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Revue de presse autour de la pétition

lundi 7 avril 2014, par Louise Michel

Lire sur le site de Libération

Fioraso se met à dos près de 7 000 universitaires et chercheurs

AFP. 8 avril 2104

Dans une pétition, des professionnels de l’éducation et de la recherche mettent en cause le bilan de l’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur.

Une tribune critiquant le bilan de l’ex-ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, a recueilli en deux jours les signatures de près de 7 000 universitaires et chercheurs. « On ne veut pas la tête de Geneviève Fioraso, ce qu’on veut, c’est un changement de politique à l’égard de l’université et de la recherche », a expliqué Marie-Laure Basilien-Gainche, coauteur du texte et professeur de droit à l’Université de Lyon-3.

Remplacée par Benoît Hamon qui a pris la tête d’un ministère regroupant l’Education, l’Enseignement supérieur et la Recherche lors du dernier remaniement, Geneviève Fioraso pourrait être reconduite à son poste mercredi en tant que secrétaire d’Etat dans le gouvernement Valls.

Dans cette tribune publiée sur internet, chercheurs et universitaires soulignent notamment la dégradation de leurs conditions de travail, énumérant les « chargés de TD congédiés la veille des cours », une « précarisation de fait des non titulaires », la « mise sous tutelle de certaines universités par les rectorats (contrairement aux promesses de campagne) », le « chauffage coupé ». « Hier impensable, l’idée d’une faillite financière des universités semble aujourd’hui une quasi fatalité », déplorent les auteurs du texte.

« Désastre »

Selon eux, ce « désastre » est « le résultat d’un effet mécanique de la LRU », la loi d’autonomie des universités votée en 2007 et poursuivie par Geneviève Fioraso. « Contrairement à ce qui est affirmé aujourd’hui, on ne pourra certainement pas échapper à l’augmentation des droits d’inscription », met en garde la communauté universitaire, qui regrette le « peu d’intérêt porté à une véritable politique de la recherche » et le « peu de crédit accordé à la parole même des chercheurs et des enseignants ».

Selon Pascale Laborier, coauteur et professeur de sciences politiques à l’université de Nanterre, la tribune a été envoyée mardi au nouveau ministre de l’Education Benoît Hamon. « Nous sommes en train de nous concerter sur les suites à donner », ajoute-t-elle.


Lire sur le site de Médiapart

Enseignement supérieur : Hollande soutient fermement Geneviève Fioraso

Par Lucie Delaporte, le 08 avril 2014

Malgré l’importante fronde contre la reconduction annoncée de Geneviève Fioraso à la tête d’un secrétariat d’État de l’enseignement supérieur et de la recherche, François Hollande soutient fermement sa ministre qui a pourtant poursuivi avec application la politique amorcée sous le quinquennat Sarkozy.

« Et je vous le dis, non seulement merci beaucoup, mais à bientôt », la petite phrase lancée par Benoît Hamon lors de la passation de pouvoir rue Descartes le 2 avril dernier – laissant penser que l’actuelle ministre de l’enseignement supérieur Geneviève Fioraso serait maintenue comme secrétaire d’État à l’enseignement supérieur et à la recherche – a plongé dans la consternation ceux qui depuis deux ans attendent en vain un changement de politique par rapport à celle initiée sous le quinquennat Sarkozy.

Pétitions, lettres ouvertes, tractations en coulisses… La fronde contre la reconduction de Geneviève Fioraso à la tête du secrétariat d’État à l’enseignement supérieur et de la recherche s’est rapidement organisée. Malgré cette mobilisation – la pétition « le changement à l’université et dans le recherche, c’est maintenant ? » ayant recueilli en quelques jours plus de 6 000 signatures –, le changement n’est a priori pas pour tout de suite. Selon nos informations, François Hollande, qui lui reconnaît le considérable mérite de n’avoir « mis personne dans la rue » ces deux dernières années, la soutient fermement. Son conseiller pour l’enseignement supérieur et la recherche, Vincent Berger, ancien président de Paris Diderot, est un proche de Fioraso, qui lui avait d’ailleurs confié la mission de rapporteur général des Assises de l’enseignement supérieur en 2012. L’idée d’un tandem entre un ministre de tutelle Benoît Hamon, représentant l’aile gauche du PS, et une « strauss-khanienne » ne déplairait pas non plus à François Hollande, toujours adepte des synthèses. ...


