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LRU 2.0 : "La loi Fioraso passe l’examen final" - Libération - 9 juillet 2013

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mardi 9 juillet 2013, par Laure

L’Assemblée nationale a adopté hier le texte sur l’enseignement supérieur et la recherche.

C’était la dernière étape parlementaire pour le projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche : le texte a été définitivement adopté, hier, par un ultime vote des députés. Les socialistes et les radicaux de gauche ont voté, à main levée, en faveur de la dernière mouture issue de la commission mixte paritaire tandis que le Front de gauche, l’UMP et l’UDI votaient contre. Après avoir retoqué le texte en première lecture, les écologistes ont, cette fois, choisi de s’abstenir au vu de « plusieurs avancées », notamment sur la reconnaissance du statut de doctorant ou sur les conseils d’administration des universités.

Le projet de loi porté par la ministre de l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, entend améliorer la réussite étudiante, avec une spécialisation progressive en licence ou la priorité donnée aux bacheliers professionnels et technologiques pour entrer en BTS et en IUT, en instaurant des quotas par académie et par filière. L’idée est d’éviter que ces jeunes n’atterrissent par défaut à la fac alors qu’ils y sont mal préparés, et qu’ils échouent.

Le texte veut aussi renforcer le rayonnement de la recherche et corriger la loi de 2007, qui avait été très contestée, instaurant l’autonomie des universités (la LRU dite encore loi Pécresse). « Il s’agit d’une "loi de gauche" destinée, entre autres, à porter 50% d’une classe d’âge à un niveau équivalent à bac + 3 et à relancer "l’ascenseur social", mais aussi à participer au redressement du pays avec une vocation économique », a expliqué le rapporteur (PS) Vincent Feltesse, en mai à l’Assemblée.

Dans l’hémicycle, les débats les plus passionnés ont cependant porté sur l’autorisation des cours en anglais. Le texte prévoit aussi de mieux reconnaître le diplôme du doctorat, peu considéré en France, notamment dans les concours de la fonction publique. Il instaure enfin l’obligation pour tout élève de prépa d’être aussi inscrit à l’université.

Les présidents d’université ont poliment soutenu le projet. Ils attendaient un engagement financier pour combler les déficits de leurs établissements. Dans les rangs de la gauche et des syndicats, on espérait une rupture plus franche avec l’ère Sarkozy, ses incessants appels à projets, son obsession de l’évaluation et la précarisation accélérée de la recherche. Mais Geneviève Fioraso a rappelé que le PS avait toujours été favorable au principe de l’autonomie et qu’il s’agissait de corriger les erreurs de sa mise en place sous Sarkozy.

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