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Rennes 2 : la fusion des universités enterrée - Camille Stromboni, EducPros, 23 mars2015

lundi 23 mars 2015, par Daimler & Chrysler

La communauté universitaire de Rennes 2 va élire ses conseils les 24 et 25 mars 2015, après la crise qui a vu la majorité du conseil d’administration démissionner en janvier 2015. Pour les deux candidats à la présidence de l’université, la fusion de Rennes 2 avec sa consœur Rennes 1, qui a cristallisé les tensions, n’est plus à l’ordre du jour.

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La fusion entre les universités Rennes 1 et Rennes 2 retourne aux oubliettes. Les deux candidats à la présidence de Rennes 2 se sont en effet clairement positionnés contre ce processus fusionnel, engagé il y a quelques mois. La fusion est à l’origine de la crise de janvier 2015, durant laquelle la majorité du conseil d’administration a démissionné, provoquant des élections pour une nouvelle gouvernance les 24 et 25 mars 2015.

"Nous sommes pour l’arrêt définitif du processus, clame Olivier David, candidat soutenu notamment par le Snesup et le Snasub. Nous y sommes opposés depuis le début : dans le cadre légal actuel, les sciences humaines et sociales ne peuvent trouver leur place dans un grand ensemble comme celui-ci."

"Faire de Rennes 2 la quatrième faculté d’une grande université de Rennes [à côté du droit-éco-gestion, de la médecine et des sciences dures, ndlr], quand on voit la sous-dotation dont nous souffrons, c’était un risque évident pour nos moyens et nos postes, ajoute le professeur de géographie. Et l’argument d’atteindre une taille critique ne tient pas, personne n’est capable aujourd’hui de vous le démontrer."

En face, Catherine Loneux défend elle aussi une ligne antifusion, bien qu’elle ait porté ce processus avec Rennes 1 auparavant. La professeur en sciences de l’information et de la communication, soutenue par le Sgen-CFDT, était en effet première vice-présidente du conseil d’administration, chargée des Ressources humaines et des finances, au sein de l’équipe précédente, jusqu’à sa démission en janvier 2015.

"J’ai cru à la fusion et je l’ai soutenue, explique-t-elle. Nous avons eu le courage d’essayer, mais nous n’avons pas réussi à obtenir un juste équilibre de gouvernance dans la future université. Depuis novembre [2014], cela s’est grippé. J’étais en opposition avec mon propre président et avec Rennes 1."

Désormais, la priorité est de défendre Rennes 2 et les ALLSHS (arts, lettres, langues, sciences humaines et sociales) au sein de la Comue Bretagne-Loire, avance-t-elle. Quant au site rennais, l’enseignante veut développer les collaborations, coaccréditations et conventions avec l’ensemble des établissements de la métropole bretonne.

Une position similaire à celle de son adversaire à la présidence. "La démarche de structuration du pôle rennais était engagée mais tout s’est arrêté du jour au lendemain, avec la décision de fusion", regrette Olivier David.