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Déclassements en série au CNRS - Academia, 16 juin 2017

vendredi 23 juin 2017, par Laurence

Dans les universités, les recrutements sont effectués par les comités de sélection puis confirmés, ou pas, par les conseils d’administration : confirmés le plus souvent, mais il y a chaque année quelques déclassements. Un peu de la même façon, au CNRS, les sections du comité national, qui auditionnent les candidat.e.s, ne sont légalement qu’un jury d’admissibilité. Quelques mois après se réunit le jury d’admission (un seul pour l’ensemble des sciences humaines et sociales, ou SHS), qui comprend des représentant.e.s de certaines des sections et d’autres chercheur.se.s ou enseignant.e.s-chercheur.se.s choisi.e.s par la direction de l’Institut des SHS (InSHS), ainsi que le directeur de l’Institut et la directrice générale déléguée à la science du CNRS (qui siège aussi dans les jurys d’admission en chimie, physique, etc.). La composition du jury de l’InSHS peut être consultée ici, pages 249-250 du document pdf pour les chargé.e.s de recherche (CR), un peu plus loin pour les directeur.trice.s de recherche (DR, avec un seul jury pour tout le CNRS) ; toutefois, nous ne savons pas exactement qui des titulaires et suppléant.e.s a effectivement siégé.

Toujours est-il que le jury d’admission 2017 a opéré des modifications sans précédent par leur nombre et surtout leur ampleur. Les années précédentes, il n’y en avait souvent qu’une ou deux, et qui se bornaient en général à intervertir le dernier nom de la liste principale et le premier de la liste complémentaire. Ce n’est évidemment déjà pas anodin pour les personnes concernées – et cela d’autant plus que trop de comités de sélection universitaires, considérant à tort le classement d’admissibilité comme définitif, s’interdisent d’auditionner pour des postes MCF les personnes classé.e.s en liste principale comme CR.

Nous vous proposons ici un bilan factuel des déclassements que nous avons pu constater (signalez-nous si nous en avons oublié ; le détail nominatif des résultats est ici). Nous ajoutons en italiques des esquisses d’interprétations qui ne sont pas encore parfaitement recoupées ou ne reposent pas encore sur des éléments publics, mais qui nous paraissent solides, et des commentaires reposant sur des éléments factuels précis. Les informations complémentaires sont évidemment les bienvenues : n’hésitez pas à utiliser les commentaires ou nous écrire (adresses sur la page de contact).

Section 32

un poste de DR2 ‘externe’ était ouvert. Il faut savoir que les concours DR2 concernent en général simplement la promotion des CR. En effet, recruter un.e DR2 provenant de l’Université coûte beaucoup plus cher au CNRS, cela revient à se priver d’environ 1,5 poste de CR. Toutefois, des postes ‘externes’ sont parfois ouverts, qu’on reconnaît à leur profil précis, ici : « Méthodes quantitatives, modélisation et simulation en Archéologie ». Seulement 2 dossiers ont été reçus, et la section avait classé une personne. Le jury d’admission a déclassé cette personne et ne l’a pas remplacée : le poste est donc perdu pour la section 32. Il ira à une autre section du CNRS (pas nécessairement en DR, pas nécessairement en SHS), nous ignorons encore laquelle. La section 32 est une de celles qui a perdu le plus de postes récemment du fait de départs à la retraite non remplacés.

Section 35

Pour le concours de chargé de recherche 2e classe (2 postes ouverts), le candidat arrivé 1er admissible est reclassé 1e en liste complémentaire. Le candidat et la candidate arrivés 2e et 3e sur liste d’admissibilité sont admis. Le classement d’admissibilité des concours de chargé de recherche 1re et 2e classe avait fait l’objet d’une alerte parité par le collectif PhilosophEes le 2 avril 2017.

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