Lire sur le site du Figaro

Enseignement supérieur : une pétition anti-Fioraso recueille plus de 6000 signatures. Par Aude Sérès le 08/04/2014 à 11:51

Le monde universitaire s’élève contre la probable reconduction de Geneviève Fioraso.

À quelques heures de la nomination des secrétaires d’Etat et de la probable reconduction de Geniève Fioraso à l’Enseignement supérieur, la fronde gronde dans le milieu universitaire. Une pétition adressée lundi à Benoît Hamon, le nouveau ministre de l’Education nationale, s’insurge de cette reconduction. Mardi en fin de matinée, ce texte intitulé « le changement à l’université et dans la recherche, c’est maintenant ? » avait recueilli 6 600 signatures. De leur coté, les syndicats SNCS et Snesup ont déclaré que « la nomination au secrétariat d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche doit être l’occasion d’un réel changement de politique, celui que la ministre sortante n’a pas su porter ». Au ministère de l’Education nationale, personne n’était joignable pour commenter cette opposition.

Une fronde anti-Fioraso gronde donc dans le milieu des professeurs d’université. Alors même que la ministre, en poste depuis 2012, ne semblait par avoir fait de vagues aux manettes d’un ministère souvent explosif.

« La situation est si grave que quelques exemples glanés ces derniers mois suffisent pour prendre la mesure du désastre de la poursuite de la LRU - loi relative aux libertés et responsabilités des universités - par le gouvernement Ayrault » notent les promoteurs de la pétition. Dès octobre 2013, la Conférence des présidents d’universités avait publié une “Motion relative aux moyens des universités”, rappelle ce texte. « La situation à laquelle nous sommes confrontés sera bientôt intenable pour la majorité de nos établissements. A court terme, l’ensemble des universités françaises risque de ne plus pouvoir assurer les missions de service public que l’Etat leur a assignées ». Et de rappeller que le mois dernier, le Conseil scientifique du CNRS et l’Académie des sciences s’était alarmé de la situation.

« Il est pour le moins paradoxal qu’un gouvernement dit “de gauche” poursuive la fragilisation, si ce n’est le démantèlement, des missions de service public en appelant notamment à reproduire le modèle - supposé plus efficace - de l’entreprise, loin de toute négociation ou même concertation » s’insurge le texte.

D’ici quelques heures, Geneviève Fioraso saura si la « confiance » que lui a témoigné François Hollande la semaine dernière lors du remaniement est confirmée...


Lire sur le site d’Educpro

Lobbying anti-Fioraso : une pétition lancée pour un "vrai changement"
Camille Stromboni - le 04.04.2014

Un certain nombre d’universitaires montent au créneau pour demander un "réel changement" de politique en matière d’enseignement supérieur et de recherche. A quelques jours de la nomination d’un éventuel secrétaire d’Etat, chacun tente de faire entendre sa voix.

Les détracteurs de la politique de Geneviève Fioraso à l’Enseignement supérieur et à la Recherche sont à la manœuvre, à quelques jours de la nomination d’un éventuel secrétaire d’Etat ou ministre délégué à l’ESR.

Cette dernière semble largement pressentie à cette fonction, depuis les quelques mots de Benoît Hamon en fin de cérémonie de passation de pouvoir – un "à bientôt" très appuyé à l’égard de l’intéressée. D’autres noms circulent tout de même, d’après Lexpress.fr, comme celui d’Isabelle This Saint-Jean, vice-présidente Enseignement supérieur et Recherche au conseil régional d’Ile-de-France ou encore celui du député de l’Essonne, Thierry Mandon.

Dans ce calendrier bien particulier, une pétition a été lancée le 4 avril 2014 par un groupe d’universitaires engagés, notamment Pascale Laborier, professeure de science politique (université Paris Ouest Nanterre) et Frédéric Sawicki, professeur dans la même discipline à l’université Paris 1. Elle réunissait en fin de journée 700 signatures (1).

