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La sainte cagnotte des facs cathos - H.L., Le Canard Enchaîné, 31 décembre 2013

jeudi 2 janvier 2014, par Mariannick

Après avoir mis les universités publiques à la diète, l’Etat a ouvert son tiroir-caisse pour l’enseignement supérieur catholique. Ce surprenant et ostentatoire signe comptable ressort des chiffres publiés récemment publiés par le gouvernement, en réponse à une question écrite du député UMP Marc Le Fur. Ce très calotin parlementaire s’inquiétait —bien à tort— du montant des subventions attribuées au privé ?

Les dernières données disponibles remontent à 2011 : cette année-là, une dizaine de pieuses facultés avaient reçu 45 millions d’euros pour 28 000 étudiants. Une somme en hausse de 33% par rapport à l’année précédente.

Ces saintes espèces, distribuées alors par le ministre UMP Valérie Pécresse, représentaient 1 600€ par étudiant, alors que d’autres facs ou grandes écoles privées elles aussi, mais laïques, n’ont jamais palpé plus de quelques centaines d’euros par élève. Depuis, les socialistes ont légèrement refermé le robinet de crédits, mais ils ont reconduit les augmentations accordées à l’église par l’ancienne majorité.

La liste des subsides versés par l’Etat en 2011 vaut son pesant d’eau bénite. Par exemple, l’Association des évêques fondateurs de l’Institut catholique de paris a eu droit à 8,2 millions, et les « protecteurs » de la « Catho » de Lyon ont empoché 4,2 millions. Avec 9,2 millions pour Angers, 7,8 millions pour Lille et 3,3 millions pour Toulouse, les autres facs et universités épiscopales n’ont pas été maltraitées non plus.

Le ministère a également refilé 12 millions d’euros à la fédération Formiris, chargée de la formation professionnelle des profs des écoles catholiques. Mais cette divine association s’est acquittée d’une mission plus ambitieuse. Lors du débat sur le mariage homo, Formiris est partie en croisade pour diffuser dans les établissements scolaires des documents destinés à montrer aux élèves l’inspiration satanique de la réforme.

Sans cracher pour autant sur l’argent du « diable » socialiste…