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Un changement de ministres, qui n’annonce pas un changement de politique : agissons pour l’obtenir ! - Communiqué de presse du SNESUP-FSU, 28 août 2014

jeudi 28 août 2014

Le changement de gouvernement du 26 août s’accompagne, explicitement, de la volonté de renforcer les orientations d’une politique d’austérité et de réduction des dépenses publiques, dont le SNESUP-FSU ne cesse de dénoncer les conséquences destructrices.

Le SNESUP-FSU prend acte de la nomination de Mme Najat Vallaud-Belkacem comme ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et du maintien de Mme Geneviève Fioraso comme secrétaire d’état à l’enseignement supérieur et à la recherche.

Cette continuité confirme, s’il en était besoin, la volonté gouvernementale de poursuivre une politique, qui a déjà fait la preuve de sa nocivité : précarité persistante pour des milliers de jeunes scientifiques, emplois gelés, suppressions de formations, disciplines menacées, activités de recherche interrompues faute de financement, regroupements autoritaires d’établissements et d’organismes, conditions de travail dégradées, traitements et retraites bloqués, paupérisation des étudiants et risques d’échec aggravés...

Nous ne partageons aucunement la satisfaction, immédiatement affichée par Mme Vallaud-Belkacem, sur les orientations budgétaires de son ministère (« Nous avons un beau budget »). Avec une "augmentation" de 45 millions d’euros (soit 0,2 %) le budget 2015 de l’enseignement supérieur et la recherche serait, en fait, une fois de plus, en diminution par rapport aux besoins et coûts réels.

Le SNESUP-FSU demandera à rencontrer rapidement la nouvelle ministre pour évoquer les questions suivantes :

  • des mesures budgétaires immédiates tant sur les crédits que sur les emplois pour sortir les universités de l’austérité et les personnels de leur situation de précarité,
  • une politique de coopération pour les universités à l’opposé des regroupements régionaux imposés,
  • des garanties statutaires réelles d’indépendance des enseignants-chercheurs et des améliorations sensibles des conditions de travail et de déroulement de carrières,
  • une formation des enseignants repensée en concertation avec les acteurs de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et de l’Education Nationale.

Dès maintenant, le SNESUP-FSU appelle la communauté universitaire et scientifique à s’opposer au maintien d’orientations politiques, qui entravent l’Enseignement Supérieur et la Recherche et plus généralement l’ensemble des Services Publics, dont le rôle dans la sortie de crise est pourtant majeur.

La rentrée universitaire, le temps de rencontre entre les scientifiques et la population qu’est la Fête de la Science, seront autant d’occasions, notamment via l’initiative « Sciences en marche », de faire connaître la réalité de la situation de l’ESR, d’exiger le changement indispensable.