"Nous, membres de la communauté universitaire et scientifique, avons été étonné-e-s par la lecture de l’article paru sur le site du Monde ce 2 avril 2014 sur la politique ’consensuelle’ menée par Madame la ministre Geneviève Fioraso. La situation est si grave que quelques exemples glanés ces derniers mois suffisent pour prendre la mesure du désastre de la poursuite de la LRU (loi relative aux libertés et responsabilités des universités) par le gouvernement Ayrault", écrivent-ils.

"Nous voulons faire entendre le ras-le-bol de la communauté universitaire et défendre une réorientation de la politique menée", résume le professeur de la Sorbonne (F.Sawicki).

"Nous ne roulons pas derrière un candidat ou un autre, assure-t-il également. Mais le changement auquel nous appelons est impossible avec Geneviève Fioraso. Nous sommes bien conscients que les restrictions budgétaires que subissent les universités et la recherche sont de la responsabilité de l’ensemble du gouvernement, mais la méthode de Geneviève Fioraso, l’absence de concertation et de dialogue, ainsi que son équipe d’anciens présidents d’université défendant une vision managériale de l’université, posent problème. La relation de confiance ne s’est pas établie, elle ne s’établira jamais. Nous avons besoin de quelqu’un qui connaisse l’université".

Dans cette période de lobbying, l’Unef et ses réseaux essaieraient de leur côté de faire pencher la balance du côté de Geneviève Fioraso, d’après certains observateurs. Ce que dément le syndicat étudiant. "Je vais vous décevoir mais l’Unef n’a aucune préférence. Ce qui nous importe, c’est la politique qui va être menée", affirme son président William Martinet.

Fin du suspense dans les jours qui viennent.


Lire sur le site d’Europe 1

Les universitaires ne veulent plus de Fioraso et le disent

Par Gabriel Vedrenne - le 8 avril 2014

ÉDUCATION - Plus de 6.000 universitaires ont signé une pétition pour que la ministre de l’Enseignement supérieur ne soit pas reconduite.

L’info. La liste des secrétaires d’Etat n’étant pas encore arrêtée, ils en profitent pour se faire entendre. Et leur message est limpide : dans une pétition, plus de 6.000 universitaires demandent que la ministre déléguée à l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, ne soit pas reconduite. Même au poste de secrétaire d’Etat.

Leur message. Les signataires soulignent leur "immense déception suscitée par la politique menée depuis deux ans" et le "désastre de la poursuite de la LRU – loi relative aux libertés et responsabilités des universités". Bref, Geneviève Fioraso est accusée d’avoir mené la même politique que Valérie Pécresse, d’abord en poursuivant la cure de rigueur, mais pas que : "les uns lui reprochent de forcer les regroupements entre universités d’une manière telle que cela contrevient à la loi. Les autres d’avoir imposé une réduction drastique des intitulés de masters sans concertation", croit savoir le quotidien Les Echos. Qui met en avant une qualité de Geneviève Fioraso : avoir réussi à ne pas faire descendre dans la rue les universitaires.


Lire sur le site de l’Express

Ces 6000 universitaires qui ne veulent plus de Fioraso pour ministre
Par LEXPRESS.fr - le 08/04/2014

Alors que l’ex-ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Geneviève Fioraso devrait être nommée secrétaire d’Etat, une fronde des universitaires s’organise en ligne. Une pétition anti-Fioraso a recueilli plus de 6000 signatures.

David contre Goliath ? Alors qu’une poignée d’irréductibles universitaires s’oppose au maintien de Geneviève Fioraso au gouvernement, l’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche jouit du soutien de l’Elysée.

Le suspense sera de courte durée. La liste des secrétaires d’Etat devrait être rendue public après le discours de politique générale du Premier ministre Manuel Valls. Geneviève Fioraso, sauf surprise, devrait y figurer en bonne place.

Lors de sa prise de fonctions, le nouveau ministre de l’Education nationale Benoît Hamon avait lâché une petite phrase laissant entrevoir un horizon sans nuages pour son prédécesseur : "C’est une grande fierté pour moi d’être à vos côtés. (...) Et je vous dis : non seulement merci beaucoup, mais à bientôt", racontait un article du Monde.

