndicats viennent de confirmer que c’est le cas.

Ainsi un communiqué du Snesup affirme :

« IDEX : SE MOBILISER CONTRE LA MARCHE FORCÉE DU GOUVERNEMENT !

Après avoir sélectionné huit projets d’ « Initiatives d’Excellence » en court-circuitant toute représentation des personnels, le gouvernement poursuit sa politique à marche forcée et veut à présent faire signer des contrats État-IDEX avant le 15 avril. Les chercheurs et enseignants-chercheurs, personnels techniques et administratifs, étudiants récusent la teneur des projets déposés, élaborés dans la plus grande opacité, et s’alarment de leurs conséquences sur le devenir du service public d’enseignement supérieur et de recherche.

Les IDEX retenues exacerbent en effet une politique de mise en concurrence, de division et d’exclusion, tant pour les établissements que pour les personnels. Ces divers projets ont pour caractéristique commune de museler toute voix discordante et d’interdire l’expression de la collégialité et de la démocratie universitaires. La prise de décision concernant la politique scientifique, le budget, la généralisation de filières sélectives, la politique d’emploi (multiplication des précaires, chaires d’excellence, redéploiements, modalités de pourvoi, primes ...) et les recrutements est renvoyée au niveau des superstructures (Fondations de coopération scientifique, Grands établissements .. .). Les universités et organismes participant à ces IDEX sont dépossédés des capacités de décisions concernant leur avenir, celui des personnels et des étudiants.... » La suite du communiqué ici. Lire également un texte du SNCS sur l’IDEX Toulousain.

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