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Le Conseil supérieur de l’éducation défavorable à la réforme de l’accès aux études supérieures - Séverin Graveleau, Le Monde Campus, 10 novembre 2017

vendredi 10 novembre 2017, par Laurence

Par 42 voix contre 30 pour, cet organe consultatif a rejeté le projet de loi du gouvernement, qui met en place des « attendus » à l’entrée des filières universitaires.

C’est un avis simplement consultatif, mais il concerne la très attendue réforme de l’accès à l’enseignement supérieur. Le Conseil supérieur de l’éducation (CSE), qui réunit ministère, syndicats d’enseignants, de lycéens et d’étudiants, fédérations de parents d’élèves, etc. a voté jeudi 9 novembre contre le projet de loi « relatif à l’orientation et à la réussite des étudiants  ».

Trente représentants de la communauté éducative ont voté en faveur de ce texte, qui prévoit la mise en place d’« attendus » à l’entrée des filières universitaires. Selon nos informations, c’est le cas du syndicat d’enseignants SGEN-CFDT. Il a cependant demandé au ministère dans sa déclaration liminaire que soit explicitement mentionné dans le projet de loi que le lycéen aura « le dernier mot  » sur son orientation.

Quarante-deux représentants ont voté contre le texte qui doit être présenté en conseil des ministres le 22 novembre. On compte parmi eux le syndicat FSU, l’association de parents d’élèves FCPE ou encore le syndicat d’étudiants UNEF. « Ce résultat est une bonne nouvelle, commente la présidente de l’UNEF, Lilâ Le Bas, cela montre que ce projet de loi est dangereux car il remet en cause le libre accès à l’enseignement supérieur. »

Deux organisations se sont abstenues, parmi lesquelles la FAGE, qui est désormais la première organisation étudiante. « Nous soutenons la philosophie générale de cette réforme qui va dans le bon sens, explique Jimmy Losfeld, son président. Mais il est compliqué de la juger sur ce seul projet de loi. » Le syndicat espère encore faire bouger les lignes, à la marge, notamment les points du projet de loi concernant le dispositif « meilleurs bacheliers » et l’année de césure.