Une pétition récolte 6000 signatures

C’était sans compter sur le monde universaire. Aussitôt, une fronde anti-Fioraso s’organise en ligne, comme le rapporte Les Echos.

Dans une pétition adressée au nouveau ministre de l’Education nationale, 6000 universitaires affirmaient lundi soir leur "immense déception suscitée par la politique menée depuis deux ans". Ils évoquent le "désastre de la poursuite de la LRU - loi relative aux libertés et responsabilités des universités". Déçus de "l’alternance", ils considèrent que le ministère s’est contenté "d’effets d’annonce, comme l’avait fait Valérie Pécresse en son temps", ajoute le quotidien économique.

Cette pétition a été relayée par une autre initiative réunissant 59 universitaires de gauche, le "groupe Jean-Pierre Vernant". Dans un courrier adressé à Benoît Hamon, ses membres s’en prennent à la politique et aux "méthodes employées" par Geneviève Fioraso. "La ministre elle-même et (...) son administration (...) ont fait preuve d’un très fort autoritarisme", dénonce la missive, publiée par Mediapart.


Lire sur le site du Monde

Plusieurs milliers d’universitaires critiquent le bilan de Fioraso
Le Monde.fr - le 08.04.2014 à 12h18

Une pétition critiquant le bilan de Geneviève Fioraso au ministère de l’enseignement supérieur a recueilli en deux jours les signatures de plus de 6 600 membres de la communauté universitaire et scientifique. Les auteurs de cette tribune, adressée au nouveau ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, Benoît Hamon, et relayée par Libération mardi 8 avril, dénoncent le « désastre » qu’a représenté, selon eux, « la poursuite de la loi relative aux libertés et responsabilités des universités [LRU] » par la ministre de l’enseignement supérieur Geneviève Fioraso. Celle-ci pourrait être nommée secrétaire d’Etat à ce même poste mercredi 9 avril.

La pétition, dans sa version en ligne, conteste l’article du Monde publié le 2 avril qualifiant de « plutôt consensuelle et peu ambitieuse » la loi portée par Geneviève Fioraso. Les auteurs font état de « chargés de TD congédiés la veille des cours », du « non-recrutement et précarisation de fait des non-titulaires », de la « mise sous tutelle de certaines universités par les rectorats » ou encore de « dégradation des lieux d’enseignement » et de « chauffage coupé ».

« MONTÉE DE LA COLÈRE ET DU DÉCOURAGEMENT »

« Hier impensable, l’idée d’une faillite financière des universités semble aujourd’hui une quasi-fatalité », préviennent les universitaires, qui font état d’une « montée de la colère et du découragement ». Pour eux, « dans l’incertitude, les universités bricolent ».

Ils listent les différentes dégradations de leurs conditions d’enseignement : « réduction des semaines de cours, diminution des heures de travaux dirigés (...), suppression d’enseignements, tarification des heures de cours magistral au coût des heures de TD (...) . » « Contrairement à ce qui est affirmé aujourd’hui, on ne pourra certainement pas échapper à l’augmentation des droits d’inscription », affirment-ils.

De façon plus générale, les auteurs de la pétition disent s’alarmer « du peu d’intérêt porté à une véritable politique de la recherche dans un contexte d’austérité programmée, du peu de crédit accordé à la parole même des chercheurs et des enseignants, du peu de respect pour le travail des personnels administratifs noyés sous le flot incessant des réformes, des réorganisations et autres refontes de nomenclatures qui ne cessent de produire des situations inextricables et des injonctions contradictoires ».


