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Enseignement supérieur : mille postes affectés en 2013 à la réussite en licence, Le Monde avec AFP, 18 septembre 2012

mercredi 19 septembre 2012

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Mille postes seront affectés à la réussite en licence à la rentrée universitaire 2013, a annoncé la ministre de l’enseignement supérieur, Geneviève Fioraso.
François Hollande a prévu de créer 60 000 postes dans l’éducation pendant son quinquennat, dont 5 000 dans l’enseignement supérieur. Les mille postes pour 2013 font partie de ces 5 000 postes. "Ce ne seront pas forcément des postes d’enseignants-chercheurs, mais des postes d’encadrants", notamment pour les langues étrangères, a-t-elle indiqué.

La ministre souhaite lever "les dispositions réglementaires qui bloquent [les cours en anglais à l’université, afin d’attirer] des étudiants étrangers de qualité". "Il y a trop peu de cours en anglais, il faut pouvoir le faire", a-t-elle ajouté.

Mme Fioraso a déploré, par ailleurs, que 90 % des étudiants titulaires d’un bac pro échouent à l’université dans le premier cycle "quand ils ne sont pas accompagnés". Elle a demandé aux recteurs qu’ils accueillent en priorité les bac pro et technologiques dans les filières BTS qui ne sont pas pleines, dans les STS et les IUT, "avec un accompagnement spécifique". Le plan Réussite en licence lancé sous la droite, qui a coûté 700 millions d’euros, "n’a servi strictement à rien, si ce n’est qu’on a augmenté de quatre points l’échec en premier cycle", a-t-elle estimé.

L’ALLOCATION D’ÉTUDES NE DEVRAIT PAS DÉMARRER AVANT LA RENTRÉE 2013

L’allocation d’études promise par François Hollande fera, quant à elle, l’objet d’une négociation avec les organisations étudiantes et ne devrait pas démarrer avant la rentrée 2013, avec une montée en puissance sur le quinquennat, selon Geneviève Fioraso. Pendant la campagne présidentielle, François Hollande s’est engagé à remettre à plat les aides existantes pour les étudiants afin de créer une allocation d’études supérieures, sous condition de ressources.

Les organisations étudiantes souhaiteraient "une allocation autonomie universelle comme au Danemark ou en Norvège, mais nous, on n’a pas de fonds pétroliers, on est en situation de crise, comme beaucoup de pays européens, donc ce n’est simplement pas possible", a expliqué Mme Fioraso. "Comme on est de gauche, on veut favoriser les familles les plus modestes. Donc on est prêts à remettre à plat l’ensemble des aides que sont les bourses, la demi-part fiscale, l’allocation logement et les aides sociales du comité national des aides universitaires", a-t-elle indiqué.

"Est-ce que, quels que soient les revenus de ses parents, on peut avoir droit à une allocation logement quand on est étudiant ?", s’est interrogée la ministre, estimant qu’en cette période "il est normal que l’on aide les familles qui sont le plus en difficulté", même s’il faut tenir compte d’enfants de parents aisés qui ne les aident pas à financer leurs études. "Il faudra sûrement élargir le champ des boursiers", a estimé la ministre de l’enseignement supérieur alors qu’un étudiant sur cinq bénéficie d’une bourse actuellement.

La négociation sur cette allocation démarrera après les élections au Cnous (Centre national des œuvres universitaires et scolaires) qui occupent les organisations étudiantes jusqu’à fin novembre.