Lire sur le site de Elle

Quel avenir pour Geneviève Fioraso, ex-ministre de l’Enseignement supérieur ?
Hélène Guinhut - le 08/04/2014

Dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, elle était ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Dans le gouvernement Valls, elle est pour le moment absente, mais pourrait être reconduite dans ses fonctions en tant que secrétaire d’Etat. Un indice ne trompe pas. Lors de la passation de pouvoir la semaine dernière, le nouveau ministre de l’Education nationale, Benoît Hamon, avait lancé à Geneviève Fioraso : « Et je vous dis : non seulement merci beaucoup, mais à bientôt. » Si l’ex-ministre bénéficie du soutien du Benoît Hamon, de nombreux universitaires ne souhaitent pas la voir revenir. Lundi soir, plus de 6 000 d’entre eux ont adressé une pétition au nouveau ministre de l’Education pour exprimer leur « immense déception suscitée par la politique menée depuis deux ans » et le « désastre de la poursuite de la LRU – loi relative aux libertés et responsabilités des universités ».
Fleur Pellerin future secrétaire d’Etat ?

La nomination des secrétaires d’Etat du gouvernement Valls devrait avoir lieu mercredi. Fleur Pellerin devrait être nommée secrétaire d’Etat au commerce extérieur. A l’inverse de Geneviève Fioraso, l’ancienne ministre déléguée chargée de l’Economie numérique bénéficie d’un groupe de soutien. Avant la nomination du nouveau gouvernement, des entrepreneurs et acteurs du numérique avaient lancé le hashtag #KeepFleur, appelant à la garder à son poste. Une mobilisation qui n’a pas suffi à sauver son poste de ministre, mais qui pourrait lui être utile pour rejoindre les rangs des secrétaires d’Etat.


Lire sur le site des Echos.

Fronde-contre-la-reconduction-de-fioraso-au-gouvernement - Marie-Christine Corbier - Les Echos - 07/04/2014

Ceux qui pensaient que la reconduction de Geneviève Fioraso passerait comme une lettre à la poste en seront pour leurs frais. L’annonce envisagée du maintien au gouvernement, comme secrétaire d’Etat, de l’ex-ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, déchaîne depuis vendredi soir sur Twitter une « montée de la colère et du découragement ». Dans une pétition adressée au nouveau ministre de l’Education , de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Benoît Hamon, plus de 6.000 universitaires affirmaient, lundi soir, leur « immense déception suscitée par la politique menée depuis deux ans ». Ils évoquent le « désastre de la poursuite de la LRU – loi relative aux libertés et responsabilités des universités ». Déçus de « l’alternance », ils considèrent que le ministère s’est contenté « d’effets d’annonce, comme l’avait fait Valérie Pécresse en son temps ».

La pétition, partie d’un échange sur Facebook entre une professeur de science politique, Pascale Laborier, et une quinzaine de collègues, a vite gagné d’autres disciplines. Elle a été relayée par une autre initiative réunissant 59 universitaires de gauche, réunis sous l’appellation « groupe Jean-Pierre Vernant », qui avaient de leur côté écrit à Benoît Hamon pour s’en prendre à la politique et aux « méthodes employées » par Geneviève Fioraso.

Tous évoquent la « faillite des universités » qui va des problèmes de « chauffage coupé » à la « précarisation » en passant par « l’inefficacité du crédit impôt recherche (CIR) ». Au-delà des moyens, ils dénoncent, comme Bruno Andreotti, professeur à Paris VII, « des méthodes d’autoritarisme qui ne sont pas liées aux difficultés budgétaires ». Les uns lui reprochent de forcer les regroupements entre universités d’une manière telle que cela contrevient à la loi. Les autres d’avoir imposé une réduction drastique des intitulés de masters sans concertation. Et des expressions maladroites, comme sur les universités censées devenir « des centres de coûts et de profits » . Certains verraient bien la vice-présidente du Conseil régional d’Ile-de-France en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Isabelle This Saint-Jean, lui succéder.

Mais au sommet de l’Etat, nombreux sont ceux qui défendent son bilan. François Hollande lui-même lui reconnaît « le mérite de n’avoir mis personne dans la rue et d’avoir bien négocié, y compris la dernière loi », selon une source bien informée. « Les mécontents se trompent d’adversaire, poursuit-on en haut lieu, pointant Bercy ou les présidents d’université. La nomination d’une autre personnalité ne changerait rien. » Dans ce contexte tendu, la promesse faite la semaine dernière par François Hollande de « sanctuariser » le budget de la Recherche est passée quasi inaperçue.